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RAPPORT STORA : LA "RÉCONCILIATION" FRANCO-ALGÉRIENNE : UN PACTE HONTEUX SUR LE DOS DES HARKIS !!!

23/1/2021

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Photo
Nous venons de prendre connaissance du rapport intégral de Benjamin Stora, missionné par le Président Macron, pour poser les bases du dialogue censé permettre un rapprochement entre la France et l'Algérie en débattant enfin de la colonisation et de la guerre d'Algérie.
Les inquiétudes que nous avons émises se confirment, malheureusement.

Benjamin Stora fait la part belle aux initiatives à prendre en faveur de l'Algérie, en occultant complètement le problème central de ce qui empêche, aujourd'hui, la réconciliation, à savoir LES MASSACRES DES HARKIS!

Le "grand historien" préconise la construction d'une stèle en hommage à l'Emir Abd El Kader, la reconnaissance par la France de l'assassinat de l'avocat et nationaliste algérien Ali Boumendjel, de l'identification des lieux où furent exécutés des indépendantistes algériens, de faire des 4 camps d'internement d'algériens en France des lieux de mémoire reconnus, de donner des noms de rues à des personnalités issues de l'immigration (ça, ça va plaire à Macron !) ou encore, cerise sur le gâteau de créer une commission franco-algérienne chargée d'établir l'histoire du canon "Baba Merzoug", ramené en France au port militaire de Brest, au début de la conquête algérienne !!! ON NE RIT PAS !
Autres préconisations de Stora, le magnifique : envoyer au Panthéon Gisèle Halimi, poursuivre le travail sur les disparus algériens et européens (attention, pas les Harkis !) et sur les essais nucléaires au Sahara, préserver les cimetières européens et juifs en Algérie, restituer certaines archives à l'Algérie…

ET LES HARKIS ??? Stora qui connaît bien le sujet et la situation de ce groupe social 😃propose qu'on puisse permettre à ces "anciens supplétifs" qui ne sont plus très nombreux ou leurs enfants de se déplacer librement en Algérie !!! SURRÉALISTE !!!

Voilà la conception de la réconciliation de Monsieur Stora qui a le culot de nous parler de "compétition victimaire" et de "communautarisation des mémoires" en entretenant une certaine confusion sur la question de l'Islam de la part de certains groupes porteurs de mémoire.
C'est le missionnaire de Macron qui nous dit aussi : "les différents groupes porteurs de la mémoire algérienne sont dans une forme de mémoire cloisonnée où chacun se pose en victime supérieure à l'autre dans l'abandon, dans la blessure, dans l'exil, dans la trahison".
Tout le monde appréciera les considérations du grand spécialiste de l'Algérie sur les groupes mémoriels et constatera combien il est impartial, lui qui nous parle beaucoup plus de sa communauté d'origine, les "pieds-noirs", que des Harkis qu'il occulte du débat, comme l'a demandé le directeur des archives algériennes, SANS QUE CELA NE PROVOQUE LA MOINDRE RÉACTION DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS!

LA RÉCONCILIATION DANS LE MÉPRIS DE CELLES ET CEUX QUI ONT VÉCU LA COLONISATION ET LA GUERRE D'ALGERIE ET LES ENFANTS DE LA GUERRE, NE SERA PAS UNE ŒUVRE DE VÉRITÉ, COMME LE CLAMAIT LE CHEF DE L’ÉTAT.

CETTE RÉCONCILIATION QUI VEUT SE FAIRE AUX DÉPENS DES HARKIS ET SURTOUT DE LA VÉRITÉ SERA UN DÉNI DE JUSTICE !!!
INTERPELLONS LE PRÉSIDENT MACRON ET FAISONS LUI ENTENDRE NOTRE REFUS DE CE PACTE HONTEUX !!!

Articles liés :
  • DOCUMENT - Rapport de Benjamin Stora sur «les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie»
  • LA RÉCONCILIATION FRANCO-ALGÉRIENNE NE SE FERA PAS SUR LE DOS DES HARKIS !


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DOCUMENT - Rapport de Benjamin Stora sur «les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie»

22/1/2021

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L’historien a été choisi par Emmanuel Macron pour travailler sur la réconciliation des mémoires de l’Algérie française.
Il a rendu mercredi 20 janvier 2021 un rapport accessible en intégralité ci-dessous.
L’historien français Benjamin Stora a proposé mercredi à Emmanuel Macron de créer en France une commission «Mémoire et vérité», chargée de proposer des «initiatives communes entre la France et l’Algérie sur les questions de mémoire» afin de réconcilier les deux rives de la Méditerranée.
C’est la proposition phare de son très attendu «rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie», commandé par le président français afin de tenter d’apaiser les relations volatiles entre les deux pays et les récits mémoriels concurrents et douloureux au sein même de la société française nés de la guerre d’Algérie (1954-1962).
Retrouvez ci-dessous l’intégralité du rapport de Benjamin Stora remis à ce mercredi à Emmanuel Macron.


rapport_sur_les_questions_mémorielles_portant_sur_la_colonisation.21.01.2021.pdf
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LA RÉCONCILIATION FRANCO-ALGÉRIENNE NE SE FERA PAS SUR LE DOS DES HARKIS !

18/11/2020

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Suite aux propos du Directeur général du centre national des archives algériennes qui a déclaré, récemment, que "les Harkis sont hors des discussions" dans le cadre de la réconciliation initiée par M. Macron, nous invitons tous les membres de la communauté Harki à écrire au Président de la République pour dénoncer le diktat que veut imposer ce personnage.

Ces propos sont une véritable provocation et mettent à mal le principe de Vérité qui doit prévaloir dans pareille situation.
Les Harkis font partie intégrante de l'histoire commune entre la France et l'Algérie et il ne saurait être question d'occulter, une fois de plus,
la tragédie de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui ont eu à subir des torts considérables de la part des deux pays concernés.

Les Harkis et tous leurs proches doivent avoir toute leur place dans les discussions qui vont s'engager dans les semaines à venir entre les autorités française et algérienne, les historiens et autres personnalités conviées ET tous les groupes porteurs de mémoire.
Par ailleurs, M.Macron doit faire cesser cette véritable discrimination et cette réglementation d'exception qui perdure au sujet de la consultation des archives propres au groupe social Harki.

Il est inadmissible qu'une procédure dérogatoire soit imposée à ces citoyens français alors que nos compatriotes "rapatriés d'origine européenne" et leurs descendants se sont vus accorder, dernièrement, un accès facilité à toutes les archives les concernant et en particulier, celles ayant trait à l'indemnisation des biens perdus ou spoliés en Algérie.

L'équipe coordinatrice du Rassemblement Harki
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*L'envoi à la Présidence de la République est gratuit
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LE RASSEMBLEMENT HARKI :

13/11/2020

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Une structure au service de tous les Harkis et de leurs familles.

Un mouvement indépendant de tout parti politique qui a pour ambition de rassembler toutes les associations, militants et membres de cette communauté qui veulent AGIR ENSEMBLE pour la RECONNAISSANCE et la REPARATION * de toutes les fautes commises par l’État à leur égard. *REPARATION INTEGRALE DES PREJUDICES dans le respect du principe posé par le Conseil de l’Europe dans une résolution du 14 mars 1975 aux termes de laquelle "la personne qui a subi un préjudice a droit à la réparation de celui-ci, en ce sens qu’elle doit être replacée dans une situation aussi proche que possible de celle qui aurait été la sienne si le fait dommageable ne s’était pas produit"

UN RASSEMBLEMENT qui se veut DEMOCRATIQUE, sans organisation hiérarchisée, avec une DIRECTION COLLÉGIALE où la voix de chacun de ses membres compte (pas de Conseil d’Administration ou de Bureau où le pouvoir est concentré entre les mains de quelques-uns).

Des décisions prises ensemble dans la recherche permanente du consensus, des responsabilités partagées et une répartition des différentes tâches pour le fonctionnement propre de la structure et la création de commissions dans le cadre des objectifs poursuivis (Mémoire, Réparation/Juridique, Relations avec les élus et les autorités, Relations avec la presse, Communication/Information/Internet…).
Une autonomie préservée pour toutes les associations qui agiront au sein de ce Rassemblement qui n’est pas une fédération.

UN RASSEMBLEMENT dont les OBJECTIFS sont CLAIRS, avec des propositions d’actions qui se veulent le plus efficace possible pour obtenir satisfaction sur les revendications légitimes de toute une communauté de citoyens français, trop longtemps discriminés.
Des moyens pour parvenir à pousser les pouvoirs publics à engager une véritable négociation sur le contentieux qui nous lie : un travail de terrain au plus près de la base, des réunions dans toutes les régions de France pour partager l’information, proposer les actions qui nous semblent les plus efficaces pour vraiment se faire entendre de l’État, échanger et retrouver la confiance, la détermination et la fraternité qui nous ont tant manqué durant de longues années.

DES ACTIONS JURIDIQUES multiples qui seront lancées si le gouvernement persiste dans son refus de Réparer, comme il se doit, tous les torts qu’ils nous ont infligés.
REPARATION INTEGRALE DES ATTEINTES AUX PERSONNES ET AUX BIENS * devant les
Tribunaux Administratifs ou Tribunaux ayant une compétence universelle.
* Ces demandes de Réparation concernent TOUTES LES PERSONNES de la communauté Harki : les anciens Harkis, leurs conjoints, les veuves, les femmes divorcées ET les enfants, à titre personnel ou en leur qualité d’ayant-droit.

Plaintes devant une Juridiction Pénale voire supranationale pour la complicité de crimes contre l’humanité dont l’État français s’est rendu coupable, lors de l’abandon et des massacres de milliers de « supplétifs » enrôlés dans l’irrespect des lois et coutumes de guerre.

N.B. les frais d’avocat seront assurés par l’aide juridictionnelle, la protection juridique pour celles et ceux ayant souscrit ce type de contrat et pour les personnes ne pouvant bénéficier de ces aides, un fixe dont le montant sera peu élevé, compte-tenu de la signature d’une convention d’honoraires avec un honoraire de résultat qui sera proposée à tous les requérants.
Le nombre de plaignants déterminera le montant fixe des frais d’avocat (plus il y aura de plaignants, moins les honoraires seront élevés).
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LE PROJET « AJIR  POUR LES HARKIS »DES PROPOSITIONS PEU CREDIBLES ET SUREMENT PAS A LA HAUTEUR DES ENJEUX  !

5/11/2020

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LE PROJET « AJIR POUR LES HARKIS »DES PROPOSITIONS PEU CREDIBLES ET SUREMENT PAS A LA HAUTEUR DES ENJEUX !
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1 – « Demande d’une loi reconnaissant officiellement l’abandon par l’État français de 1962 des Harkis désarmés après le 19 mars 1962 et le traitement indigne réservé à ceux qui purent se réfugier en métropole… »
Nous pouvons déjà nous étonner de la manière dont nos amis d’Ajir conçoivent les responsabilités de l’État français.
Comment peut-on affirmer que seul le gouvernement en place en 1962 aurait la responsabilité de la démobilisation, du désarmement, de l’abandon (et des massacres, petit oubli qui a son importance…) et des conditions d’accueil en France    ?
Pourquoi parler des Harkis désarmés après le 19 mars 1962  alors que la démobilisation et le désarmement avaient commencé bien avant la signature des accords d’Evian  ?
​

Rappelons qu’un tiers des effectifs des «  supplétifs  » de l’armée française fut dissous entre le mois de janvier 1961 et les semaines qui précédèrent ces fameux accords.
En réalité, nous devons considérer que les responsabilités incombent à tous les gouvernements qui se sont succédé entre le moment où la France enrôla à tour de bras des «  supplétifs  » et les années suivantes durant lesquelles les Harkis et leurs familles connurent la politique de relégation sur le territoire métropolitain.
La proposition d’article à insérer en tête du projet de loi est de même nature  :
« La Nation reconnaît la faute de l’État français……dans l’abandon en Algérie des personnes de souche arabo-berbère engagés avec la France ce qui a conduit à un massacre de plusieurs dizaines de milliers de personnes et leurs familles après la signature des accords d’Evian du 19 mars 1962.
La Nation reconnaît sa responsabilité dans l’absence de protection et de volonté de rapatriement après le cessez-le-feu…
La Nation s’engage à évaluer et réparer autant que faire se peut les préjudices matériels et moraux subis…  ».

Là aussi, nous déplorerons les approximations et erreurs grossières au plan historique  et juridique : il n’y a pas une faute mais une série de fautes dans l’abandon de tous ces «  supplétifs. Nous pouvons aussi noter l’utilisation du terme «  arabo-berbère  » qui n’est pas du tout approprié, à plus forte raison, qu’il occulte le fait que ces personnes étaient encore des citoyens français.
De plus, tout le monde doit savoir que les massacres commencèrent dès les premières démobilisations, avant le 19 mars 1962.

Affirmer ensuite qu’il y a eu une absence de volonté de rapatriement ne correspond pas à la réalité puisque de nombreux Harkis restés dans l’armée et leurs familles purent regagner la France et que par la suite, un plan de rapatriement, certes tardif et qui ne dédouane pas
l’État français de ses responsabilités, a été mis en place pour les Harkis, face aux massacres qui se multipliaient.


Lorsqu’on prétend représenter les Harkis et défendre leurs intérêts, il est important de s’en tenir de manière précise aux faits historiques.

Dernière bizarrerie dans cette proposition de loi : « la Nation s’engage à réparer autant que faire se peut les préjudices matériels et moraux subis »  ! Vouloir faire inscrire cette phrase dans un projet de loi est une aberration car, à supposer que ce texte soit voté, le gouvernement aura beau jeu de dire, comme il l’a toujours fait, que les contraintes budgétaires ne lui permettent pas de réparer les fautes commises.

Il n’y a qu’une demande à faire  : REPARATION INTEGRALE DE TOUS LES PREJUDICES SUBIS  !

Il est intéressant et assez amusant de noter que nos amis d’Ajir doutent eux-mêmes de la réussite de leur projet car ils évoquent maintenant la possibilité de saisir la Justice pour demander «  la réparation des conséquences dramatiques du rapatriement et de l’accueil honteux  ».
Il n’y a pas si longtemps, ces mêmes personnes nous expliquaient qu’il était impensable de traîner la France en Justice et certains des leurs qualifiaient récemment d’aventuriers les militants de la cause qui pensent que c’est le moyen le plus efficace de nous faire entendre.
Il faudrait également rappeler à ces personnes ce que leur a dit un magistrat questionné sur la question de la Réparation et le vote d’une loi.
Cet expert juridique a confirmé de manière catégorique qu’ il n’y a nullement besoin d’une loi pour que l’État français répare comme il se doit ses nombreuses fautes…


Demander une loi de reconnaissance et de réparation est donc une perte de temps et sûrement pas le meilleur moyen de pousser le gouvernement à honorer sa dette envers les Harkis et leurs familles.
Par ailleurs, qui peut croire sérieusement que des parlementaires vont voter une loi qui admettra les responsabilités de l’État français dans l’abandon et les massacres des Harkis ? Cela serait un aveu de la complicité de crime contre l’humanité de la France ! Quel membre du gouvernement proposerait pareille loi et quel député ou sénateur la voterait ? Pas très sérieux, tout ça  !


2 – La méthode  :
Ajir demande l’installation d’une commission d’évaluation des préjudices et ensuite la création d’un fonds d’indemnisation.

EXACTEMENT CE QUE NOUS DEMANDONS ET QUI FIGURE DANS L’ARGUMENTAIRE DU COLLECTIF NATIONAL JUSTICE POUR LES HARKIS SUR LEQUEL LE RASSEMBLEMENT HARKI S’APPUIE DANS LE CADRE DES NEGOCIATIONS QUE NOUS VOULONS AVEC L’ETAT.

Nous nous réjouissons de voir que nos amis d’Ajir partagent notre vision des choses sur la manière de procéder.

Il y a cependant de grosses divergences  :
Ajir nous précise que «  Cette commission définira la population concernée, à savoir, les anciens supplétifs, mais aussi leurs épouses ou veuves,
des enfants, le cas échéant, en levant les dates de forclusion pour permettre à de nombreuses veuves de faire valoir leurs
droits…  ».

Nous notons qu’il y aura une sélection qui sera faite pour les enfants.
SUR QUELLE BASE  ? NOUS N’EN SAVONS RIEN    !
De nombreux enfants sont en droit d’exiger la réparation de nombreux préjudices subis (moral, souffrances psychiques, échec scolaire et insertion professionnelle, retraite..), qu’ils aient vécu dans des camps, des hameaux de forestage ou dans les quartiers de relégation des cités urbaines.
Ajir demande «la levée des dates de forclusion  » pour de nombreuses veuves.
DE QUOI NOUS PARLE-T-ON  ??
Et les nombreuses ex-épouses de « supplétifs», elles n’existent visiblement pas pour Ajir   !

Et qu’en est-il de la perte du patrimoine immobilier pour les Harkis ou leurs conjoints qui n’ont pas eu la qualité juridique de « rapatrié », ce qui constitue une énième discrimination  ?? Ajir ne dit pas grand chose sur le sujet.
Par contre, nous pouvons lire ici et là des déclarations surprenantes d’un des membres d’Ajir qui affirme : « …les Pieds Noirs, dont beaucoup n'ont toujours pas été indemnisés -décemment de leurs biens spoliés ou abandonnés »
LE FIGARO 25 septembre 2018 et sur le site Internet THE CONVERSATION, 4 avril 2017.
Ou encore : « La réparation est aussi symbolique » FRANCE 3 AUVERGNE 25/09/2019

Plutôt surprenant, non, que l’on nous parle de l’indemnisation de nos compatriotes « rapatriés d’origine européenne », comme les ont nommés les pouvoirs publics, alors que nous sommes censés défendre les intérêts des Harkis et de leurs familles ?

Dans la continuité des propositions d’ordre matériel, Ajir nous ressort les vieilles recettes que plusieurs gouvernements nous ont déjà accordées si généreusement  !
«  Demander des mesures fortes de solidarité  pour ceux qui souffrent encore de difficultés sociales et économiques…  »  !!!
- Logement
- Accès à la formation
- Accès à l’emploi
- Aide au rachat de trimestre pour une garantie de retraite décente pour les anciens Harkis sans oublier les veuves…
- Actions volontaristes pour lutter contre les discriminations.


Encore des mesurettes inadaptées vu le contexte avec des enfants de Harkis qui ont, pour la plupart, plus de cinquante ans.
Ce ne sont sûrement pas de formations dont a besoin la seconde génération qui, d’ailleurs, en a déjà fait plusieurs  mais la Réparation des conséquences de la politique d’exclusion mise en place par l’État  !
Quant à l’emploi, nous aimerions bien savoir comment Ajir va favoriser l’embauche d’enfants de Harkis?
Avec des emplois réservés  ?
Combien de postes ont été réellement créés depuis 2008  ? MOINS DE 1000  !!
Parlons également de la proposition farfelue pour la retraite  : on nous parle des anciens Harkis et leurs veuves. ET LES ENFANTS QUI SONT ENCORE PLUS PENALISES ?
Savent-ils seulement ce que coûte ce rachat de trimestres de cotisations  ?
Le dispositif est tellement onéreux qu’il y a eu moins de 50 dossiers déposés depuis sa mise en place  !
Nous ne nous attarderons pas sur les autres propositions fantaisistes et ne relevant que du symbolique comme la «  suppression du 19 mars  »
(ça va faire plaisir à la FNACA et cela ne facilitera pas la réconciliation évoquée dans ce projet !), «l’expression publique de cette composante de la Nation  » ou encore «  mettre en valeur des parcours de réussite des membres de cette composante de la Nation et témoigner de la reconnaissance aux anciens Harkis par des distinctions  »  !

LE SYMBOLIQUE ENCORE ET ENCORE (COMME LE PROPOSAIT LE PREFET CEAUX) ET DE BELLES PAROLES CREUSES QUI N’ENGAGENT A RIEN  !

Nous retiendrons, par contre, cette demande d’Ajir qui veut «  veiller à l’intégration objective de l’Empire français et de la décolonisation dans le grand récit national  »

Plutôt curieux et très ambigu… Et les propositions avancées sont incompréhensibles  !
« Mettre l’histoire complexe de la colonisation et la guerre d’Algérie dans les programmes d’histoire ou mieux former les professeurs aux enjeux de la Mémoire  » sont déjà des initiatives prises par l’Éducation Nationale  !

En Troisième, le thème de la décolonisation est abordé tout comme en Première et Terminale où les profs d’histoire apprennent à leurs élèves
 l’empire colonial français avec le cas particulier de l’Algérie et la naissance de la Vème République.

Pourquoi ne pas exiger, comme beaucoup d’entre nous le veulent, que l’histoire particulière des Harkis soit inscrite dans les manuels scolaires en permettant aux élèves de mieux comprendre les conditions de l’enrôlement de ces « supplétifs» qui s’est fait au mépris des lois et coutumes de guerre, la stratégie de domination et de contrôle total sur la population, déployée par les autorités françaises mais aussi l’abandon et les conditions
dans lesquelles purent se réfugier une petite partie de ces «  supplétifs  » en France  ?

En conclusion, un projet incohérent qui se base sur des propositions prétendument faites par une quinzaine d’associations, propositions qui n’ont jamais fait l’unanimité et qui ne répondent en rien aux attentes de citoyens français qui demandent la RECONNAISSANCE DES FAUTES COMMISES, LA VERITE HISTORIQUE ET LA JUSTE REPARATION DE TOUS LES PREJUDICES SUBIS.

IL NE S’AGIT PAS DE « TENTER DE DIVISER ET DE SEMER LA ZIZANIE EN CRITIQUANT GRATUITEMENT » MAIS SIMPLEMENT D’INFORMER NOTRE COMMUNAUTÉ DE MANIÈRE OBJECTIVE ET SINCÈRE.
​
NOUS AVONS UN DEVOIR DE VERITE A L’EGARD DES NOTRES ET CELLES ET CEUX QUI PRETENDENT DEFENDRE NOS INTERETS PORTENT UNE GRANDE RESPONSABILITÉ DANS LES REVENDICATIONS QU’ILS PORTENT.

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LANCEMENT DES PROCEDURES JURIDIQUES

25/10/2020

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De nombreux militants tentent, depuis de nombreuses années, d’obtenir la Vérité et la Justice qui sont dues à ceux que l’on désigne communément les Harkis, des citoyens français victimes d’une double trahison : la trahison du désarmement et de l’abandon en Algérie, lors des pourparlers sur l’indépendance de ce pays et ensuite la trahison des valeurs républicaines et du non respect des droits de ces français, entièrement à part, relégués dans des lieux d’exclusion, mis sous la tutelle de l’État et soumis à une réglementation d’exception.

Nous sommes, aujourd’hui à la croisée des chemins, près de soixante ans après la fin de cette terrible guerre qui a provoqué des souffrances terribles, toujours présentes à ce jour.

Le mouvement associatif Harki n’a jamais été en mesure de s’affirmer comme une force auprès des pouvoirs publics, d’abord, parce que ses « leaders » n’ont jamais pu ou voulu véritablement œuvrer à l’unité de notre groupe social.

La méconnaissance d’un sujet complexe où se mêlent notamment, histoire, mémoire, sociologie et Droit et le manque de discours cohérent sont deux raisons qui expliquent cette incapacité à fédérer.

Une autre explication tient au fait de la tentation, pour certains, de s’imposer comme les seules personnes habilitées à porter la parole de toute une
« communauté de destin » qui partage cette tragédie.

Notons que cette «communauté de destin » n’apparaît pas de façon si évidente.

Les conflits identitaires qui traversent bon nombre d’enfants de Harkis mais surtout les analyses parcellaires voire erronées sur la colonisation et la guerre d’Algérie font naître des incertitudes sur ce sentiment de partager un destin commun.

NOUS DEVONS TRAVAILLER A LA CONSTRUCTION DE NOTRE MEMOIRE COLLECTIVE.
C’est bien ce manque de concertation et de dialogue qui nous empêche d’être entendus de l’État alors que nos revendications sur la Mémoire et la Réparation, thèmes indissociables, sont légitimes.

Nous pouvons déplorer que ces postures et cette volonté de leadership perdurent encore, en témoigne la réapparition sur la scène d’un « éminent spécialiste de la question Harki » qui avait pourtant affirmé vouloir prendre du recul avec le mouvement associatif Harki.

Nous constatons que ce revenant met, aujourd’hui beaucoup d’ardeur, à vouloir s’imposer comme l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics...
Nous pourrions nous dire que cet « excellent sociologue » comme l’a qualifié une des ses admiratrices, pourrait apporter toutes ses compétences pour les Harkis et leurs familles.

MAIS A-T-IL VRAIMENT TOUTE L’APPROBATION DE TOUS LES HARKIS ET LEURS FAMILLES ET SURTOUT CES PROPOSITIONS CORRESPONDENT-ELLES A NOS ATTENTES ?
NOUS POUVONS EN DOUTER LORSQUE NOTRE NOUVEAU LEADER NOUS PARLE DE REPARATION SYMBOLIQUE OU NOUS INDIQUE QU’IL VEUT LE VOTE D’UNE LOI DE RECONNAISSANCE AVEC COMME PREAMBULE :
« LA NATION S’ENGAGE A REPARER AUTANT QUE FAIRE SE PEUT LES PREJUDICES MATERIELS ET MORAUX SUBIS », EN CLAIR, LA NATION REPARERA SI SON BUDGET LE LUI PERMET !
C’EST FINALEMENT NOTRE PROPRE REPRESENTANT QUI REPREND LES ARGUMENTS DE TOUS CEUX QUI NOUS DIRIGENT DEPUIS DES ANNEES ET QUI REFUSENT D’HONORER LEUR DETTE EN RAISONDES CONTRAINTES BUDGÉTAIRES !
SON PROJET REPREND AUSSI LES MESURES D’ASSISTANAT QUI N’ONT RIEN REGLE POUR DES ENFANTS DE HARKIS DONT LA PLUPART SONT PRES DE LA RETRAITE :
MESURES FORTES DE SOLIDARITÉ POUR LE LOGEMENT, LA FORMATION, L’ACCES A L’EMPLOI..
QUE PENSER EGALEMENT DE SA PRISE DE POSITION SUR L’INDEMNISATION DES BIENS PERDUS EN ALGERIE QU’IL QUALIFIE D’INDECENTE POUR LES PIEDS NOIRS ?
MAIS QU’ONT EU LES HARKIS ET LEURS CONJOINTS ???

Rappelons que ces propositions ont été faites par une quinzaine d’associations lors d’une réunion organisée par la même personne, propositions qui ont été contestées par certains.
Bel exemple de démocratie et de concertation !
Face à l’inertie de nos gouvernants actuels qui refusent, comme tous ses prédécesseurs, d’honorer la dette envers les Harkis et leurs familles mais aussi face à l’attitude de certains d’entre nous, nous n’avons qu’une seule alternative :
NOUS RASSEMBLER, FEDERER TOUTES LES ENERGIES ET AGIR ENSEMBLE AVEC TOUTES CELLES ET TOUS CEUX QUI NE VEULENT PLUS DE CETTE REPRÉSENTATIVITÉ DONT SE REVENDIQUENT DES PERSONNES QUI SONT LOIN D’AVOIR L’ASSENTIMENT DE TOUT NOTRE GROUPE SOCIAL.
IL EST TEMPS DE DONNER LA PAROLE A LA BASE ET D’AVOIR UN FONCTIONNEMENT REELLEMENT DEMOCRATIQUE.
LE RASSEMBLEMENT HARKI EST ENGAGE DEPUIS PLUSIEURS MOIS DANS LA CONSTRUCTION D’UN MOUVEMENT AVEC UNE DIRECTION COLLEGIALE (PAS DE CHEF AUTOPROCLAME) ET UN PROJET CLAIR POUR LA MEMOIRE ET LA REPARATION INTEGRALE DE TOUS LES PREJUDICES SUBIS AVEC UNE EXACTE APPRECIATION DE LA SITUATION.

NOUS DEVONS MAINTENANT AGIR DE MANIERE EFFICACE !
NOUS AVONS REDIGE UNE REQUETE PREALABLE EN INDEMNISATION VALIDEE PAR DES AVOCATS POUR NOUS INSCRIRE DANS UNE DEMARCHE AMIABLE DU REGLEMENT DU LITIGE AVEC L’ETAT.

DANS L’HYPOTHESE OU CES DERNIERS NE VOUDRAIENT PAS NEGOCIER, NOUS SAISIRONS ALORS LA JURIDICTION ADMINISTRATIVE ET SI BESOIN DES INSTANCES SUPRANATIONALES POUR QUE JUSTICE NOUS SOIT ENFIN RENDUE.

NOUS INVITONS TOUTES CELLES ET TOUS CEUX QUI S’INSCRIVENT DANS CETTE DEMARCHE COLLECTIVE A NOUS REJOINDRE ET A SIGNER LA
CHARTE DU RASSEMBLEMENT HARKI (EN LIGNE SUR LE SITE).
NOUS VOUS TRANSMETTRONS ENSUITE LES MODELES DE REQUETES PREALABLES EN INDEMNISATION AVEC LA MARCHE A SUIVRE.
​
Document en Word :
​
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COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE DU SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2020 A PERTUIS (84)

14/9/2020

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Le nécessaire travail de rassemblement de notre communauté de destin se poursuit.
Une nouvelle réunion s’est tenue samedi 5 septembre 2020 à Pertuis, sous l’égide de l’association « Agir Pour Tous d’Apt ».
Départements représentés : 04, 06, 07, 09, 11, 13, 64, 83 et 84.
L’ordre du jour était le suivant :
– Poursuite des discussions sur les actions collectives,
– Validation de la Charte du Rassemblement Harki,
– Le fonctionnement et le financement de notre structure,
– Les échéances et le calendrier à déterminer pour le lancement des actions juridiques,
– La communication,
– Questions diverses.
C’est avec grand plaisir mais aussi avec une certaine satisfaction que nous avons pu rencontrer au cours de cette journée de nouvelles personnes qui ont montré tout leur intérêt pour les propositions que nous faisons pour fédérer notre mouvement et ainsi nous faire vraiment entendre des pouvoirs publics.

Nous avons rappelé ce qu’est le Rassemblement Harki et les objectifs que nous poursuivons :
regrouper toutes celles et tous ceux qui souhaitent agir ensemble, loin des querelles que nous connaissons malheureusement au sein du monde associatif Harki, dans une structure sans organisation hiérarchisée, avec les mêmes droits pour chaque participant, qu’il soit militant à titre personnel ou membre d’une association.
Les actions à mener dans le cadre de ce regroupement sont décidées dans le consensus le plus large, en ayant le souci permanent de rechercher les moyens les plus efficaces pour que les représentants de l’Etat ouvrent enfin une véritable négociation sur les revendications légitimes que nous portons.

​Nous précisons, ici, que le Rassemblement Harki agit pour la Réparation et la Mémoire collective Harki,
deux thèmes indissociables.
Les échanges que nous devons avoir en permanence doivent être pragmatiques, constructifs mais aussi apaisés et respectueux de toutes les opinions émises par toutes les personnes qui souhaitent défendre cette grande cause.
La détermination, la volonté d’agir pour l’intérêt général de notre communauté de destin et la dignité que nous devons rendre à nos parents mais aussi la nécessité de se fondre dans un collectif sont aussi des valeurs qui doivent nous guider dans ces actions.

Débat sur la Réparation des préjudices subis et les actions juridiques
Un rappel a été fait sur la stratégie que nous proposons pour créer le rapport de force dont nous avons besoin face aux pouvoirs publics :
fédérer un maximum de personnes prêtes à s’engager dans différentes actions juridiques (actions en réparation devant les Tribunaux administratifs, demande de pension d’invalidité pour les violences de guerre, plainte pour complicité de crimes contre l’Humanité et
saisine de juridictions pour que l’Etat reconnaisse officiellement les fautes commises et prenne les mesures adéquates.

A ce jour, les pouvoirs publics s’entêtent à ne pas vouloir réparer l’ensemble des dommages commis (atteintes à la personne et atteintes aux biens) alors que la responsabilité des gouvernements successifs à l’égard du groupe social Harki, citoyens français à part entière, est clairement établie.
Nous rappelons que François Hollande, président en exercice, a reconnu le 25 septembre 2016, cette responsabilité.

Mieux, le Conseil d’Etat a admis, juridiquement, cette responsabilité (c’est peut-être la seule chose vraiment positive du fameux arrêt du 3 octobre 2018… Des avocats qui ont analysé cette décision ont parlé, à juste titre, de « la générosité sélective du Conseil d’Etat » ou de « l’aumône faite aux Harkis » !).
En réalité, et nous l’avons dit à plusieurs reprises, la question de la Réparation des préjudices subis par les Harkis et leurs familles, se heurtent à l’argument opposé par le gouvernement qui estime que ces indemnisations représentent plusieurs milliards d’euros et que cette charge ne peut être assumée par le budget de la Nation.
Argument irrecevable dans la mesure où tout dommage causé à autrui doit être réparé que l’on soit simple citoyen ou représentant de l’Etat.

La question de la prescription quadriennale a été abordée lors de cette réunion.

Pour rappel, cette prescription a été mise en place avec la loi du 31 décembre 2018 (loi entérinée, entre autres, par un certain Général de Gaulle…). Cette loi dispose que toute personne s’estimant victime d’une faute de l’Etat, a quatre ans pour réclamer le dédommagement qui lui est dû.
C’est une loi très protectrice des intérêts de l’Etat et le Conseil d’Etat, dans son fameux arrêt du 3 octobre 2018, a rappelé, de manière très opportune, que la puissance publique doit toujours faire valoir l’application de cette prescription lors de la saisine du Tribunal en première instance (si l’autorité administrative ne l’a pas fait, il lui sera impossible d’invoquer cette prescription quadriennale en Appel).

C’est exactement ce qui s’est passé dans l’affaire jugée par le Conseil d’Etat que certains continuent de présenter comme une jurisprudence favorable aux Harkis et à leurs familles !

Aujourd’hui, tous les recours déposés devant divers Tribunaux administratifs sont rejetés parce que les services de l’Etat indiquent que les demandes d’indemnisation qui sont faites concernent des faits remontant à plus de quatre ans.

Cependant, il existe deux cas de figure où cette prescription ne peut s’appliquer : cas de force majeur ou situation d’une personne qui peut être considérée comme ignorant l'existence de sa créance.
​
Les Harkis et leurs familles sont bien dans ce cas de figure, dans la mesure où ils ont été parqués dans des lieux d’exclusion (camps, hameaux de forestage et autres endroits en zone urbaine ou rurale) avec une réglementation d’exception les plaçant sous la tutelle de l’Etat.
​Certains documents diffusés par les autorités de l’époque en attestent formellement.

Nous devons donc considérer que nos parents comme beaucoup d’enfants ont été placés dans une situation qui les a empêchés de faire valoir leurs droits, à plus forte raison qu’ils étaient analphabètes.
Par ailleurs, il faut tenir compte de l’affaire LIPIETZ et du jugement du Tribunal administratif de Toulouse en 2006.

La famille LIPIETZ (et en particulier, Denis LIPIETZ, ancien député européen Ecologiste) avait attaqué l’Etat et la SNCF pour leur participation à la déportation de leur père et de leur oncle.
Le Juge du T.A. de Toulouse a estimé que la prescription quadriennale mise en avant par le représentant de l’Etat ne pouvait s’appliquer car les requérants « doivent être regardés comme ayant légitimement ignoré l’existence d’une créance qu’ils pouvaient avoir contre l’Etat jusqu’à la date de publication de la publication de l’arrêt Pelletier rendu en 2001 ou l’arrêt Papon rendu le 12 avril 2002 confirmant de manière explicite la responsabilité de l’Etat dans la déportation des Juifs de France ».

Cette argumentation du Juge de première instance n’a pas été remise en cause, ni par la Cour d’Appel de Bordeaux, ni par le Conseil d’Etat.
Logiquement, les juges ayant à statuer sur les demandes de réparation des Harkis et leurs familles, devraient considérer, de la même manière, que ce n’est qu’à la date de la publication de l’arrêt du Conseil d’Etat du 3 octobre 2018, reconnaissant enfin la responsabilité de l’Etat dans les conditions d’accueil des Harkis et leurs familles sur le sol métropolitain, que doit démarrer cette prescription quadriennale.
C’est un élément que nous ferons valoir dans les mémoires qui seront déposés devant les Tribunaux administratifs.

IMPORTANT : toutes les personnes qui estiment avoir subi un préjudice direct ou « par ricochet » peuvent demander réparation des dommages causés au plan matériel, moral ou psychique.
Les enfants peuvent engager une action en réparation en leur qualité d’ayant cause.
A été évoquée la question de la consultation des dossiers administratifs nous concernant (parents et enfants).
De nombreuses difficultés sont rencontrées lorsque nous sollicitions la consultation des documents administratifs.
Nous parlons bien de tout document administratif qui n’est pas couvert par le secret ou qui pourrait porter atteinte à la sûreté de l’Etat.
La loi prévoit que tous ces documents administratifs sont communicables de plein droit.

Pour les Harkis, leurs conjoints ou leurs enfants, l’administration exige que nous fassions une demande dérogatoire pour consulter ces dossiers.

C’est visiblement le Ministère des Armées qui continue de gérer les dossiers de nos parents, qui impose cette démarche qui nous semble arbitraire dans la mesure où nous ne demandons pas la communication de documents militaires pouvant être considérés comme sensibles.

De plus, nous sommes soixante ans pratiquement après la fin de la guerre d’Algérie et ce délai nous semble largement suffisant pour pouvoir accéder à certaines informations qui pourraient mettre en péril la sûreté de l’Etat !

A l’heure où le président Macron nous dit qu’il veut faire œuvre de Vérité sur la guerre d’Algérie et sur la colonisation, nous avons du mal à comprendre qu’autant de précautions soient prises pour la simple consultation d’un dossier administratif.
Nous proposons de rédiger un modèle de lettre à diffuser à un maximum de personnes pour interpeller le Ministre compétent sur ces procédures très particulières.

La Commission d’Accès aux Documents Administratifs peut également être saisie en cas de refus :
Commission d’accès aux documents administratifs
TSA 50730
75334 PARIS CEDEX 07
Téléphone : 01 42 75 79 99 Courriel : cada@cada.fr

La Charte du Rassemblement a été élaborée comme il avait été convenu lors de notre dernière réunion.
Ce document est disponible sur le site Internet : https://www.rassemblement-harki.net/
Il s’agit d’une convention qui est proposée à toutes les personnes qui s’engagent dans la démarche décrite au premier paragraphe et qui précise les moyens et les objectifs que nous avons déterminé ensemble pour obtenir la Reconnaissance et la Réparation qui nous sont dues.
Cette Charte indique également les droits et les devoirs de chaque participant à ce rassemblement.
C’est avant tout un contrat moral qui nous lie et qui fait de chacun d’entre nous un acteur à part entière dans toutes les actions mises en place.

Ce document devra être complété avec le nom, prénom et signature de toute personne se joignant à ce mouvement.
Le calendrier de mise en œuvre des premières actions juridiques (actions en réparation) a été proposé avec les modalités suivantes :
- Envoi à chaque membre du Rassemblement Harki des modèles de requêtes préalables en indemnisation avant le 30 septembre 2020.
- Les requêtes, une fois complétées, seront retournées aux membres de l’équipe qui seront chargés de faire une copie de ces requêtes, de recenser les plaignants et d’envoyer ensuite, en LR/AR, ces demandes préalables au Ministre de la Défense (cette première étape correspond à la phase où l’on recherche un règlement amiable du contentieux avec l’Etat).
Date de retour des requêtes fixée au 30 novembre 2020.

L’envoi des requêtes au Ministre concerné se fera dans la première quinzaine du mois de décembre.
L’objectif, nous le rappelons, est d’obtenir de la part des pouvoirs publics une véritable négociation sur les demandes légitimes que nous formulons pour la Réparation de tous les préjudices subis.
Le nombre de requêtes préalables en indemnisation que nous transmettrons au gouvernement sera déterminant pour obtenir l’ouverture de la négociation que nous voulons avec les autorités.
- En cas de refus ou de non-réponse dans les deux mois, nous saisirons alors, le Tribunal administratif compétent territorialement (c’est le domicile du requérant qui détermine cette compétence territoriale).
Le délai pour saisir le Tribunal Administratif est également de deux mois.
Les recours ou mémoires qui seront déposés devant les Tribunaux administratifs auront, pour le débat de fond, une trame commune ; l’argumentaire élaboré par le Collectif Justice pour les Harkis, disponible sur le site Internet Rassemblement Harki, qui reprend l’historique de l’enrôlement des Harkis, leurs conditions d’accueil en France et les nombreuses fautes commises par l’Etat français sera utilisé pour la
rédaction du mémoire.
Il en est de même pour les préjudices subis et leur chiffrage.

La première partie, l’exposé des faits, qui retrace le parcours personnel de chaque requérant et la description des préjudices subis, devra être explicitée par ces plaignants ; un questionnaire et un mode opératoire seront rédigés pour faciliter la transcription de cette première partie du mémoire qui est très importante.
Nous rappelons que la procédure devant les Tribunaux administratifs est une procédure écrite et contradictoire (les parties en présence échangent leurs mémoires).
La présence du plaignant n’est pas obligatoire et si l’avocat participe à l’audience, il peut présenter des observations orales sans, pour autant, développer de nouveaux arguments qui ne figurent pas dans les mémoires déposés avant cette audience.

Dans le même temps, nous lancerons d’autres actions pour peser plus encore sur les décisions à prendre par les politiques :
– Action au pénal pour crimes ou complicité de crimes contre l’Humanité
– Action devant des juridictions ayant une compétence universelle, Tribunaux Internationaux et autres organismes comme le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ou Commission européenne des Droits de l’Homme (discussions à approfondir avec des avocats spécialisés
dans les crimes contre l’Humanité ou en Droit international).
(La compétence universelle signifie qu’un État est compétent pour la poursuite et le jugement d’une infraction, même si ce délit n’a pas été commis sur son territoire, qu’il a été commis par une personne étrangère, à l’encontre d’une victime étrangère, et sans que cet Etat soit la victime de l’infraction.)
Le financement de nos actions a été discuté lors de cette réunion.
Il s’agit de réfléchir sur les moyens financiers à trouver pour faire face aux dépenses de fonctionnement de notre regroupement (notamment les frais de déplacements des intervenants qui font de longs trajets mais surtout des frais d’avocats pour les actions au pénal et devant des institutions supranationales).

Plusieurs propositions ont été émises :
– Appel à cotisations et dons des membres du Rassemblement Harki,
– Dons en ligne via une cagnotte ou directement sur un compte à créer au sein de notre structure,
– Financement par des sympathisants de la cause,
– Aides des associations (demandes de subventions à faire. Saïd peut apporter son aide au montage des dossiers).
Il appartient à chacun d’entre nous de s’impliquer dans cette recherche de fonds qui va être très importante pour la suite de nos actions.
Un plan de communication va également être élaboré. Nous devons d’ores et déjà penser à définir un discours cohérent qui sera le même pour tous les intervenants de notre Rassemblement.
Une équipe devra être constituée pour rédiger un dossier de presse et de communication qui nous servira pour toutes nos interventions devant la presse ou les politiques.
Ces documents en cours de rédaction seront soumis à l’approbation de toutes les personnes impliquées dans ce mouvement.

Questions diverses :
Poursuite du débat sur la journée du 25 septembre 2020 : boycott ou pas ?
Moyen de montrer notre mécontentement face aux autorités. Les intervenants, majoritairement, estiment que cela sera contre-productif.
Il est rappelé que cette journée d’hommage aux Harkis est une initiative du gouvernement.
​Nous sommes dans le cadre de la Mémoire officielle et cette commémoration regroupe des élus, des représentants du monde combattant, des représentants de l’Etat qui pourraient marquer leur mécontentement à notre égard, en cas de boycott, ce qui pourrait nous discréditer et nous éloigner de certains partenaires dont nous avons besoin.

Le rachat des points retraite :
Pour les enfants de Harkis ayant eu une carrière professionnelle hachée : le dispositif existant mis en place par l’ONAC-VG est très coûteux.
Le règlement de ce problème peut se faire dans le cadre des actions juridiques en Réparation, puisque cela constitue un préjudice en raison de l’insuffisance des moyens alloués par l’Etat, pour faciliter l’insertion socio-professionnelle des enfants de Harkis.

FIN DE RÉUNION A 19H30

Nous félicitons chaleureusement l’équipe qui a organisé cette rencontre et qui nous a permis ensuite de nous retrouver autour d’un excellent couscous.
Nous remercions particulièrement Djamila pour sa gentillesse et son accueil ainsi qu’Akila pour son dévouement dans la préparation du repas.
Poursuivons ensemble ce travail de Rassemblement dans la détermination, la confiance, le dialogue et la fraternité !
C’est notre devoir à l’égard de nos aînés.
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COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE DU SAMEDI 5 SEPTEMBRE 2020 A PERTUIS (84)
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"Mission confiée par le Président Macron à Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie"

30/8/2020

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LA COLONISATION ET LA GUERRE D'ALGÉRIE :
FAIRE VRAIMENT ŒUVRE DE VÉRITÉ !
A peine lancée, la mission confiée par le Président Macron à Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie suscite déjà beaucoup de critiques et d'interrogations.
Le Chef de l'Etat souhaite une "reconnaissance entière, de part et d'autre, d'une histoire faite d'humiliations et de violences mais aussi de moments plus heureux".
Ces propos semblent confirmer la volonté affichée, avant son élection, de poursuivre le discours de vérité sur cette histoire commune partagée par des millions de français et d'algériens pendant plus d'un siècle.
Certaines voix se sont élevées pour fustiger Benjamin Stora en l'accusant d'avoir une vision partiale et partielle de la colonisation et de la guerre d'Algérie.
Au-delà de cette nomination, nous devons surtout nous interroger sur la capacité de cette mission à mener à bien ce travail de Vérité avec un délai de cinq mois qui lui est accordée.
Le Président Macron nous dit qu'il faut "avoir une relation décomplexée sur les questions mémorielles pour mieux se tourner vers l’avenir." 
Benjamin Stora affirme lui-même que le travail de l'historien se fonde sur des archives et des témoignages, sur le recoupement et la confrontation d'informations, surtout si l'on veut mieux comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette histoire terrible que fut la colonisation et la guerre d'Algérie.


S'agissant du groupe mémoriel Harki, habitué depuis de nombreuses années, à une certaine amnésie voire d'un mépris certain de la part des autorités françaises et algériennes, les inquiétudes sont nombreuses.
Pouvons-nous être sûrs que les différents acteurs iront jusqu'au bout de cette "reconnaissance entière, de part et d'autre" sur l'histoire si particulière de ces "supplétifs" enrôlés à tour de bras au côté de l'armée française ?
L'Algérie est-elle prête à confirmer ce qu'ont été les méthodes du FLN et la guerre dans la guerre entre ce même FLN et le MNA qui a contribué grandement à l'enrôlement de ceux que l'on nommera communément "Harki", avec tout ce que cela comporte d'insultant, aujourd'hui encore,  dans la bouche de beaucoup d'Algériens voire ici, en France ?
Nous noterons avec un certain amusement que le terme "Hirak" est utilisé par des millions d'Algériens et repris par les médias occidentaux pour désigner le mouvement de contestation populaire en Algérie.
"Hirak", "Harki" deux mots qui ont la même signification et qui désignent une même volonté de s'opposer à un régime totalitaire !


La France, quant à elle, saura-t-elle imposer la question si dérangeante des Harkis qui bat en brèche l'histoire officielle de la "révolution algérienne" et de ses mythes fondateurs que le pouvoir algérien n'a cessé d'utiliser pour justifier sa légitimité ?
Le Président Macron a parlé de "crimes contre l'Humanité" en référence à certains épisodes de la colonisation.
La conquête militaire menée au début de l'invasion du territoire occupé par les Ottomans fut une suite de tueries de masse et de dépossession foncière qui frappa de plein fouet la population civile avec près d'un million de personnes qui en décéderont.


Les terribles massacres de Sétif, Guelma et Kherrata ont été aussi des faits d'une extrême gravité qui peuvent être considérés, eux-aussi, comme des "crimes contre l'Humanité".
Le système colonial, son Code de l'indigénat, le véritable apartheid qui avait été instauré par la République Impériale font aussi partie de ces violences et humiliations dénoncées par le Président Macron.


Pour autant, l'Algérie est-elle prête à reconnaître tous ses torts ?


Est-elle en capacité d'admettre l'arbitraire du FLN, la terreur que ce parti imposa à tout un peuple et principalement la paysannerie algérienne qui représentait 80 % de la population totale qu'il fallait avoir avec soi ?
Les enlèvements, les tueries et autres actes de barbarie dont furent victimes les Européens d'Algérie au moment de la guerre d'indépendance et après seront-ils évoqués sans difficulté ?


Et surtout Benjamin Stora abordera-t-il l'abandon par la France (télégramme du 12 Mai 1962) et le génocide des Harkis et de leurs familles qui a vu des milliers de personnes tuées dans des conditions d'horreur indescriptible ?


Vouloir restituer le passé dans toute sa Vérité suppose un travail historique d'une grande rigueur et une totale objectivité.
Mais ce travail de Vérité est d'abord conditionné à un véritable courage politique, sans arrière pensée et dans le respect des groupes mémoriels concernés.
 
Les Harkis et leurs descendants réitèrent leur demande auprès du Chef de l’Etat et de M. Stora  pour que cette mission sur la colonisation et la guerre d'Algérie n'élude aucun pan de cette histoire douloureuse.
Ils exigent le respect de la Mémoire collective Harki fondée sur les événements qui se sont déroulés en Algérie puis sur le territoire Français où leur accueil mérite aussi d’être relaté sans tabou.


Collectif National Justice pour les Harkis et leurs Familles
Rassemblement Harki
Comité du 12 mai


Un courrier à l’attention du Président de la République va être rédigé prochainement pour lui faire part de nos préoccupations sur cette question mémorielle.
Nous invitons tou(te)s les représentant(e)s d'associations et simples militant(e)s à signer cet appel.


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COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE DU SAMEDI 15 AOÛT 2020 A PERTUIS (84)

22/8/2020

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RASSEMBLEMENT HARKI
COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE DU SAMEDI 15 AOÛT 2020 A PERTUIS (84)

Dans la continuité de la dernière réunion qui s'est tenue à Rivesaltes le 4 juillet dernier, nos amis de la région de Pertuis ont souhaité organiser une rencontre entre les militant(e)s de la cause Harki sur les deux thèmes qui nous sont chers, la Mémoire et la Réparation.

Différents départements étaient représentés, principalement de la Région PACA avec également deux membres du Collectif Justice pour les Harkis qui ont fait le déplacement de la Drôme et de l'Isère.
​
Après un premier tour de table qui a permis à chaque participant(e) de se présenter, les discussions ont démarré sur les moyens les plus efficaces dont nous disposons pour nous faire vraiment entendre des pouvoirs publics sur les revendications légitimes que nous portons depuis tant d'années.
Les participants se sont tous accordés à dire que les représentants de l'Etat continuent de miser sur la division du mouvement associatif Harki et notre incapacité à peser véritablement sur les décisions politiques à prendre pour reconnaître officiellement toutes les fautes lourdes commises
et, in fine, réparer, à sa juste valeur, tous les préjudices subis.

Le constat a aussi été fait sur le caractère borné de certaines personnes qui s'autoproclament porte-parole de notre communauté de destin et leur attitude anti-démocratique ; nous avons pu le vérifier, une fois de plus, à l’occasion d’une réunion avec une faible assistance organisée dernièrement à La Grande Motte où un porte-parole national a été désigné dans des conditions rocambolesques.

Nous avons eu droit, par la suite, à une rencontre avec les mêmes « représentants » et le ministre de l’Intérieur (qui n’a aucune prérogative sur le dossier Harki) où nous avons appris qu’un « rapport corrigé sur les doléances harkies » lui avait été remis.
Tout cela sans aucune concertation avec les militants engagés, eux-aussi, dans le combat pour la Vérité et la Justice et sans informer qui que ce soit du contenu de ce « rapport ».
Ces méthodes qui perdurent, malheureusement, depuis de nombreuses années, n'ont jamais fonctionné, tout simplement parce que les pouvoirs publics connaissent parfaitement tous ces dysfonctionnements et notre représentativité toute relative.

Il convient donc de réfléchir aux autres moyens dont nous disposons pour obliger les représentants de l'Etat à engager une véritable négociation sur la Reconnaissance des fautes commises et la Réparation intégrale de tous les préjudices subis.
Comment parvenir à fédérer toutes les énergies qui se manifestent ici et là, en évitant tous les travers que nous connaissons encore avec le mouvement associatif Harki ?
Nous rassembler et agir collectivement, non pas sous la houlette d'un grand chef qui représenterait une très hypothétique fédération d'associations fantômes, mais plutôt autour de projets d’actions communes, avec des décisions prises collégialement, nous semble la solution la
plus à même de créer ce rapport de forces qui nous fait tant défaut, à l'heure actuelle.

Les actions juridiques menées sur plusieurs fronts (Tribunal administratif, Pénal, Juridictions internationales ou ayant compétence universelle) ont été présentées lors de cette rencontre à Pertuis et l'ensemble des participants qui se sont exprimés à tour de rôle a opté pour ce type d'actions plus fédératrices et sûrement plus efficaces.
Nous rappelons que l'objectif premier est d'obliger les représentants de l'Etat à ouvrir de vraies négociations sur les sujets qui nous intéressent.
Si ces derniers ne souhaitent toujours pas écouter nos demandes d’indemnisation qui sont incontestables, alors, nous utiliserons l'arme juridique.

Nous avons indiqué lors de cette rencontre en quoi consistent ces actions juridiques :
- Réparation des préjudices subis (préjudice moral, souffrances psychiques, discriminations et atteintes au principe d'égalité, perte du patrimoine immobilier, perte de chance du fait du refus de l'Etat de faire bénéficier à nos parents des dispositifs de réinstallation prévus par la loi du 26
décembre 1961, difficultés d'insertion professionnelle des enfants dues aux conditions d'accueil, etc...).
Ces demandes de réparation se font devant les Tribunaux Administratifs après l'envoi au ministre compétent d'une requête préalable en indemnisation.
L'administration a deux mois pour répondre.
En cas de réponse négative ou de non réponse, nous disposons d'un nouveau délai de deux mois pour saisir le T.A. dont nous dépendons.
Les recours devant ces T.A. sont des requêtes individuelles (chaque Harki, conjoint ou ex-conjoint, veuve ou enfant de Harki déposera un dossier à son nom. A noter qu'un enfant de Harki peut agir en qualité d'ayant cause pour un ou ses parents décédés) mais elles seront gérées collectivement
par notre groupe de manière à être plus efficaces.


Important :
les recours devant les juridictions administratives sont des procédures écrites.


L'avocat ne plaide pas comme devant une autre juridiction.
La particularité de cette procédure et le nombre de requérants que nous serons capables de convaincre diminueront considérablement les frais de justice.
- Demande de pension d’invalidité pour les personnes civiles ou militaire au titre des souffrances psychiques ou des violences de guerre endurées.
- Plainte contre la France pour crimes ou complicité de crimes contre l’Humanité.
La saisine de juridictions internationales ou de tribunaux ayant une compétence universelle est à l’étude.

Certains participant(e)s ont fait d'autres propositions d'actions qui peuvent compléter celles que nous envisageons au plan juridique :
- boycotter la cérémonie officielle du 25 septembre en se rendant dans les cimetières où sont enterrés les Harkis pour leur rendre un hommage plus sincère.
L'inconvénient souligné par un des participants réside dans le risque de nous couper des représentants de l'Etat qui pourraient considérer que tout dialogue est impossible avec les militants de la cause Harki.

- préparer des actions "spectaculaires" pouvant être médiatisées (blocage de voies ferrées, de péages d'autoroutes...).
Quel impact ? Le relais des médias n'est pas assuré, nous le voyons aujourd'hui avec des actions qui sont menées sur des péages autoroutiers à Manosque ou à Maubeuge...
Ces actions sporadiques ne suffiront pas à obliger le gouvernement à négocier.
- chercher des soutiens extérieurs à notre groupe social :
​associations d'anciens combattants qui pourraient surtout nous aider dans le cadre de nos actions portant sur la Mémoire.

Débats plutôt vifs sur le soutien des associations de Pieds-Noirs :
la majorité des participants n'est pas vraiment convaincue, à plus forte raison, que nous savons tous qu'ils n'ont jamais véritablement aidé nos parents pour qu'ils puissent bénéficier, eux-aussi, des lois de réinstallation et d'indemnisation, en leur qualité juridique de Rapatrié...
- réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour le financement des actions au pénal pour la complicité de crimes contre l'Humanité et devant des juridictions extraterritoriales mais aussi aux frais en lien avec l'organisation des différentes réunions que nous organiserons.

Nous avons également évoqué la Mémoire collective Harki et les projets en cours ou à venir.
Là aussi, nous devrons agir ensemble pour permettre à ces initiatives d'aboutir, qu'il s'agisse d'actions locales (projet de conservatoire national de la Mémoire Harki initié par l’association « Mémoire du camp du Logis d’Anne ») dont l'objectif est de préserver les lieux de mémoire ou de
projets de portée nationale (création d'une fondation Harki, Monument national...).

Une réflexion commune devra également être menée sur la convergence et la réconciliation des mémoires avec tous les autres groupes porteurs de mémoire concernés.
Nous tenons à souligner la participation d'une personne, extérieure à notre communauté, à cette rencontre de Pertuis, qui soutient notre cause et qui démontre ainsi cette nécessité de travailler à ce rapprochement des mémoires.

Nous la remercions vivement pour son apport aux discussions que nous menons.

Un dernier tour de table a été proposé où chaque participant(e) a exprimé son soutien au projet de rassemblement basé sur ces actions juridiques tel qu’il a été présenté.

La proposition faite par une participante de rédiger une charte à faire signer par toutes les personnes qui veulent s'engager dans ce projet a été actée.
Cela permettra d'entériner l'adhésion de chacun(e) d'entre nous à ce projet qui a pour ambition de nous rassembler et d'agir collectivement.

FIN DE RÉUNION A 19 H

Nous tenons à redire que les militants engagés dans cette démarche sont prêts à participer et animer des réunions dans toutes les régions où se trouvent des personnes intéressées par ce projet fédérateur.

CONTACTS :
- Abd El Kader MOKHTARI Tél. 06 24 42 53 83
- Ahmed OURAMDANE Tél. 06 77 96 78 54
- Zohra ARIDJ E-mail : zohra.aridj@outlook.fr
- Fatima MELLOULI E-mail : relizeane@gmail.com


Un grand merci à Marco, Rezig, Mohamed,H’mida, Miloud, Fathia et celles et ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée d’information et d’échanges qui fut aussi un grand moment convivial et fraternel.
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compte rendu Pertuis 15 août 2020
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SE FAIRE VRAIMENT ENTENDRE !

5/8/2020

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SE FAIRE VRAIMENT ENTENDRE !

​Le Président Macron qui prétendait incarner le nouveau monde et faire de la politique autrement, est, en réalité, comparable sur de nombreux points à tous ces prédécesseurs.

C'est le changement dans la continuité ! La question Harki qui n'est toujours pas résolue, près de soixante après la fin de la guerre d'Algérie, n'échappe pas à la règle.

LE DÉNI ET LES MENSONGES CONTINUENT ! Alors que les responsabilités des gouvernements successifs ont été admises par l'ancien Président de la République François Hollande et surtout par le Conseil d'Etat (c'est la seule chose vraiment positive que nous retiendrons dans cet arrêt), l'actuel Chef de l'Etat renie les engagements pris pour les Harkis et leurs familles, pourtant citoyens français à part entière mais toujours au ban de la Nation. Nos gouvernants espèrent-ils enterrer définitivement le problème avec la mort du dernier Harki ?

LE CYNISME ET LE MÉPRIS CONTINUENT ! LA Réparation de tous les préjudices subis est une créance que nous avons sur l'Etat qui refuse encore d'honorer sa dette. Il n'y a pas de milliards pour les Harkis, nous disait le Préfet Ceaux !

L'Etat et ses représentants sont-ils au-dessus des lois ?

Le citoyen lambda qui commet un dommage doit réparer. Il ne pourra invoquer sa situation financière pour se dispenser d'indemniser sa victime.

LA LOI DOIT S'APPLIQUER DE LA MÊME MANIÈRE A TOUS, QUEL QUE SOIT SON STATUT SOCIAL.

Les moyens de faire entendre nos revendications légitimes ne sont pas nombreux : soit, nous sommes en capacité de peser sur les choix politiques en fédérant la multitude d'associations et d'individus dans une grande structure nationale, soit nous unissons nos efforts dans des projets concrets et sûrement plus efficaces.

La première solution relève de l'utopie tant les querelles sont grandes au sujet de la représentativité voire de la vision de l'histoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie. La seule alternative est la Justice, ici, en France mais aussi au niveau international.

Le Collectif Justice pour les Harkis et leurs familles ainsi que le Rassemblement Harki qui regroupe des associations et des militants indépendants ont bien compris qu'on ne pouvait attendre indéfiniment la création très hypothétique d'une organisation nationale vraiment représentative du groupe social Harki.

C'est dans ce sens que nous menons depuis plusieurs mois une réflexion sur des procédures juridiques pour obtenir la Reconnaissance de tous les torts causés par l'Etat et la Réparation des préjudices subis.

NOUS VOUS INVITONS A NOUS REJOINDRE DANS CES ACTIONS COLLECTIVES POUR RAPPELER AUX POUVOIRS PUBLICS LA DETTE D'HONNEUR QU'ILS ONT ENVERS NOS PARENTS. UN MÉMO "ACTIONS JURIDIQUES" DÉTAILLANT LES PROCÉDURES ENVISAGÉES A ÉTÉ ÉLABORÉ PLUS D'INFOS SUR :
actionsjuridiques.ha­
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MISSION SUR LA COLONISATION ET LA GUERRE D’ ALGÉRIE : LES HARKIS NE DOIVENT PAS ETRE, UNE FOIS DE PLUS, les oubliés de l'Histoire

27/7/2020

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​Le Président Macron vient de confier à Benjamin Stora une mission sur la colonisation et la guerre d'Algérie.
L'historien présenté comme le grand spécialiste de la guerre d'Algérie est chargé de "formuler librement des recommandations sur les prochaines étapes de ce travail de vérité et de mémoire», selon l’Élysée.

Il devra rendre ses conclusions avant la fin de l'année !

Cinq mois pour faire des propositions pour faciliter, toujours selon le Palais, "la réconciliation des peuples français et algérien" !

Nous ne savons pas grand chose des intentions de Stora, ni de sa méthode, si ce n'est qu'il se rend depuis des années en Algérie (comme d'autres historiens spécialistes, eux-aussi de la guerre d'Algérie).
Peut-être ont-ils déjà bien déblayé le terrain ?

Le délai de la mission accordé à Stora est-il suffisant pour un sujet aussi complexe et nourri d'une multitude d'événements ?
Stora a-t-il vraiment tous les éléments nécessaires et surtout la volonté d'aller jusqu'au bout de ce travail de Vérité indispensable ?
Compte-t-il travailler avec les spécialistes de la violence coloniale comme Sylvie Thénault ou Olivier Le Cour Grandmaison qui ont décrit le système discriminatoire et raciste de la République Impériale, les massacres à grande échelle et la destruction des structures sociales qui existaient en Algérie ?
Va-t-il faire appel à des historiens algériens, véritablement indépendants du pouvoir ?
A-t-il le souhait d'entendre les associations de Harkis qui ont leur mot à dire sur cette Mémoire de la guerre d'Algérie ?
Donnera t-il la parole aux psy qui ont fait un travail remarquable sur les traumatismes en lien avec le système colonial, traumas qui perdurent encore pour de nombreux Harkis et leurs proches mais aussi de l'autre côté de la Méditerranée ?

Beaucoup de questions que nous pouvons nous poser et la même impression que nous a donné Macron avec son fameux "groupe de travail Harki".
Une affaire vite expédiée sans véritable écoute et sans aucune solution concrète !

Avec la mission Stora, le Chef de l'Etat va encore tenter de faire croire à tous les citoyens qu'il est le "Président courageux" qui veut regarder le passé de la France avec lucidité et qui agit !!!


Nous pouvons craindre que la Vérité sur les Harkis soit, une fois de plus, occultée parce que ce sujet dérange grandement le pouvoir algérien qui a bâti toute sa légitimité sur une histoire complètement falsifiée.

Les Harkis sont les témoins gênants de cette histoire !

Avoir une exigence de Vérité mettrait au grand jour la stratégie de l'Empire colonial français qui a recruté dès le début de la conquête militaire de ce qui allait devenir l'Algérie des "indigènes musulmans" pour qu'ils s'entre tuent afin de faciliter leur emprise sur ces populations.
La Vérité historique démontrerai que les Harkis ont été, eux-aussi, des victimes du système colonial et qu'ils ont été enrôlés sans consentement libre et éclairé.
Les responsabilités de la France seraient établies avec encore plus de certitudes dans les tueries de masse des populations civiles et l'utilisation au mépris des Droits de l'Humain et autres traités internationaux de ces mêmes civils dans un conflit armé.

EXIGEONS DE MACRON ET STORA QUE LES HARKIS ET LEURS FAMILLES AIENT VOIX AU CHAPITRE !!!  
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Mission Stora&Harkis ?
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L’UNITÉ DU MOUVEMENT HARKI NE SE FERA PAS DERRIÈRE UN GRAND CHEF CHARISMATIQUE !

27/7/2020

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L’UNITÉ DU MOUVEMENT HARKI NE SE FERA PAS DERRIÈRE UN GRAND CHEF CHARISMATIQUE !
MAIS BIEN AUTOUR DE PROJETS FÉDÉRATEURS QUI RÉPONDENT A NOS REVENDICATIONS LÉGITIMES.


Le Collectif Justice pour les Harkis et leurs familles comme beaucoup d'associations ou de simples militants qui agissent en dehors de toute structure, ont compris depuis longtemps qu'il n'y a personne au sein de notre communauté de destin capable de rassembler sur sa prétendue légitimité.

Fédérer la multitude des associations, comme voudraient le faire croire certains, est un mythe voire un mensonge.

La Reconnaissance de toutes les fautes commises par les gouvernements successifs et la Réparation intégrale de tous les préjudices subis (et sûrement pas symbolique…) ne pourront se réaliser que si nous sommes en capacité de nous faire entendre par nos gouvernants.

Nous l'avons tous constaté, au moment du mouvement des Gilets Jaunes ou de la contestation de la réforme des retraites, notamment, il est indispensable de créer un rapport de forces pour obliger le gouvernement à écouter les citoyens.
Même avec des dizaines de milliers de personnes dans la rue et avec des manifestations qui se sont succédé, il a été très difficile de faire admettre le bien-fondé des revendications.
Il en est de même pour les Harkis et leurs familles qui, après 58 ans de dénis, sont toujours les laissés pour compte de la République.
Pour peser sur les décisions qui doivent être prises pour que la Vérité et la Justice nous soient rendues, nous ne disposons pas de beaucoup de possibilités.

Certains d'entre nous attendent encore le grand soir ou la venue du "Messie" de la communauté Harki !
Il est temps de comprendre que nous ne parviendrons à nos objectifs qu'en nous rassemblant autour de projets sur la Mémoire et sur la Réparation qui font consensus et SURTOUT QUI CORRESPONDENT BIEN A NOS ATTENTES.

IL N'EST NULLEMENT QUESTION D'UNE MÉMOIRE TRONQUÉE OU FALSIFIÉE, PAS PLUS QUE NOUS NE VOULONS D'UNE RÉPARATION SYMBOLIQUE.
Pour ce faire, nous devons être capables d'AGIR ENSEMBLE, DANS LA CONCERTATION ET EN RECHERCHANT LA PLUS GRANDE EFFICACITÉ.

Ce n'est sûrement pas en allant blablater gentiment avec Macron (ce seront plutôt ses conseillers…) que nous aurons gain de cause.
Le rapport de forces est à créer avec d'autres moyens, comme des actions juridiques multiples.

LES MILITANTS DE LA CAUSE HARKI QUI ONT CHOISI CETTE OPTION POUR NOUS RASSEMBLER ET ETRE ENFIN ENTENDUS SONT PRÊTS A SE DÉPLACER PARTOUT OU IL LE FAUDRA POUR ÉCHANGER ET EXPLICITER CES ACTIONS.

CONTACTEZ-NOUS !
  
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COMMUNIQUE DE PRESSE DU SAMEDI 4 JUILLET 2020-Camp de Rivesaltes-

9/7/2020

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COMMUNIQUE DE PRESSE DU SAMEDI 4 JUILLET 2020-Camp de Rivesaltes-

Samedi 4 juillet 2020, des militants de la cause Harki venant principalement de la région Grand Sud se sont retrouvés au Camp de Rivesaltes pour rendre hommage à ceux que l’on désigne sous le terme générique de Harkis qui regroupe tous ces autochtones de cet ancien territoire français qui ont pris les armes au côté de la France durant la guerre d’Algérie.
 
Il s’agissait d’abord de nous souvenir des conditions dans lesquelles ces réfugiés de cette guerre qui n’a jamais voulu dire son nom pendant de nombreuses années, ont été accueillis par le gouvernement.

Rappelons que plus de 20 000 personnes qui ont pu rejoindre la métropole sont passées dans ce camp de transit, véritable lieu d’internement où les conditions de vie étaient inhumaines.

Ce camp qui a servi aussi à interner les républicains espagnols fuyant le franquisme, les Juifs victimes du nazisme et du régime de Vichy, les Tziganes, tous ces indésirables étrangers, reste une douleur profonde dans la Mémoire collective Harki.

Les militants de la cause Harki ont à cœur de rappeler l’infâmie des représentants de l’Etat qui, après avoir désarmé et démobilisé ses anciens soldats, les a laissés sans protection face aux nouveaux maîtres de l’Algérie.
Ceux qui ont pu trouver refuge en France, parfois avec leurs familles, ont ensuite subi la mise sous tutelle et une réglementation d’exception de l’Etat qui en ont fait des sous citoyens, privés de leurs libertés fondamentales et de tous les droits auxquels pouvaient prétendre le reste de la population française.
Les conséquences de ce nouvel abandon furent terribles : discriminations généralisées en tout genre, maintien de cette population dans la précarité morale et matérielle, pas d’apprentissage du Français pour ces anciens militaires et leurs épouses déjà victimes du rejet du système scolaire en Algérie, exclusion des dispositifs de réinstallation et d’indemnisation des biens perdus en Algérie dont ont profité quasi exclusivement ceux que les pouvoirs publics ont désigné sous le vocable « Rapatriés d’origine européenne » pour mieux les distinguer des « Rapatriés d’origine Nord Africaine », « Français musulmans » ou encore « Rapatriés de confession islamique ». 
Les enfants ont eux-aussi subi de plein fouet cette politique de relégation avec un échec scolaire extraordinaire, des difficultés d’insertion professionnelles considérables, un taux de suicide bien au-dessus de la moyenne nationale, la délinquance, l’alcoolisme, la drogue...

Une autre faute d’une gravité exceptionnelle a été commise par les pouvoirs publics. Il s’agit des souffrances psychiques dont ont encore à souffrir nombre de ces Français, entièrement à part.
Ces traumatismes qui trouvent leur origine d’abord dans la violence du système colonial et du conflit armé entre 1954 et 1962 où ils ont assisté à des exactions insupportables ont été aggravés par les conditions de vie dans tous les lieux d’exclusion organisés par l’Etat.
Rien n’a été fait pour venir en aide à ces personnes en grande souffrance psychologique, ce qui constitue une énième faute pour non-assistance à personne en danger.
Aujourd’hui encore, les effets de ces traumatismes post-guerre se font sentir chez les anciens qui n’ont pu se défaire de ce passé si douloureux mais aussi chez un grand nombre d’enfants chez qui le trauma s’est transmis.

La Mémoire de ce camp de la honte, c’est aussi les centaines de personnes décédées à cause des maladies, du froid, de la mal nutrition.
A ce jour, plus de cent dépouilles ont été retrouvées dont une grande majorité d’enfants, tous enterrés de manière expéditive sans aucun respect pour les familles concernées.
Une stèle a été inaugurée récemment, rappelant le sort réservé à ces personnes.
Il aura fallu attendre près de soixante ans pour que des recherches soient menées sur cet événement traumatisant !
Notons aussi qu’il y a sûrement beaucoup d’autres corps qui n’ont pas encore été retrouvées car disséminées sur cet ancien camp militaire de plus de 600 ha.

Cela constitue indéniablement un élément important dans la détermination des responsabilités de l’Etat français en ce qui concerne les nombreux préjudices que nous avons subis. 
  
Le travail de Mémoire que nous menons met en évidence les nombreuses fautes commises par l’Etat français durant de longues années à l’égard de cette population, jugée « inassimilable » par de nombreux dirigeants politiques qui voulaient justifier ainsi cette mise au ban de la Nation.

Pas un seul gouvernement, depuis la fin de la guerre d’Algérie, n’a eu le courage d’admettre l’ampleur de ces fautes et la nécessaire Réparation qui est due aux Harkis et à leurs familles.

M. François Hollande, alors Président de la République, avait admis le 25 septembre 2016, ces responsabilités dans l’abandon, les massacres et les conditions d’accueil inhumaines réservées à ces Harkis et à leurs familles.

M. Macron s’était engagé à confirmer et officialiser cette reconnaissance des responsabilités avant son élection.

Cette déclaration figurant dans le « contrat de devoirs pour les Harkis » réalisé par un de ses conseillers, M. Michel Bernos, n’a jamais été suivie d’effet.

Pourquoi le déni, l’inégalité de traitement et les discriminations entre des citoyens Français perdurent dans l’indifférence générale ?

Pourquoi les « Rapatriés d’origine européenne » ont pu bénéficier de mesures spécifiques, qui auraient dû profiter également aux « Rapatriés d’origine Nord Africaine », eux-aussi jouissant de la qualité juridique de rapatrié ?
Comment pouvons-nous accepter la forclusion imposée à nos parents, illettrés et ne pouvant donc connaitre leurs droits ?

Pourquoi la responsabilité admise en 1995 par M. Jacques Chirac sur la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs Français a-t-elle entraîné la création d’une commission d’indemnisation que nous réclamons, sans succès, depuis des années ?

Ce que nos compatriotes Juifs ont obtenu, les Harkis et leurs familles sont en droit de l’exiger, eu égard aux préjudices énormes subis.

La Réparation INTÉGRALE DE TOUS LES PRÉJUDICES SUBIS est une dette morale et matérielle que l’Etat doit honorer au nom de la solidarité nationale.

Réparer tous les torts subis par ces personnes victimes des errements politiques des gouvernements successifs est l’étape indispensable pour que nous puissions entrer dans la phase du travail de deuil, du pardon et de l’oubli.

Les militants de la cause Harki qui se sont retrouvés ce samedi à Rivesaltes ont affiché leur détermination pour que la Vérité et la Justice soeint enfin accordées aux Harkis et à leurs familles.
Face au déni qui persiste au sein des décideurs de notre Etat de Droit, Ils ont convenu d’engager toutes les actions juridiques possibles au plan national et international pour que la dette de la France soit honorée.

Une concertation très large est d’ores et déjà lancée auprès des représentants d’association et des militants, en général, pour que ces actions soient portées par le plus grand nombre pour une réelle efficacité.

CONTACTS :
MME Zohra ARIDJ   06 13 76 76 29
M. Abd El Kader MOKHTARI  06 24 42 53 83


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    ACTIONS JURIDIQUES
    Si vous souhaitez avoir des renseignements complémentaires au sujet des actions juridiques que nous envisageons de mettre en place. 
    Vous devez d'abord savoir que les objectifs que nous poursuivons sont d'obliger l'Etat à ouvrir de véritables négociations pour obtenir la réparation de tous les préjudices subis.

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RIVESALTES SAMEDI 4 JUILLET 2020

6/7/2020

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RASSEMBLEMENT HARKI
RIVESALTES SAMEDI 4 JUILLET 2020


​

La Mémoire et la Réparation étaient les deux thèmes de cette journée qui nous a permis de nous retrouver ; il est à noter que des personnes ont fait un long déplacement ce qui prouve leur grand intérêt pour notre cause et leur volonté d'œuvrer ensemble à la recherche de solutions aux problèmes que nous connaissons et que l'état n'est toujours pas disposé à régler.

La matinée a été consacrée au devoir de mémoire qui nous incombe.
Nous nous sommes recueillis sur la stèle en hommage aux Harkis et à leurs familles qui ont transité par le camp de Rivesaltes qui est un lieu hautement symbolique pour notre communauté de destin.

Ce camp fait partie de la Mémoire collective Harki.
Gardons toujours en mémoire que plus de 20000 personnes qui fuyaient les exactions des « indépendantistes » de la dernière heure sont passées par ce « camp de transit », véritable lieu d’internement et y ont vécu dans des conditions inhumaines.
Il nous appartient de rappeler, sans cesse, comment les autorités de l’époque ont accueilli toutes celles et tous ceux qui se sont retrouvés au côté de la France.
Il faut aussi se souvenir de la mise sous tutelle de et la réglementation d’exception que l’Etat français nous a réservées et qui ont duré de longues années.
Un hommage a également été rendu aux nombreuses personnes décédées dans ce camp de la honte.
La stèle qui rappelle les conditions de vie terribles qu’ont enduré de nombreuses familles est située sur une autre partie du camp.
Il s’agit principalement d’enfants en bas âge enterrés à la hâte et dont les corps ont été retrouvés.
Il aura fallu attendre près de soixante ans pour que les pouvoirs publics procèdent à ces recherches et commencent à sortir du déni au sujet des
conditions de vie dans les camps !
Il faut souligner qu’il y a sûrement d’autres dépouilles disséminées sur cet ancien camp militaire qui, rappelons-le, s’étend sur près
de 600 hectares !
Le déni et la politique d’exclusion réservée aux Harkis et à leurs familles sont mises au grand jour grâce à cette découverte ; malheureusement,
les grands médias nationaux n’ont rien dit sur tous ces morts dont les gouvernements de l’époques sont fautifs.
Cela constitue indéniablement un élément important dans la détermination des responsabilités de l’Etat français en ce qui concerne les nombreux préjudices que nous avons subis.

Le travail de Mémoire que nous devons continuer à mener, indépendamment de la mémoire officielle voulue par les pouvoirs publics (inauguration de stèles, de plaques commémoratives ou journée nationale d’hommage), doit nous inciter à faire vivre tous les lieux rappelant l’histoire si
particulière de ces réfugiés de la guerre d’Algérie, citoyens français, mis au ban de la Nation.
Nous devons organiser, nous aussi, des pèlerinages de mémoire, des expositions et des conférences-débat, nécessaires pour la quête de la Vérité et de la Justice.
Le Mémorial du Camp de Rivesaltes nous appartient de la même manière que nos compatriotes Juifs, Réfugiés Espagnols, Tziganes, tous ceux, comme les Harkis, qui ont été qualifiés d’indésirables étrangers.
C’est un outil qui doit nous servir à construire notre Mémoire collective et c’est ce travail en commun que nous devons mener qui favorisera l’unité du mouvement Harki en nous retrouvant autour d’une histoire partagée par le plus grand nombre d’entre nous, au plus près de la réalité et
dépouillée de tous les mythes qui ont encore cours aujourd’hui.
Parler de la Mémoire nous permet de légitimer plus encore nos demandes en matière de Réparation.
C’est bien en rappelant sans cesse les maltraitances que nous avons subies que nous informerons le grand public de cette infamie des représentants de l’Etat.
Ce sont autant d’éléments qui viendront confirmer tout ce que nous dénonçons depuis des années et qui constituent des fautes graves des pouvoirs publics.
Mettre en lumière tout ce que nous avons subi dans TOUS les lieux d’exclusion qu’il s’agisse des camps, des hameaux de forestage et autres cités urbaines ou zones rurales, rappeler la réglementation d’exception appliquée à des citoyens français, expliciter les discriminations et le racisme subis, nous permettront de faire admettre, d’abord aux décideurs politiques, que de nombreux préjudices ont été commis, qu’il convient de réparer.

Le « groupe de travail Harki » n’a jamais été en mesure de proposer des solutions acceptables pas notre groupe social parce qu’il n’y a jamais eu de volonté de parvenir à un diagnostic partagé de la part des pouvoirs publics.

Le déni est toujours là. Ajoutons à cela l’argument des contraintes budgétaires qui nous est renvoyé, en permanence, à la figure, nous voyons tous qu’il est d’abord impératif pour nous de créer un rapport de force.

Notre incapacité à fédérer le mouvement associatif Harki étant une triste réalité, nous devons réfléchir à d’autres moyens pour agir le plus efficacement possible.

L’idée de nous rassembler autour de projets d’actions communes est la plus crédible.


C’est dans ce sens que le Collectif Justice pour les Harkis, soutenu par des militants indépendants, des associations mais aussi des sympathisants extérieurs au groupe Harki (je remercie particulièrement notre ami Bernard, ancien avocat pour toute son implication à nos côtés), propose de mettre en place une stratégie d’actions juridiques pour obliger le gouvernement à engager de véritables négociations.

Dans un premier temps, nous invitons toutes celles et tous ceux qui partagent nos idées et notre analyse de demander Réparation des préjudices subis, à titre individuel.
Un modèle de requête préalable en indemnisation a été élaboré et sera transmis à toutes celles et tous ceux qui veulent s’inscrire dans la démarche que nous proposons.
Il est important de rappeler que NOUS SOMMES DANS UNE ACTION COLLECTIVE.
Toutes les requêtes préalables devront être centralisées par le bureau qui sera chargé de la mise en œuvre de cette action et qui les transmettra au ministre concerné.
L’objectif est bien de montrer au gouvernement notre capacité à agir ensemble mais aussi notre détermination.


En cas d’un nouveau refus du gouvernement de réparer comme il se doit les préjudices subis, nous saisirons les tribunaux administratifs, indépendamment de la décision du Conseil d’Etat du 3 octobre 2018 qui ne règle en rien le contentieux que nous avons avec l’Etat français.

Nous réfléchissons également à d’autres actions plus fortes encore, au plan pénal, pour la complicité de crimes contre l’Humanité dont est coupable la France et au niveau international.


Nous sommes à la disposition de notre communauté de destin et nous comptons sur l’implication de chacun d’entre nous pour rassembler plus encore et agir collectivement.

Rendons la dignité qui est due d’abord à nos parents.

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ET SI L’ON (RE)PARLAIT DU CONFINEMENT IMPOSÉ AUX HARKIS ET A LEURS FAMILLES

2/5/2020

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Le confinement que nous subissons tous, aujourd’hui, nous rappelle de bien tristes souvenirs.
En 1962 et dans les années qui suivirent, des milliers de ces anciens combattants de la guerre d’Algérie, recrutés massivement en 1958, dans la perspective du Plan Challe, trouvent refuge en France.
Un nombre considérable de ces anciens « supplétifs » désarmés sur ordre du pouvoir politique de l’époque, sera abandonné et massacré par les résistants de la dernière heure...
Pour les réfugiés de cette « sale guerre » qui durent tout abandonner dans la précipitation et qui croyaient à la bienveillance des pouvoirs publics et de la population, ils allaient vite comprendre que la ségrégation qu’ils avaient connu en Algérie allait se poursuivre au pays des Droits de l’homme...


MISE A L’ÉCART, ISOLEMENT ET ENFERMEMENT
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que plus de 40 000 Harkis , terme utilisé pour désigner globalement tous ceux qui se sont retrouvés au côté de la France et leurs familles ont séjourné dans cinq grands camps (les pouvoirs publics n’utilisaient pas ce mot mais préféraient parler de « centre de transit » ou « centre d’hébergement provisoire » ). Ils furent ensuite répartis dans 75 chantiers ou hameaux de forestage ou dans des quartiers périphériques de 42 cités urbaines, comme la Cité des Oliviers à Narbonne ou le quartier de la Briquetterie à Amiens ou plus loin encore à Tourcoing ou Roubaix.
Les conditions de vie dans tous ces lieux de relégation étaient identiques :
surveillance permanente des militaires ou des gendarmes, mise sous tutelle des services de l’Etat et environnement clos s’apparentant à celui d’une prison ou d’une caserne, les privant de toute liberté de circuler et de contact avec la population locale.
Les Harkis et leurs familles subissent de plein fouet la précarité matérielle et morale, le racisme et les discriminations des métropolitains mais aussi de la part de certains élus et services de l’Etat qui a instauré une réglementation d’exception et, de fait, poursuit la gestion coloniale qui prévalait en Algérie.

C’est aussi cette mise à l’écart du groupe social Harki, pourtant citoyens français, qui les a privé du bénéfice des lois de réinstallation et d’indemnisation des biens perdus en Algérie, lois qui ont profité quasi exclusivement aux Rapatriés d’origine européenne.
​
Déjà meurtris par la violence coloniale subie de générations en générations, ces paysans, furent confrontés, durant la guerre d’indépendance, à la stratégie de la terreur du FLN qui n’hésitait pas à user des pires méthodes pour punir celles et ceux qui ne souhaitaient pas s’impliquer à leur côté : mutilations et amputations au couteau ou à la hache, viols, tortures, assassinats sont orchestrés par les « libérateurs de l’Algérie », bien souvent dans des mises en scènes horribles.

L’armée française ne fut pas en reste en exerçant une pression insoutenable sur les populations civiles et en enfermant (déjà !) des villages entiers
« d’indigènes musulmans » au motif de priver le FLN de tout soutien logistique avec les villageois ; il s’agissait surtout de contrôler la population civile.
C’est aussi l’occasion pour les autorités françaises de créer les fameuses « zones interdites » où toute personne s’y trouvant est abattue sans sommation.
Des centaines de camps sont créés en Algérie et plus de deux millions de personnes ayant perdu leurs terres y seront parquées sous la surveillance militaire ; divers historiens s’accordent sur le nombre de près de quatre millions de ruraux qui seront ainsi déplacées (en comptant ceux qui n’étaient pas dans les camps mais avaient fui les zones interdites), soit 40% de la population autochtone !

Les conséquences de ces regroupements-enfermements sont terribles :
malnutrition, conditions sanitaires déplorables, surmortalité infantile et troubles psychiques mais aussi dépossession foncière ! (Nous consacrerons prochainement un article sur ce thème qui constitue un préjudice important).


LE TRAUMA DES HARKIS ET LE COVID 19...
C’est donc une population meurtrie par ces années de violences physiques et psychologiques qui se retrouve, à nouveau, parquée dans des camps au pays des Droits de l’homme.
Toutes ces violences et ces humiliations vécues dans leur pays d’origine ont déjà produit des effets irréversibles.

De Gaulle avait espéré que les Harkis, qu’il qualifiait de « magma dont il faut se débarrasser sans plus attendre », (la définition du Larousse du mot magma :
mélange confus, inextricable de choses abstraites !) resteraient en Algérie et peu lui importait de savoir si ces « supplétifs » seraient livrés à la vindicte du FLN.

Les premiers massacres et les contestations en France et à l’étranger obligèrent les autorités à revoir leur « plan de rapatriement ».

Aucune mesure n’ayant été prévue pour reloger ces anciens citoyens français dépossédés de leur nationalité française et devenus APATRIDES ou RÉFUGIÉS , la décision fut prise de les placer dans des « centres de transit » ou des « centres d’hébergement » et autres lieux d’enfermement et cela pour de NOMBREUSES ANNÉES pour beaucoup d’entre nous ! !  !
Gardons toujours en mémoire le cynisme des gouvernants d’alors et la nouvelle humiliation imposée à ces anciens combattants à qui les pouvoirs publics demanderont de souscrire à une déclaration récognitive de nationalité française ! 

Toute l’histoire de l’Algérie coloniale n’a été qu’une suite de violences terribles, de meurtres de masse, de stratégies de destruction massive où il fallait vaincre, punir et soumettre les Arabes quitte à ce qu’ils s’exterminent eux-mêmes, comme le disait Saint-Arnaud, un fidèle de
Bugeaud, Il fallait traiter l’indigène au rang d’animal. (cf « Le trauma colonial » de Karima Lazali).

Souvenons-nous aussi des propos d’un élu de la République traitant les Harkis de « sous-homme ».
Cet homme politique, aujourd’hui disparu avait sûrement une grande connaissance de ce que fut la colonisation algérienne...

Et c’est bien parce que nous étions « différents » que nous avons été traités de cette manière ! ! !

Il est intéressant d’analyser une des conséquences de l’état d’urgence (sanitaire) et du confinement provoqué par l’épidémie du COVID 19 et de faire le parallèle avec l’histoire originale des Harkis, citoyens français mais tellement différents...
L’Institut National de la Santé et de la Recherhce Médicale, organisme public dépendant du ministère de la Santé et du ministère de la Recherche a décidé, après accord de sa tutelle, de mettre en place une étude sur les effets psychologiques du confinement.

Pour rappel, les mesures prises par le gouvernement ont été décidées le 16 mars et l’étude en question a démarré le 19 mars (ça ne s’invente pas !) 
L’objectif de cette enquête de terrain dirigée par Mme Anne Giersch, psychiatre et Directrice du Laboratoire Neuropsychologie cognitive est d’évaluer, au fil du temps, les changements d’humeur, les angoisses et autres symptômes (hallucinations déjà constatées dans des
situations d’isolement extrême).
D’autres spécialistes ont, eux-aussi, pris les devants et commencé à étudier ce phénomène d’ampleur.
C’est le cas de Mme Catherine Pierrat, psychothérapeute qui détaille de manière précise la situation actuelle :
« Majoritairement, c’est la sidération qui a pris le dessus... Choc, déni, colère, douleur, sentiment d’injustice, de vide, d’ennui, tristesse, très vite, les sentiments se mêlent, semblables au processus de deuil.
L’émotion qui domine, c’est la peur.
Nous sommes dans une situation inédite, dans laquelle nous n’avons aucun repère.
Cette incertitude est anxiogène ».
Elle poursuit :
« Tout ce qui va déstabiliser nos repères temporels, sociaux ou économiques va faire monter notre niveau d’anxiété.
Tout notre quotidien est en suspens.Tout est remis en question.La colère et l’angoisse qui en découlent se retournent alors sur ceux qui sont autour de nous...
Chacun va réagir différemment selon son histoire.
Pour certains, cela va réveiller des blessures familiales ou des moments douloureux vécus dans l’enfance. Le confinement va alors
se transformer en véritable torture psychologique ».
L’auteur de l’interview précise que « les études menées en Chine depuis le début du confinement et publiées par la revue The Lancet2 démontrent ce que l’on savait déjà :
lorsque le confinement dépasse les dix jours, les symptômes de stress post-traumatique sont significativement plus élevés.
Une durée qui sera de toute évidence largement dépassée partout dans le monde.
Avec de nombreuses conséquences pour beaucoup d’entre-nous. »
Similitudes étonnantes avec toutes les situations rencontrées par tous les réfugiés de la guerre d’Algérie et leurs enfants, en passant de Rivesaltes, Bias, Saint-Maurice L’Ardoise, de Lapradelle, Puilaurens, Puycelsi, Jouques, Sisteron, à Amiens, Roubaix ou Tourcoing !

LE CONFINEMENT DES HARKIS N’A PAS DURE DEUX MOIS, IL A DURE DE LONGUES ANNÉES ET IL DURE ENCORE AVEC TOUTES LES CONSÉQUENCES QUE NOUS CONNAISSONS, AUSSI BIEN AU PLAN PSYCHOLOGIQUE QUE POUR TOUT CE QUI CONCERNE  L’INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE ! ! !

Fait extraordinaire, il a fallu 48 heures pour que les pouvoirs publics autorisent l’INSERM à mener une étude empirique !
Souvenons-nous du fameux « groupe de travail Harki » mis en place par la Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, Mme Darrieusecq, médecin de profession ...
La question des souffrances psychiques des anciens Harkis mais aussi de leurs proches avait été abordée et il avait été même question de confier une étude sur le sujet à des spécialistes.
Finalement, le projet, comme tant d’autres quand il s’agit de ces citoyens, entièrement à part, est resté lettre morte !
​
Encore une fois, le deux poids, deux mesures !

Pour celles et ceux qui en doutent encore, nous n’avons rien à attendre des politiques, qu’ils soient de l’ancien monde ou du « nouveau », comme le prétendent les Marcheurs de la République, d’ailleurs bien souvent des transfuges de l’UMPS.

Le Collectif Justice pour les Harkis et leurs Familles et ses partenaires invitent toutes celles et tous ceux qui ont bien compris que nous serons toujours quantité négligeable, à nous rejoindre dans les actions juridiques que nous lançons.

Trois types d’actions ont été élaborées dont deux qui concernent la Réparation matérielle de tous les préjudices subis.

Nous tenons à votre disposition les modèles de demande indemnitaire préalable pour chaque cas de figure  :
ancien Harki, veuve ou ex-conjoint, enfant à titre personnel ou en sa qualité d’ayant-droit (nous remercions chaleureusement Bernard, notre ami et ancien avocat pour son aide précieuse).

N’hésitez pas à nous contacter  par E-mail pour de plus amples renseignements:

actionsjuridiques.harkis@gmail.com
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1/5/2020

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DISCRIMINATION ET RACISME

1/4/2019

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DISCRIMINATION ET RACISME

Petit retour en arrière après "l'affaire Finkielkraut" : après les démêlés de l'étrange académicien avec les gilets jaunes, les médias et  la classe politique dans sa quasi-totalité se sont insurgés face à ce qu'ils qualifient d'acte antisémite.
Quatorze partis politiques ont décidé de signer un appel pour l'union contre l'antisémitisme.
La moitié du gouvernement et les représentants de ces partis se sont donc retrouvés, main dans la main, pour afficher leur solidarité à l'égard de nos compatriotes juifs et dénoncer la montée de ce nouvel antisémitisme.

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Mais que dire des discriminations (ou du racisme) qui sont le fait de l'Etat ?Notre président de la République qui nous a fait part, avant son élection, de son souhait d'incarner un président "jupitérien", c'est à dire , un chef de l'État qui tient de Jupiter, le dieu romain qui gouverne la terre, le ciel et tous les êtres vivant s'y trouvant (rien que ça !), n'est pas allé manifester, préférant aller se recueillir d'abord au Mémorial de la Shoah et le lendemain demain, se rendre, au fameux dîner du Crif. Le gratin des élus de la Nation, tous fidèles aux valeurs de la République et aux grands principes de la laïcité, était là, comme à son habitude... "L'affaire Finkielkraut" fut évoquée. Ironie de l'histoire, c'est ce même Alain Finkielkraut (qui a claqué la porte du Crif) qui disait que ce dîner mondain est "une  espèce de tribunal dînatoire où le chef du gouvernement français est convoqué par une communauté juive qui lui dit tout ce qu’elle a sur le cœur" et il  poursuit en qualifiant de « légèrement grotesque » cette cérémonie qui le « met très mal à l’aise » et où les Juifs « deviennent le fer de lance de la transformation de la République en mosaïque de communautés râleuses »...
Quelles seraient les réactions des bien pensants si le Président de la République et tous ces grands personnages de la République étaient convoqués au dîner annuel que pourrait organiser le CFCM ? Le Président de la République au "couscous du CFCM", ça ferait parler pour un moment tous ceux qui veulent faire l'opinion de BFM à France Info !!!
Le racisme anti-Juif doit être condamné comme toute autre forme de racisme.

Antisémitisme, antisionisme, racisme, le sens des mots...
Mais de quoi parle-t-on précisément quand nous sont rabâchés , à longueur de temps, les mots "antisémitisme" et "antisionisme" qui sont amalgamés ?
Le langage des politiques et des journalistes, pourtant, de brillants personnages qui ont fait l'ENA, Sciences Po, Normale Sup et on en passe, nous déboussole un peu !
A les entendre, ces mots refléteraient une même réalité et concerneraient une catégorie bien particulière de nos concitoyens, ceux de confession juive.

Qu'en-est-il exactement ?
L'adjectif "sémitique", selon le Larousse, est : "Relatif aux Sémites. Se dit d'un groupe de langues appartenant à la famille chamito-sémitique, et parlées sur un vaste domaine, au nord de l'Afrique et en Asie moyen-orientale."
L'encyclopédia Universalis reprend cette définition : "L'usage s'en est universellement répandu et le terme « Sémites » a été appliqué à tous les peuples parlant ou ayant parlé des langues sémitiques, peuples qui ont joué un grand rôle dans le Proche-Orient asiatique dès l'aube de l'histoire et auxquels le monde actuel est redevable de l'écriture alphabétique et des trois grandes religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l'islam. Le critère linguistique est le seul qui permette de définir avec certitude une famille sémitique et de postuler une unité préhistorique des Sémites."

Si nous prenons les choses au pied de la lettre, être ANTI sémite, signifie donc être CONTRE ou HOSTILE aux peuples sémitiques, qu'il s'agisse des Juifs, des Arabes et autres Africains qui vivaient principalement au Moyen Orient et dans la péninsule de l'Afrique de l'Est  : l'Erythrée, l'Ethiopie (les Falashas), la Somalie et Djibouti.

Visiblement cette définition ne convient pas à certains qui  persistent à dire que le racisme anti-Juif basé sur la théorie des races apparu en Allemagne à la fin du 19ème siècle est la seule définition de l'antisémitisme qu'il faut retenir.

Pierre-André Taguieff, philosophe et politologue, corrige ces erreurs sémantiques dans un de ses ouvrages : "D’entrée de jeu, il convient de souligner le caractère mal formé du mot « antisémitisme », tributaire d’une vision raciale de l’histoire fondée sur la thèse de la lutte entre les « Sémites » et les « Aryens » (ou « Indo-Européens »), depuis longtemps abandonnée par les anthropologues, les historiens et les linguistes en Occident. Elle date d’une époque où l’on confondait ordinairement la langue et la race, où l’on passait des langues sémitiques à la « race sémitique » ou aux « races sémitiques », des langues indo-européennes à la « race indo-européenne » (ou « aryenne »)...
Pour lui, le terme de « judéophobie » serait plus approprié pour désigner l'ensemble des formes anti-juives dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale et le distinguer de l'antisémitisme lié aux thèses racialistes."

C'est aussi ce que pense l'écrivain Jean-Claude Barreau : "le terme « antisémitisme » est « complètement inapproprié » puisque le judaïsme d'aujourd'hui ne serait plus que très partiellement sémite."
Issu d'une lignée mi-juive, mi-athée, d'un grand-père maternel juif ashkénaze mais élevé par son grand-père paternel, Jean-Claude Barreau explique dans un de ses essais sur Israël : « Le sionisme a fini par occuper cette terre. Mais il lui est difficile d'admettre que cette occupation, violente elle aussi, ne fut pas faite, pour l'essentiel, par les descendants de ceux qui en avaient été chassés. Nous l'avons dit : la plupart des juifs d'Israël, à l'exception des Yéménites, des Irakiens et des Syriens, ne sont pas des sémites... L'ironie de l'histoire, ironie tragique, c'est que les Palestiniens sont certainement beaucoup plus sémites que les ashkénazes... nier la continuité ethnique entre les actuels Palestiniens et les juifs que les Romains ont dû laisser dans le pays est aussi du négationnisme ».

On le voit bien, certains sont tentés d'entretenir la confusion et même notre Président (et tant d'autres politiques), font d'étranges amalgames, comme le 16 juillet 2017, où il déclare "Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme."

Etait-ce une forme de repentance que souhaitait le Chef de l'Etat pour la 75e commémoration de la rafle du Vel d’Hiv ?
Et c'est ce qu'il a redit le 20 février au dîner du Crif.
Ce faisant, M. Macron, comme la très grande partie de la classe politique, confond un délit (le racisme anti-Juif) et une opinion qui conteste un projet politique.
Ce qui est encore plus extraordinaire dans cette histoire, c'est la tentation de ces politiques de pénaliser l'antisionisme et de faire condamner d'autres Juifs, comme ceux de l'Union Juive Française pour la Paix, qui seront alors accusés d'être des antisémites !
Ce serait la première fois, depuis la guerre d’Algérie, que la France réinstaurerait le délit d’opinion !


Il est dangereux, à plus d'un titre, de prétendre définir un racisme particulier, alors que la loi française réprime de la même manière toute forme de racisme.

Et il est plus dangereux encore d'affirmer que c'est le "communautarisme islamique" qui est la cause de cet antisémitisme, comme le claironnent à tout va, Mme Le Pen ou M. Eric Ciotti.  Ce sont ces propos irresponsables visant à stigmatiser une partie de la population qui créent la division et le racisme.

Nous pouvons d'ailleurs nous étonner du silence, face à ces déclarations, de ces associations censées lutter contre le racisme ET l'antisémitisme (la Licra et SOS Racisme, en particulier). La Licra a d'ailleurs décidé de porter plainte contre l'auteur des propos antisionistes à l'encontre d'Alain Finkielkraut tout comme le Parquet de Paris qui a ouvert une enquête pour "injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion".
Le sionisme, idéologie politique, a-t-il un lien avec l'origine, l'ethnie ou la religion ?

Quant au principal concerné, lui n'a engagé aucune procédure judiciaire...
L’antisémitisme, c'est du racisme. Prétendre lutter contre le racisme ET l’antisémitisme est assez bizarre à moins que pour certains, il existe un "racisme supérieur" et donc un groupe social ou une religion à protéger plus que d'autres. Une hiérarchisation du racisme, en quelque sorte !
Tous ces braves gens devraient donc lire attentivement les rapports de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) sur le racisme. Ils y apprendraient le sens des mots, les difficultés à mesurer précisément la réalité des choses et le racisme plus important subi par ceux qu'on appelle les "arabo-musulmans".

Extraits du rapport de 2017 (le rapport de 2018 est en cours de rédaction) :
"Les juifs sont l’une des minorités les mieux considérées en France depuis le début des années 2000. La persistance de vieux préjugés antisémites et les violences dont ils sont victimes requièrent toutefois une extrême vigilance."
"La minorité juive reste particulièrement bien acceptée dans l’opinion publique. On note toutefois la persistance des préjugés antisémites traditionnels, liant les juifs à l’argent, au pouvoir et leur reprochant leur communautarisme. Ce constat nuance la thèse d’un "nouvel antisémitisme" sui generis (polarisé sur la question d’Israël et du sionisme) chassant l’ancien. Si l’enquête CNCDH confirme aussi l’existence d’une "nouvelle judéophobie", celle-ci apparaît minoritaire. Il serait nécessaire de disposer d’éléments statistiques et scientifiques suffisamment robustes pour étayer ce phénomène."
"La tendance est toutefois à la baisse depuis 2014, en lien notamment avec le dispositif de protection mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre du plan Vigipirate. Néanmoins, en 2017, la progression des actes antisémites les plus violents (+ 28 %), dont les médias se font l’écho (assassinat de Sarah Halimi, séquestration d’une famille juive à Livry Gargan, profanation de la stèle à la mémoire d’Ilan Halimi…), est extrêmement préoccupante."
"Sur les indices de tolérance par minorités, les juifs arrivent en première position avec les noirs, avec 20 points d’écart avec la minorité musulmane qui est la moins acceptée après les Roms."

Comme l'indique une analyse du rapport fait par le journal Le Monde, en mars 2018, les éléments statistiques sont à prendre, effectivement, avec une certaine prudence : "Depuis 2008, le Service Central du Renseignement Territorial (SCRT), qui dépend du ministère de l’intérieur, suit l’évolution des actes racistes en France, grâce à des synthèses chiffrées comptabilisant « actions » (homicides, attentats et tentatives, incendies, dégradations, violences) et  « menaces » (propos, gestes menaçants et démonstrations injurieuses, inscriptions, tracts et courriers) racistes.
Ces données sont ensuite croisées avec les signalements transmis par le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) et le Conseil français du culte musulman (CFCM), pour affiner leur traitement. Ce dernier pose deux problèmes principaux :
 - peuvent être pris en compte des faits n’ayant pas donné lieu à un dépôt de plainte mais portés à sa connaissance par ses partenaires associatifs, ses relais territoriaux ou par les médias — contrairement aux indications du ministère de l’intérieur qui craint que certaines observations ne manquent « de clarté ou de concordance avec les contours des infractions pertinentes."
- le partenariat avec le CFCM ne date que de 2010 et « sa pleine effectivité reste encore à parfaire pour que les données recueillies soient les plus représentatives possibles », selon la CNCDH. En l’absence de chiffres vraiment fiables sur les actes islamophobes, difficile d’établir une proportion exacte du total des actes enregistrés."

En clair, puisque la méthodologie générale du SCRT et que la collecte spécifique côté musulman ne sont pas exhaustives, il est difficile d’affirmer que les actes antisémites représentent un tiers (ou même 40 % comme dans cette étude de 2013) des crimes et délits racistes."

"Il y a une autre difficulté dans l’assertion « la communauté juive représente 1 % de la population française, mais est victime d’un tiers des délits et des crimes racistes » : comment mesurer le nombre de Français juifs ?
Autant le rapport de la CNCDH peut affirmer que les étrangers sont surreprésentés dans les victimes d’actes racistes (« étranger » étant un statut administratif), autant il est impossible, en l’état actuel du droit français, de faire le même genre de calcul en intégrant le choix religieux des citoyens. La question ne figure pas, par exemple, dans le recensement effectué par l’Insee."

Le rapport 2017 de la CNCDH met aussi en évidence la montée du racisme antimusulman :
"L’islamophobie : la perception de l’Islam et des musulmans, bien qu’en amélioration constante depuis plusieurs années, reste une source de tensions très vives dans une partie de la société."


"L’évolution récente de l’opinion à l’égard des musulmans va dans le sens d’un moindre rejet. Ces derniers restent cependant l’une des minorités les moins acceptées, le rejet s’étendant souvent de l’islam à l’ensemble de ses fidèles. Il ressort notamment une gêne vis-à-vis des pratiques religieuses les plus visibles dans l’espace public (à l’instar du port du voile). L’essor de l’islamisme radical, la multiplication des attentats commis en son nom, les débats autour des signes religieux dans l’espace public ont progressivement mis l’islam au cœur du débat politique, en contribuant à créer, au sein de la société, un malaise général."

"Toutefois, si des arguments liés à un conflit supposé de valeurs sont souvent avancés, l’enquête CNCDH révèle, contrairement à ce que l’on pourrait croire, que l’aversion à l’islam ne serait pas liée en réalité à un attachement plus marqué au principe de laïcité, aux droits des femmes ou encore à l’acceptation des minorités sexuelles, bien au contraire".

"Un racisme fortement corrélé au rejet des immigrés : l’aversion à l’Islam s’accompagne très souvent de méfiance envers les immigrés. Dans cette configuration, les immigrés sont rendus responsables de la situation économique et sociale actuelle, voire de l’insécurité, et une partie de l’opinion leur reproche de ne pas respecter les coutumes et traditions françaises. Parallèlement, dans les faits, des sources convergentes révèlent la sur-représentativité des personnes issues de l’immigration parmi les victimes d’actes racistes, ainsi que les incidences de l’origine nationale et migratoire dans les inégalités d’accès aux ressources de la vie sociale (emploi, logement…)."

Les préjugés ont la vie dure... Le racisme "anti-maghrébin" et l'islamophobie (peur démesurée et irrationnelle de l'Islam) qui en est le symbole le plus voyant aujourd'hui, trouvent leurs sources dans le racisme colonial et la guerre d'Algérie, en particulier (voir à ce sujet le livre de Benjamin Stora et Alexis Jenni, "Les mémoires dangereuses").

Les Harkis et leurs familles qui ont été, eux-aussi, des victimes du système colonial ont subi, à leur arrivée en France, ce racisme post-colonial de la part des métropolitains mais ils ont également été victimes de pratiques discriminatoires de la part des nombreux gouvernements qui se sont succédé.
Ces logiques sociales qui ont reproduit le système colonial qui a prévalu en Algérie durant toute la période de la présence française, étaient basées sur les mêmes concepts d'assimilation et d'intégration avec l'idée centrale que ces "Français musulmans" ou ces "Rapatriés d'origine Nord-Africaine" étaient beaucoup trop différent du reste de la population et qu'il fallait donc les regrouper et les mettre à distance.
L'assignation collective de cette catégorie si particulière de "Français de mauvaise souche" était basée sur des représentations datant de l'épopée coloniale mais aussi sur des préjugés très négatifs dus au milieu culturel, aux coutumes, à la religion de ces "Français musulmans d'Algérie.

Comment devons-nous qualifier ce système juridique et administratif si particulier ?

Le racisme vécu par les Harkis et leurs familles
Un des principes fondamentaux en matière de droits de l’homme est celui de l’égalité des êtres humains et l’interdiction de toute forme de discrimination fondée sur l’origine, la nationalité, la "race", l’ethnicité ou la religion, réelle ou supposée.
L’article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclame que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».
Le préambule de la Constitution de 1958 et son Article 1er institue le grand principe d'égalité devant la loi de tous les citoyens : " La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. "
Il en est de même dans le droit international. La Directive 2000/43/CE du Conseil de l'Union Européenne du 29 juin 2000, relative à la mise en œuvre du principe de l'égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique ou encore la Charte des Droits fondamentaux de l'Union Européenne du 7/12/2000 rappellent ces grands principes de l'égalité devant la loi de tous citoyens et l'interdiction de toute forme de discrimination.

"Dans le domaine social, la discrimination est la distinction négative, l'isolement, la ségrégation de personnes ou d'un groupe de personnes par rapport à un ensemble plus large. Elle consiste à restreindre les droits de certains en leur appliquant un traitement spécifique défavorable sans relation objective avec ce qui permet de déterminer l'ensemble plus large. Qu'elle soit volontaire ou inconsciente, la discrimination porte atteinte, à l'égalité des droits, à l'égalité des chances, mais aussi à l'égalité des devoirs de chacun." (Pierre Tourev, Toupie.org)
Au sens juridique, la discrimination est caractérisée dès lors que l'on constate une inégalité de traitement,  c’est à dire un traitement (acte, fait, pratique) défavorable dans une situation comparable à une autre, qu'elle est fondée sur l'un des 18 critères (notamment  l'origine, les mœurs, l'appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une race, une nation ou une religion),  qu'elle intervient dans un domaine visé par la loi :  Éducation - Loisirs/sports,  Emploi (accès, exercice), Logement ,  Biens et services privés,  Biens et services publics.
Qu'en-est-il de la situation particulière des Harkis et de leurs familles ?
Au vu de qui précède, nous pouvons dire, de manière incontestable, que les Harkis et leurs familles ont été victimes de nombreuses discriminations dès leur arrivée en France, discriminations qui ont perduré pendant de nombreuses années.
La relégation dans les camps, hameaux de forestage et autres lieux d'exclusion sociale, le régime d'exception pour ces "Français musulmans" avec la mise sous tutelle de l'Etat et la négation de leurs droits élémentaires, le déni de citoyenneté, la hiérarchisation faite par les pouvoirs publics entre les deux catégories de rapatriés (les rapatriés d'origine européenne et les rapatriés d'origine Nord-Africaine), la non-reconnaissance du statut juridique de "rapatrié" aux conjoints d'anciens Harkis (l'Etat les considérant, de fait, comme des majeures incapables), l'inégalité de traitement qui a prévalu dans l'application des lois de réinstallation et d'indemnisation des biens perdus ou spoliés en Algérie, la volonté d'occulter toutes les souffrances psychiques endurées par de nombreuses personnes, première et seconde génération confondues, la scolarisation hors cadre institutionnel pour de nombreux enfants, la perte de chance qui en a résulté, etc. entrent fans la définition sociale et juridique de la discrimination.

La politique mise en œuvre par les gouvernements successifs dans "l'accueil" de ces réfugiés de la guerre d'Algérie qui étaient des anciens soldats de l'armée française, constitue-t-elle une discrimination directe ou indirecte, une discrimination systémique ou un racisme d'Etat ?
Racisme d'Etat ou racisme institutionnel ?
Parler de "racisme d'Etat" suscite immédiatement de vives réactions, notamment dans la classe politique. Pour certains, l'Etat Républicain ne peut pas être accusé de racisme.
On préfère alors parler de racisme institutionnel ou de "discrimination systémique", autrement dit, un ensemble de pratiques et de décisions mises en œuvre par l'Etat, sans un racisme-idéologique ou un racisme-préjugé, mais basé sur des processus qui reproduisent les positions sociales inégalitaires en fonction de l'origine sociale des individus.
Ces logiques sociales, quand elles s'appliquent à un groupe d'individus comme les Harkis et leurs familles, sont indéniablement discriminatoires car elles se fondent sur l'idée de l'inadaptation à la vie française de ces personnes à cause de leurs "origines raciales ou ethniques" et/ou de leur religion ; et ces pratiques ont pour conséquences de créer des situations où l'égalité des droits et l'égalité des chances ne sont plus assurées.
Faut-il rappeler, ici, les nombreuses dénominations dont nous avons été affublés par les pouvoirs publics ? "Rapatrié d'origine Nord-Africaine", "Français Musulmans", "Français de confession islamique", sont autant de termes qui marquaient, d'emblée, la différenciation opérée par les représentants de l'Etat et l'exclusion qui s'en suivit.
Ces vocables ont longtemps été utilisés par les autorités françaises qui, tout en créant une certaine confusion, ont catégorisé le "groupe social Harki".
Les politiques de "relogement et de reclassement" de ces "Français musulmans" sont la suite logique de cette catégorisation qui ont poussé les pouvoirs publics à parquer cette population dans des camps et autres lieux de relégation, isolés du reste de la population, sous contrôle permanent des services de l'Etat, usant d'une réglementation d'exception et perpétuant ainsi les relations de domination héritées du système colonial.

Qui pourra nier qu'une hiérarchisation des exilés d'Algérie a été mise en place par l'Etat ? Les rapatriés d'origine européenne n'ont pas été regroupés dans ces espaces totalitaires où l'Etat prétendait gérer la vie privée des individus, en les isolant physiquement et moralement, en détruisant leurs personnalités, en mettant leurs vies en danger, en les privant de leurs libertés fondamentales et en compromettant leurs chances d'un avenir meilleur.

C'est bien l'Etat représenté par le ministre des Rapatriés, François Missoffe qui, dans sa circulaire du 31 janvier 1964, dit que "La priorité absolue doit être donnée aux rapatriés européens par rapport aux anciens harkis pour l’attribution de logements HLM destinés aux rapatriés".

Et c'est Michel Poniatowski, ministre de l'Intérieur qui, en 1975, écrit aux préfets pour les mettre en garde sur les mesures discriminatoires en matière de logement dont sont victimes les "Français musulmans".

Nous pouvons nous interroger sur les raisons qui ont poussé les autorités à mener ces politiques discriminatoires dont ont été victimes les Harkis et leurs familles.
Les versions officielles, souvent mises en avant, voudraient nous faire croire que face à l'exil massif des anciens supplétifs et de leurs familles, les représentants de l'Etat, dépassés par les événements,  ont été contraints de mettre en place des solutions d'urgence pour régler le problème de l'hébergement de ces réfugiés politiques (c'est bien de réfugié politique qu'il faut parler car le statut de réfugié politique met en exergue la reconnaissance politique des massacres de masse subis par les Harkis en Algérie et la responsabilité de l'Etat français).

En réalité, il y avait clairement, dès le début, une absence de volonté des autorités de l’époque de permettre aux Harkis de se réfugier en France, justifiée par une arrivée massive de "musulmans" beaucoup trop différents ou encore par la crainte de voir des commandos de l'OAS composés d'anciens Harkis, s'installer en France !

Rappelons-nous, notamment, le fameux Conseil des ministres du 25 juillet 1962, peu après l'indépendance de l'Algérie, lorsque Pierre Messmer, ministre des Armées, déclare : « Des harkis et des fonctionnaires musulmans, les moghaznis, se disent menacés, d'où des demandes qui viennent à la fois des autorités civiles et militaires. Il faut prendre une position de principe ». De Gaulle répond : « On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu'ils ne s'entendront pas avec leur gouvernement ! Le terme de rapatriés ne s'applique évidemment pas aux musulmans : ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères. Dans leur cas, il ne saurait s'agir que de réfugiés ! Mais on ne peut les recevoir en France comme tels que s'ils couraient un danger ! ».
Le Premier ministre Pompidou ajoute alors : « Deux camps militaires ont été installés pour eux en métropole ; ils sont submergés. Ces gens ne veulent pas travailler... » et De Gaulle conclut : « Il faut les mettre en demeure de travailler ou de repartir. » Et alors, selon Peyrefitte, « plusieurs ministres baissèrent la tête » Alain Peyrefitte, "C'était de Gaulle", Fayard, 1994.

Selon certains historiens, De Gaulle voulait que les Harkis restent en Algérie car, pour lui, ils n'étaient en aucun cas de vrais Français. Le rapatriement de milliers d'Algériens constituait, à ses yeux, une menace pour l'identité nationale de la France. De Gaulle doutait de l'intégration des musulmans d'Algérie.

L'ampleur des massacres de Harkis et le tollé provoqué en France et au niveau international contraindront la France à revoir le plan de rapatriement sélectif pour les "musulmans d'Algérie", décidé par l'exécutif gaulliste.
Ce climat de terreur qui règne en Algérie et les terribles exactions commises contre ces "musulmans pro-français" pousseront le gouvernement d'alors et le Haut Commissaire de la République en Algérie à simplifier les démarches et à supprimer certaines formalités, pour permettre à des familles de Harkis, menacées de mort, de pouvoir venir se réfugier en métropole.
Nous aurons l'occasion de parler plus tard de la responsabilité de ces autorités dans les massacres de masse dont furent victimes des dizaines de milliers d'anciens Harkis...

A ce refus d'accueillir ces réfugiés ayant servi la France, s'est ajouté ce processus politique dont nous parlons plus haut et où nous pouvons constater que les discriminations faites aux Harkis et leurs familles étaient motivées par des idées préconçues ou des représentations arbitraires où "l'indigène musulman" devenu "français musulman" était inassimilable dans la société française du fait de ses origines, de ses mœurs, de ses coutumes ou de sa religion.
La déclaration du Général de Gaulle dont les mots étaient toujours bien réfléchis, met en évidence cette disqualification de ces "musulmans" qui ne pouvaient, selon lui et certains de ses ministres, être intégrés à la société française ou prétendre à la qualité de rapatrié et aux droits inhérents.
Rappelons d'autres propos, tout aussi cyniques et méprisants, prononcés par de Gaulle : "Les musulmans ne seront jamais des Français".

N'y-a-t-il pas là une forme de racisme d'Etat quand le plus haut personnage de la Nation tient des propos où nous voyons tous les préjugés et stéréotypes très négatifs au sujet de ces "musulmans", en raison de leurs origines ethniques ou de leur religion ?
Les représentants de l'Etat qui se sont succédé, ont mis en pratique, durant de nombreuses années, les théories du Général, de manière active et volontariste, ce qui a conduit à des processus de discrimination raciale, en contrevenant à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, de l'article 1er du Préambule de la Constitution et autres textes de l'Union Européenne.

Il suffit de relire les nombreux écrits sur les politiques du logement et de l'emploi en direction des Rapatriés,  pour constater, de façon flagrante, la différenciation opérée par l’administration, au sein des rapatriés, entre populations "européennes" et "d'origine Nord-Africaine", mais aussi du reste de la communauté nationale. 
 
Ainsi, l’ordonnance du 11 avril 1962, organisant la priorité d’emploi des rapatriés, à capacité professionnelle égale, dans les établissements industriels ou commerciaux, publics ou privés, de plus de cinquante salariés, tout comme la Bourse nationale de l’emploi, instituée par un arrêté du 10 août 1962, « visant à motiver les rapatriés installés dans le Sud de la France pour partir vers d’autres régions dans lesquelles des emplois étaient disponibles », ou encore l’opération dite « Priorité d’emploi pour les rapatriés », au printemps 1963, dont l’objectif était d’organiser le reclassement des entrepreneurs et de développer un programme d’aide aux « reconvertis au salariat », ne concernaient pas les « Français musulmans rapatriés ». Pour ces derniers, les politiques d’incitation en matière d’emploi se sont centrées sur l’agriculture (via notamment l’Office national 
des Forêts). Il faudra attendre plus de vingt ans après la fin de la guerre d'Algérie (et les premières révoltes des enfants de Harkis) pour que les pouvoirs publics mettent fin à ces discriminations. 
 
Nous l'avons vu plus haut avec la lettre de M. Poniatowski alertant les préfets de certaines pratiques bafouant les droits des Harkis et de leurs familles. 
 
En 1977, le Premier ministre, Raymond Barre adressera, à son tour, la note de service suivante à l’attention de tous les préfets : 
« Il me revient que certains services administratifs ont tendance à assimiler les Français musulmans originaires d’Afrique du Nord à des étrangers. Je vous rappelle, à cet égard, la circulaire du PM du 26 juin 1973 qui vous a donné toutes instructions utiles en la matière. Vous devez donc prévenir et sanctionner, en cas de besoin, toute discrimination qui vous sera signalée. Il faut agir en faveur de l’emploi, en particulier celui des jeunes. A cet effet, des postes de vacataires devront pouvoir être offerts aux Français musulmans originaires d’Afrique du Nord. Il faut agir en faveur du logement de façon à résorber les hameaux de forestage pour la fin 1978 et les cités vétustes pour 1979, dans le cadre de la circulaire du 14 mars 1977 qui vous indique les moyens nécessaires. Il faut aider à l’accession à la propriété pour les anciens auxiliaires des forces armées françaises pendant la guerre d’Algérie. Il faut régulariser, au regard de la nationalité française, la situation des personnes entrées en métropole antérieurement au 1er juillet 1970 et accélérer le processus de réintégration ou d’acquisition de notre nationalité pour les membres proches des chefs de familles. Il faut mettre fin aux manifestations risquant de donner le sentiment à nos compatriotes qu’ils ne sont pas des Français à part entière». 
 
Trois ans plus tard, en 1980, Mitterrand préparait son élection présidentielle. 
Au cours de la campagne, un « comité national de soutien à François Mitterrand » avait été créé et publiait des lettres d’information intitulées « la Lutte socialiste.» 
On y lisait que le Parti socialiste projetait de placer les Harkis sur un « pied d’égalité absolue avec les autres citoyens, tout en respectant et en soutenant leur identité culturelle et religieuse».  
 
Tous ces propos démontrent que ces "pratiques sociales" mises en place par l'Etat et qui ont perduré, ont eu des effets discriminants que ses dirigeants, eux-mêmes ont été obligés d'admettre ! 
 
 
Il y avait donc une forme d'intentionnalité dans les pratiques  discriminatoires mises en œuvre par l'Etat à l'égard des Harkis et de leurs familles. 
Parler de ce racisme d'Etat signifie que l'Etat a une responsabilité dans ces actes illégitimes ou illégaux qui ont causé des graves torts à cette catégorie de citoyens seconde zone. 
 
La Reconnaissance demandée par tous les enfants au nom de leurs parents n'est sûrement pas la reconnaissance symbolique que nous propose le Président Macron, comme tous ses prédécesseurs. 
 
C'est la Reconnaissance officielle de toutes les fautes commises à leur égard qu'il s'agisse du désarmement et de l'abandon de ses soldats, des massacres de masse perpétrés en Algérie contre tous ceux qui n'ont pu se réfugier en France, c'est aussi la Reconnaissance de la complicité pour crimes contre l'Humanité du gouvernement dirigé par De Gaulle, c'est la 
Reconnaissance de tous les sacrifices consentis par ces femmes et ces hommes qui durent abandonner leur terre natale et leurs familles, c'est enfin la Reconnaissance de ce racisme d'Etat qui a conduit à cette ségrégation sociale que nous connaissons et qui a engendré tant de préjudices. 
Et cette Reconnaissance nécessite une Réparation morale et matérielle. 
 
Ce n'est que de cette manière que les Harkis et leurs familles pourront enfin se considérer comme de vrais citoyens français, à égalité de droits, et tourner définitivement la page de cette histoire trop longtemps occultée et refoulée. 
 
Rendre Justice aux Harkis à leurs conjoints et à leurs enfants signifie dire la Vérité et rendre la dignité humaine à celles et à ceux qui ont été lâchement abandonnés là-bas et ici.  

 
 
Mesdames, Messieurs les politiques,  prenez donc vos responsabilités ! 
Nous attendons de vous l'union sacrée qui vous a mobilisé  pour dénoncer  la judéophobie. 
Il est grand temps de reconnaître enfin le racisme  post-colonial dont nous avons été victimes et réparer toutes les injustices subies ! 


https://www.rassemblement-harki.net, le 1/04/2019
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Mise en œuvre du dispositif d'aide de solidarité pour les enfants de Harkis : des queues de cerises pour quelques rares élus !!!

24/1/2019

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AGIR ENSEMBLE !!!

11/1/2019

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" ALLOCATION VIAGÈRE " : un dispositif alambiqué et injuste

13/12/2018

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Les Harkis ne demandent ni l'aumône, ni du symbolique,ils attendent la Vérité et la Justice !

14/10/2018

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LES HARKIS NE DEMANDENT NI L'AUMÔNE, NI DU SYMBOLIQUE,ILS ATTENDENT LA VÉRITÉ ET LA JUSTICE !

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​Les cérémonies du 25 septembre qui se sont déroulées un peu partout en France ont clôturé la grande opération médiatique menée par les communicants de l'Elysée suite à la remise des conclusions du "groupe de travail Harki". Dans la continuité des beaux discours que l'on nous sert depuis plusieurs semaines et qui mettent en avant la "reconnaissance "de la France et de "nouvelles aides pour certains de leurs fils et filles qui peuvent connaître, encore aujourd’hui, les situations les plus difficiles du fait de cette histoire si singulière", les allocutions prononcées à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux Harkis, à l'image du rapport du Préfet Ceaux, se gardent bien de parler de fautes et de responsabilités de tous les gouvernements qui se sont succédé de 1962 à nos jours. 
La Réparation des préjudices que nous avons subis qui se résume chez notre nouveau Président à des actions mémorielles et à du symbolique, est totalement insignifiante.
Finalement, c'est bien le changement dans la continuité !!!
 

Exigence de vérité ?
Le Président Macron a affirmé à maintes reprises sa volonté de tenir un discours de vérité, que ce soit dans le "contrat de devoirs" rédigé par son collaborateur d'alors, M. Michel Bernos, à l'occasion de sa rencontre avec deux délégations de représentants Harkis le 25 septembre 2017 ou encore lors de ses prises de parole sur la guerre d'Algérie et la colonisation.
Le message du 25 septembre 2018 pose, à nouveau, ce grand principe  : 
"Aujourd’hui, la France regarde son passé en face et fait sienne l’exigence de vérité."
Si tel était le cas, et conformément aux engagements pris à plusieurs reprises, le Chef de l'Etat devrait confirmer la reconnaissance des nombreuses fautes commises à l'égard des Harkis et de leurs familles qu'avaient exprimées M. François Hollande, Président de la République, en exercice, le 25 septembre 2016.
Car c'est cette RECONNAISSANCE qu'attendent ces dizaines de milliers de personnes qui ont subi la trahison, l'abandon et un véritable génocide social sur le territoire métropolitain. 
La reconnaissance à travers les beaux discours et autres gestes purement symboliques ne répondent en rien aux attentes des Harkis et de leurs familles, victimes de la relégation et l'assistanat organisés pendant des années par tous les gouvernements successifs qui ont fait de cette population des citoyens de seconde zone.
C'est pourtant le candidat Macron qui clamait en 2017 : "Nous affirmons que l’égalité sera une des clefs de voûte de notre projet pour construire une société solidaire et fraternelle, seule garante d’un vrai vivre ensemble, un vivre ensemble qui se doit de regarder la vérité historique avec courage et lucidité".

La Vérité impose donc que l'on reconnaisse, une bonne fois pour toutes et OFFICIELLEMENT, toutes les fautes commises par les autorités depuis tant d'années et que l'ETAT RÉPARE définitivement et comme il se doit, l'ensemble de ces préjudices.

Reniements, contradictions et mépris
Les discours que nous avons entendu ces dernières années ont tous mis en avant cette exigence de vérité et ont admis la responsabilité de tous les gouvernements dans la politique discriminatoire réservée aux Harkis et à leurs familles.
Mais ces déclarations ne resteront que de belles paroles si rien n'est fait pour que les nombreuses fautes commises soient réparées et que tout soit fait pour que cette catégorie de français puisse enfin bénéficier d'une véritable citoyenneté.
Il y a un an,  quand le tout nouveau Président avait reçu deux délégations de nos représentants, l'espoir de voir enfin un gouvernement prendre à bras le corps la question Harki, était là.
Nous répéterons inlassablement les engagements du Chef de l'Etat qui nous disait vouloir 
"aller au bout de ce qui doit être fait par la République vis-à-vis des Harkis et de leurs enfants".

 ALLER AU BOUT DE CE QUI DOIT ETRE FAIT PAR LA RÉPUBLIQUE !!!

Nous parler aujourd'hui d'une revalorisation de 33 € par mois de l'allocation de reconnaissance ou d'un fonds de réparation de 40 millions d'euros pour une petite catégorie d'enfants de Harkis ou encore d'un énième beau discours même devant le Panthéon est donc la conception de notre Président de la Justice et de la solidarité nationale qui sont dues aux Harkis !!!

Et que penser de la déclaration du Député Damaisin, celui-là même qui nous était présenté comme le rapporteur de "la future loi de réparation" : « Les harkis pensent que leur problème est la priorité nationale, soupirait lundi le député LREM du Lot-et-Garonne Olivier Damaisin, joint à l’Assemblée. « Ce n’est évidemment pas le cas mais ils ne veulent pas l’entendre. C’est un problème qu’il faut régler mais nous ne sommes pas à une époque où l’on peut jeter l’argent par les fenêtres. Je rappelle qu’au départ, la somme proposée était de 10 millions et c’est finalement 40 millions qui ont été débloqués. 40 millions qui seraient appréciés, par exemple, des retraités agricoles. » (La Dépêche du Midi, 25 septembre 2018)

Ces propos sont scandaleux et témoignent de son ignorance des nombreux problèmes endurés par les Harkis et leurs familles.
Il est évident que ce parlementaire ne connait rien aux conditions de vie de ces "français, entièrement à part" qui sont passés dans des camps, hameaux de forestage et autres cités urbaines, véritables espaces totalitaires où leurs droits élémentaires ont été bafoués.
Il ne sait peut-être pas que beaucoup enfants sont morts de froid au camp Joffre de Rivesaltes et ailleurs. Il ignore probablement le nombre de suicides beaucoup plus élevé dans ce groupe social que dans le reste de la communauté nationale tout comme il ne doit rien connaitre des souffrances psychiques dont ont encore à souffrir aujourd'hui de nombreuses personnes de la première et de la seconde génération.
Sait-il seulement que de nombreux enfants de Harkis ont été privés d'une scolarité normale et qu'ils n'ont pu s'insérer professionnellement ?
Il est sûr que ce monsieur qui nous dit que "nous ne sommes pas à une époque où l'on peut jeter l'argent par les fenêtres" méconnaît la grande précarité morale et matérielle qui touche encore toutes ces personnes qui n'ont toujours pas la pleine citoyenneté qui leur est due.
Et tenir ce genre de propos est une offense de plus faite aux Harkis et à leurs familles parce que la Réparation des fautes commises par les représentants de l'Etat de 1962 à nos jours est une obligation pour tous ceux qui prétendent incarner les valeurs de la République dont la devise n'est pas qu'une simple formule : "Liberté, Egalité, Fraternité".
La solidarité nationale qui s'est appliquée, en d'autres temps, à d'autres concitoyens, doit l'être, de la même manière aux Harkis et à leurs familles.
Ne nous faites pas pleurer ou culpabiliser, Monsieur le Député !
Des fautes ont été commises et vous devez réparer !  N'importe quel citoyen lambda doit indemniser tout préjudice qu'il cause. Les représentants de l'Etat sont-ils au-dessus des lois ?
Vous qui semblez tellement préoccupé par l'état des finances publiques, pourquoi restez-vous avec vos amis aussi silencieux au sujet de la fraude fiscale ?

Cette fraude a atteint le chiffre astronomique de 100 Milliards d'Euros en 2017 et cela fait des années que des milliards échappent au budget de la Nation. Ces 100 Milliards permettraient de combler le déficit budgétaire et de financer le régime des retraites (un dossier que vous avez en charge...).
Cet argent servirait aussi aux populations les plus fragiles dont nous faisons partie.
Là aussi, vos beaux discours sur le Plan Pauvreté mettent en évidence toutes vos contradictions.
Votre parti politique clame tout haut vouloir agir "en détruisant les inégalités à la racine, en réparant les inégalités de destin". 
Le Président Macron nous a même dit : "... il y a un projet solidariste et humaniste qui fait que chacune et chacun doit considérer qu'une part de notre place dans la société est aussi un peu d’aider l'autre, l'aider à retrouver sa place, de conjurer ce sort, de construire la cohésion d'une nation, d’œuvrer à cette résistance civique, et ce lieu est là pour en dire toute la symbolique, sans laquelle une nation n'est pas une nation." ... "ce combat, c'est un combat de justice, de dignité, de responsabilité, n'oublier personne, c'est dire en quelque sorte comme diraient certains, au premier de cordée : n'oubliez pas les derniers de cordée."
8 Milliards d'Euros ont été trouvés pour ce Plan Pauvreté et PAS UN EURO POUR LA RÉPARATION DES FAUTES COMMISES PAR LES REPRÉSENTANTS DE L'ETAT POUR CES CITOYENS QUI ONT ÉTÉ DISCRIMINES ET SUBISSENT ENCORE LES CONSÉQUENCES DE CES POLITIQUES D'EXCLUSION !

La Justice, comme ultime recours
Il est clair que le gouvernement actuel ne réglera pas le contentieux lié aux conditions d'installation sur le sol français.
Les nombreux préjudices commis représentent des dommages et intérêts importants que nos décideurs politiques ne sont pas prêts à nous payer, au nom de prétendues contraintes budgétaires.
Cette position est véritablement scandaleuse, à plus d'un titre, car elle dénote ce refus des politiques d'honorer la dette morale et matérielle qu'elle a à l'égard de cette partie de la population mais aussi parce que nos gouvernants voudraient se mettre au-dessus des lois.
Cela est d'autant plus inacceptable que cette décision maintient l'inégalité de traitement que nous dénonçons depuis des années que ce soit vis-à-vis de nos compatriotes rapatriés d'origine européenne qui ont bénéficié de lois d'indemnisation de plusieurs Milliards d'Euros ou de nos compatriotes Juifs pour qui une Commission d'Indemnisation et autres droits ont été mis en place.
Les actions en Justice sont dorénavant notre seule façon de nous faire entendre face à un gouvernement qui, comme ses prédécesseurs, fait la sourde oreille. 

La décision du Conseil d'Etat du 3 octobre 2018 nous montre la voie.
Cependant, cet arrêt doit être analysé sereinement et sans précipitation dans les actions à mener.
Nous ne pouvons qu'être satisfaits que les Juges aient confirmé la responsabilité pour fautes de l'Etat tout comme ils ont admis que les lois de 1987, 1994 et 2005 ne peuvent être regardés comme des dispositifs de réparation. L'arrêt du C. E. souligne également la faute de l'Etat au regard des séquelles qui ont nécessité un accompagnement médico-psycho-social. Cela est très important car les souffrances psychiques vécues par nos parents et bon nombre d'enfants sont un sujet occulté par les pouvoirs publics qui nécessitent réparations. C'est peut-être même le préjudice principal...
A contrario, que penser de cette somme forfaitaire de 15 000 € au titre des préjudices matériel et moral ? Nous ne sommes plus dans la logique de réparation intégrale des préjudices qui doit prévaloir et la somme allouée n'est vraiment pas à la hauteur des fautes commises. Il s'agit là encore d'une mesure symbolique !!!
La prescription quadriennale qu'évoque le Conseil d'Etat doit également nous inciter à la prudence et à une réflexion collective entre militants avec les conseils avisés des spécialistes du Droit pour réfléchir ensemble aux actions juridiques les plus efficaces à mener.
Un appel auprès de la CEDH serait-il pas judicieux ?


 Rassemblons-nous et agissons de façon concertée partout où nous le pourrons !

Une réunion nationale est prévue courant novembre à Montpellier pour mener ces actions juridiques. La date et le lieu du rendez-vous seront précisés ultérieurement.
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Interpellez vos députés et sénateurs !

27/9/2018

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INTERPELLEZ!
Interpellez vos députés et sénateurs ! Demandez leur de proposer et soutenir nos revendications pour  la Vérité et la Justice,

 pour la Reconnaissance et la Réparation de tous les préjudices subis.
Pour une véritable citoyenneté .
le plus rapidement possible. »
lors à vos clics, à vos hashtags!
Télécharger, imprimez et envoyez à vos députés et sénateurs.
lettre_député_sénateur__1_.doc
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CONFÉRENCE-DÉBAT "HARKIS DES MOTS sur DES MAUX" RIVESALTES Samedi 22 septembre 2018

5/9/2018

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​Conférence-débat   
​

Samedi 22 septembre 2018 de 9 h à 20 h 00
    Mémorial de Rivesaltes
Mémoires et Histoire de la guerre d'Algérie 
"Les Harkis, des mots sur des maux"

Les luttes et mobilisations des Harkis et de leurs familles

Intervenants : Mme Fatima Besnaci-Lancou et  M. Abderahmen Moumen, 

Du traumatisme aux séquelles psychiques
 Intervenants : M. Kader Bouneb, Docteur en Anthropologie et Psychanaliste  (sous réserve),  M. Tahar Bouhouia, Docteur en sociologie et  M. Farid Sid, témoin, sur la transmission du trauma 

De la figure du traître à l’enseignement de la guerre d’Algérie
Intervenants : M. Benoît Falaize, Inspecteur Général de l'Education Nationale sur la difficulté d'enseigner la guerre d'Algérie et l'histoire particulière des Harkis et  M. Jean-Michel Géa, Maître de conférences Université de Corse, sur les enjeux sémantiques liés à la désignation des Harkis.


17 h 30 : Conclusion par M. Djelloul Mimouni, président d’AJIR 66, président de la fédération des Harkis des P-O  et par M. Mohamed Latarsa, président de l’association Jeunesse RONA

18 h 00 - 19 h 00 : Visite du Mémorial

19 h 00 - 20 h 00 : Pot de l'amitié et discours de clôture 

A partir de 20 h 30 : Dîner et soirée Salle des fêtes de Rivesaltes
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS : rassemblement.harki@gmail.com
(le repas du midi comprenant une entrée, Paella, fromage, dessert, boisson et café sera pris sur place.  La participation est fixée à 15 € par personne). 
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CONCLUSIONS "groupe de travail harki"

18/7/2018

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Nous y sommes ! 

Les conclusions tant attendues du "groupe de travail Harki" sont enfin connues.

MINABLE !!!

"Aller au bout de ce qui doit être fait par la République vis-à-vis des Harkis et de leurs enfants" a dit un certain Emmanuel Macron. 

Quand on voit le résultat, on se dit que la République incarnée par tous ces politiciens est toujours aussi pingre avec ces citoyens français, qu'elle a maltraitée et qu'elle maltraite encore.

Beaucoup de blabla sur la Reconnaissance qu'on amalgame avec la Mémoire.

Quant à la Réparation des préjudices subis, on nous dit, en gros, que c'est de l'histoire ancienne, que ceux qui ont vécu un certain temps dans les camps sont les seules victimes et qu'il n'y a pas d'argent !

L'heure est à la mobilisation générale et à l'action.

TOUS ENSEMBLE POUR LA VÉRITÉ  ET  LA JUSTICE  !
« Aux harkis, la France reconnaissante »
Dominique CEAUX, Préfet,
président du groupe de travail avec l’appui
de Simon CHASSARD,
auditeur au Conseil d’Etat,
rapporteur Juillet 2018
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Y a pas de sous pour réparer les fautes commises à l'égard des Harkis ?

8/7/2018

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Y a pas de sous pour réparer les fautes commises
à l'égard des Harkis ?

Une fois de plus, les représentants de l'Etat se dérobent face aux responsabilités qui leur
incombent dans le dossier Harki. La trahison, l'arbitraire et l'injustice sont décidément
toujours de mise avec cette catégorie si particulière de citoyens français.
Les reniements du nouvel exécutif qui prétendait incarner le changement s'inscrivent dans
cette politique hypocrite et indigne que nous subissons depuis plus de cinquante ans.
Nos gouvernants, de quelque bord politique qu'ils soient, ne sont toujours pas disposés à
reconnaître la pleine et entière citoyenneté qu'ils nous doivent malgré tous les sacrifices
consentis pour la France par nos parents.

On peut s'enorgueillir d'être la patrie des droits de l'Homme mais, comme le
disait Robert Badinter: "peut-être la France n'est-elle finalement que la patrie de
la déclaration des droits de l'Homme ?"

Les Harkis et leurs familles n'attendent pas, aujourd'hui, de la compassion ou de la
bienveillance de l'Etat.
C'était en 1962 que la solidarité de la Nation aurait dû être témoignée à celles et ceux qui
purent se réfugier sur le sol français !

Les gouvernements successifs ont commis des fautes gravissimes envers ses anciens
soldats dont beaucoup furent abandonnés en Algérie et massacrés dans les pires conditions.
Les conditions "d'accueil" en France sont une page honteuse dans l'histoire de notre pays et
demeurent un souvenir indélébile dans la Mémoire collective de tous ces exilés.
La relégation sociale organisée par les représentants de l'Etat a conduit cette population à
la marginalisation et à la mise au ban de la Nation.
Nous voyons, aujourd'hui encore, les dégâts considérables de ces choix politiques.
Personne ne peut nier ces faits et toutes les souffrances endurées par la très grande
majorité de ces "français entièrement à part".

Les fautes étant avérées, il convient de les réparer !
Tout citoyen responsable d'un dommage causé à un tiers est tenu de réparer intégralement
le préjudice occasionné.
Les représentants de l'Etat sont -ils au-dessus des lois ?
Refuser de dédommager les Harkis et leurs familles au prétexte que les finances publiques
ne le permettent pas est un argument fallacieux que l'on nous sert depuis trop longtemps !

Combien de milliards ont été accordés aux "Rapatriés d'origine européenne" dans le
cadre de la réinstallation et de l'indemnisation des "biens perdus" en Algérie ? Près
de 32 Milliards d'Euros (valeur estimée en 2003).

Quand il s'est agi de mettre en œuvre ces dispositifs faisant appel à la solidarité nationale,
nos gouvernants d'alors ont été capables de trouver l'argent nécessaire, sans se demander si
cette indemnisation des biens immobiliers des colons était vraiment justifiée au regard de
la dépossession foncière des autochtones d'Algérie...

Combien ont coûté aux contribuables français le "sauvetage" de Dexia et le
renflouement des banques en 2008 ? Au bas mot, 30 à 40 Milliards d'Euros
qui
sont venus alourdir les déficits publics !

Combien a coûté, à ce jour, le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (le
fameux CICE) ? 48,5 Milliards d'Euros pour les finances publiques ! Et ce n'est pas
fini ! Cette mesure à l'initiative de... M. Emmanuel Macron quand il était secrétaire
général adjoint de l'ex-Président Hollande était censée créer 1 million d'emplois. Selon les
premiers rapports officiels, 100 000 emplois auraient été préservés grâce au CICE ; où sont
donc passés les milliards qui n'ont pas servi à l'emploi ?
Toujours selon les auteurs du rapport, cet argent aurait servi à augmenter les salaires des
cadres et les dividendes des actionnaires !
Les entreprises françaises détiennent le record en la matière. En 2016, elles ont
distribué 34,5 milliards d'euros à leurs actionnaires, contre 29 milliards en
Allemagne et 27,6 milliards au Royaume-Uni.

Combien coûte la fraude et l'évasion fiscale en France ? Un rapport du Sénat, fait en
2012, estimait le manque à gagner pour l'Etat français entre 30 et 50 milliards d'Euros
par an
. Des ONG ou certains syndicats des Impôts nous parlent d'une fraude
annuelle de 60 à 80 Milliards d'Euros par an !
Visiblement, nos gouvernants qui nous disent que les caisses sont vides, ne sont pas
pressés de récupérer tout cet argent !

Il n'y a pas d'argent pour le petit peuple et pour les Harkis, en particulier, et
certains, comme le Député Damaisin ou le Préfet Ceaux nous demandent même
d'être raisonnables !

Raisonnables ? Si l'on comprend bien, il faudrait donc qu'au nom de la raison (d'Etat ?),
nous devrions nous taire, comme l'ont fait nos parents, et dire merci à la France de nous
avoir réservé cet accueil si chaleureux, sous les tentes, à Rivesaltes ou Bourg-Lastic, dans
ces belles forêts du Sud éloignées de la civilisation, dans ces quartiers déshérités de
Marseille, Tourcoing et ailleurs, dans ces bâtiments insalubres comme la prison militaire
désaffectée de la caserne Mellinet à Nantes ou la citadelle/prison de Doullens à Amiens.

Nous devrions nous satisfaire de cette ségrégation sociale qui a entrainé l'échec scolaire et
les difficultés d'insertion sociale et professionnelle.

Nous devrions continuer à accepter que soient passés sous silence les traumatismes
psychiques de nos parents qui ont été transmis, bien souvent, aux enfants.

Nous devrions vite oublier tous ceux qui ont mis fin à leurs jours.

Nous devrions éviter de croire que l'alcoolisme ou la toxicomanie de nombreux enfants de
Harkis a un quelconque lien avec l'exclusion que nous avons subie.

Nous devrions arrêter de dire qu'il y a eu une véritable discrimination entre les "rapatriés
d'origine européenne" et ceux que les pouvoirs publics appelaient les "rapatriés d'origine
Nord-Africaine".

Ces discours ne sont que mépris et irrespect pour ces gens qui ont tout abandonné en
Algérie et qui ont été maltraités en France.

Il est temps que cesse cette discrimination qui dure depuis 1962 !

Les Harkis et leurs familles sont-ils, oui ou non, des citoyens français comme les
autres et les droits attachés à cette citoyenneté leur sont-ils applicables ?



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"GROUPE DE TRAVAIL HARKI" : la montagne a accouché d'une souris !

2/7/2018

1 Commentaire

 
 !mesurette \mə.zy.ʁɛt\ féminin
Petit ustensile pour doser une quantité précise (par exemple, une dose de médicament, de lessive, etc.)
(Politique) (Péjoratif) Petite mesure, sans grande portée ou sans grande efficacité.

  "GROUPE DE TRAVAIL HARKI" :
la montagne a accouché d'une souris !



Mis en place le 23 janvier 2018 dans les conditions rocambolesques que nous connaissons, le groupe de travail Harki souhaité par le Président Macron a tenu une réunion le 20 juin (la dernière ?). Les grandes lignes du rapport que va remettre le Préfet Ceaux ont été présentées à nos "représentants". La Réparation tant attendue (certains présidents d'association, très confiants dans les propos du Chef de l'Etat, nous disaient même : "nous sommes sur le chemin de la réparation") semble, à nouveau, renvoyée aux calendes grecques ! Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, dit-on... Les négociations avec les pouvoirs publics commencent maintenant. Tous ceux qui prétendent porter la parole des Harkis, à commencer par les représentants qui ont été désignés dans cette commission, ont le devoir de s'organiser pour peser dans les discussions avec le gouvernement.

GROUPE DE TRAVAIL : UN DIALOGUE DE SOURDS
Quel bilan devons-nous tirer des discussions entre nos "représentants" et ceux de l'Etat ? Représentativité bafouée, incapacité des membres Harkis à porter un discours cohérent et unitaire, incompétence mise au grand jour de la plupart de ces représentants dont certains, en total décalage avec la situation vécue par les Harkis et leurs familles, n'ont jamais été en mesure d'afficher clairement leur position et de faire la moindre proposition. Savent-ils seulement ce que le mot "Réparation" signifie et sont-ils vraiment concernés par la situation dramatique endurée depuis de nombreuses années par les Harkis et leurs familles ?
Nous pouvons nous interroger tant leur participation aux différentes réunions de ce "groupe de travail" a été de la plus grande discrétion !
Mais pourquoi donc accepter de siéger dans ce genre de commission et d'être incapables de porter la parole de toute une communauté qui attend depuis plus de 50 ans que Justice lui soit rendue ? Sûrement ce besoin de reconnaissance pour soi et un ego boursouflé...
Nous voyons, aujourd'hui, les conséquences dramatiques pour toutes ces personnes qui attendent depuis si longtemps que toutes les fautes commises à leur égard soient réparées. Ces représentants portent une lourde responsabilité dans l'échec des premières discussions avec le Préfet Ceaux.

Côté pouvoirs publics, nous devons bien admettre que les dés étaient pipés dès le lancement des "travaux" demandés par le Président Macron !
Le choix de favoriser une certaine association au sein de cette commission, la volonté d'écarter d'emblée l'argumentaire élaboré par le Collectif National Justice pour les Harkis (pourtant, nous avons répondu au souhait du Préfet Ceaux qui nous demandait de lister les préjudices et d'en faire l'évaluation), le refus de nous auditionner malgré plusieurs demandes, les débats houleux dans le groupe de travail ou à l'occasion des rencontres avec les associations en Province, l'autoritarisme qui a souvent prévalu et le manque de courtoisie rapportés par plusieurs présidents d'association témoignent de ce pseudo dialogue tant prôné par le gouvernement.
Plus grave, nous avons rapidement compris que nous ne partagions pas la même définition du mot "Réparation" et qu'en réalité, les autorités ne voulaient pas discuter des nombreuses fautes commises par tous les gouvernements successifs et qu'ils avaient d'emblée privilégié la voie d'un "réparation" symbolique.

​DES PROPOSITIONS HONTEUSES !
Le projet de rapport présenté le 20 juin aux représentants Harkis et qui doit être remis au Président Macron est une véritable insulte faite aux Harkis et à leurs familles !  Aucune mesure de Réparation ne figure dans ces conclusions.
Le Préfet Ceaux nous dit, en préambule, que "les choses seront posées comme il se doit et que son "rapport a vocation à faire la lumière sur un certain nombre de faits historiques".
Si c'était le cas, les nombreuses fautes commises par tous les gouvernements successifs, l'inégalité de traitement dans l'application des mesures destinées à TOUS les Rapatriés et en particulier le dispositif d'indemnisation des biens perdus en Algérie, le refus d'accorder le statut juridique de Rapatrié aux femmes ou ex-conjoints de Harkis, les conséquences terribles des souffrances psychiques jamais prises en compte par les autorités, etc. auraient dû conduire le président de cette commission à PROPOSER DE VRAIES MESURES DE RÉPARATION !
On nous parle, aujourd'hui, de mesures de solidarité nationale pour la 1ère génération avec une augmentation "significative" de l'allocation de reconnaissance de 400 € par an, soit 33 € par mois !
Pour la seconde génération, deux mesures sont proposées :
- la première concernant les retraites (aide au rachat de trimestres en réduisant de moitié la participation financière demandée aux intéressés et augmentation du nombre de trimestres pouvant être rachetés, 8 au lieu de 4).
Rappelons que cette mesure est totalement inefficace puisque seulement 30 dossiers ont été déposés à la CNAV !
 - la seconde proposition consisterait à créer un fonds de solidarité permettant de venir en aide aux personnes en grande difficulté ; selon le Préfet Ceaux "l'idée serait de financer des dépenses de santé, de logement, l'éducation des enfants, les obsèques...".
Les conditions d'attribution seraient nombreuses (être passé par un camp ou un hameau de forestage au moins 6 mois, conditions de ressources, composition de la famille...).
et c'est tout !!!
mais où sont les mesures de réparation dont on nous parlait avant et après l'élection présidentielle ?


RÉAGIR ET AGIR ENSEMBLE !
Nous ne pouvons pas accepter les discours du Préfet Ceaux ou du Député Damaisin qui nous demandent d'être raisonnable.
Tout comme, nous refusons les arguments fallacieux qui ont été avancés dans cette réunion par ce parlementaire qui prétend que "l'attente était exagérée et on le paie maintenant".
Faut-il vous rappeler, Monsieur le Député, les propos du Président Macron dans le "contrat de devoirs" rédigé par Monsieur Michel BERNOS, au moment de la campagne présidentielle ou ceux que le Chef de l'Etat a tenu le 25 septembre 2017 ?
Extraits : "l’égalité sera une des clefs de voûte de notre projet pour construire une société solidaire et fraternelle, seule garante d’un vrai vivre ensemble, un vivre ensemble qui se doit de regarder la vérité historique avec courage et lucidité"...
"Le terrain réglementaire peut être une bonne et une rapide réponse ainsi que la suite logique à la reconnaissance de la responsabilité et à la recherche d’une réparation. Nous entendons passer avec vous un contrat de devoirs : " nous devons définir ensemble les tenants et les aboutissants de cette affaire » et en ajoutant : «il faut avoir la réparation la plus fine et la plus intelligente possible {…], qu’il ne s'agit pas de prendre une mesure unilatérale, il s'agit d'avoir vraiment une commission qui regarde au cas par cas, en distinguant les faits, les générations et leurs difficultés et en regardant vraiment les choses de manière réelle" pour enfin nous dire vouloir "aller au bout de ce qui doit être fait par la République vis-à-vis des Harkis et de leurs enfants".
Comment devons-nous qualifier les contradictions flagrantes des propos du Président de la République et les propositions émises dans ce "groupe de travail" ?
Dans une affaire aussi grave, pouvons-nous nous contenter des arguties basées uniquement sur des questions de "manœuvre budgétaire" ?
La France a une dette morale et matérielle envers toutes ces femmes et tous hommes lâchement abandonnés en Algérie et victimes d'une véritable ségrégation sociale sur le territoire métropolitain depuis 1962.
Cette dette doit être honorée et vous ne pouvez pas, Monsieur le Député, vous retrancher systématiquement derrière ces contraintes budgétaires.
La solidarité nationale a joué pleinement pour nos compatriotes "rapatriés d'origine européenne" et pour d'autres victimes de certaines politiques menées par l'Etat Français.

la réparation de tous les préjudices subis est un dû légitime pour les harkis et leurs familles.

Tous les militants de la cause harki doivent se rassembler et réfléchir ensemble à toutes les actions possibles que nous devons mener pour  que justice soit rendue à nos parents et pour que nous soyons enfin des citoyens à part entière.
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Pour tout renseignement sur les différentes actions juridiques * qui ont été élaborées par nos militants et des avocats, contactez nous :
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