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Le 12 mai 1962 : le jour où la France trahit les harkis

22/4/2019

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Lorsqu’on veut rendre hommage aux victimes de la guerre d’Algérie, on fait plus souvent référence au 19 mars, au 25 septembre ou au 5 décembre, mais jamais au 12 mai 1962. Pourtant, des enfants de harkis militent depuis peu pour faire de cette date une véritable journée de ralliement et d’hommage à tous les harkis tués ou disparus après le cessez-le-feu en Algérie.
Mais pourquoi des enfants de harkis veulent-ils aujourd’hui que l’on parle de cette date et que beaucoup d’entre eux souhaitent la commémorer ? Pourquoi les gouvernements français depuis 1962 occultent-ils cette date en imposant des dates de commémoration sans rapport avec l’histoire des harkis ?
Sans doute parce le 12 mai 1962 est-il une date honteuse que la France veut oublier à jamais tout en préservant des hommes politiques qui ont du sang sur les mains, alors que les harkis y voient tout un symbole pour honorer leurs morts et le point de départ d’une éventuelle réparation de leur préjudice.
Une date honteuse, que la France cherche à oublier…
Si le 19 mars 1962, date du cessez-le-feu, donne le signal pour pourchasser et massacrer les harkis et leurs familles sans oublier les pieds-noirs restés sur place, le 12 mai 1962 quant à lui est le début de l’abandon des harkis, livrés sans défense à la vengeance des vainqueurs, et des atrocités dont ils furent victimes.
En effet, les accords d’Evian n’avaient pas prévu le rapatriement des harkis puisqu’ils stipulaient que « nul ne peut être inquiété, recherché, poursuivi, condamné ni faire l’objet de décision pénale, de sanction disciplinaire ou de sanction quelconque, en raison de d’actes commis en relation avec les événements politiques survenus en Algérie (…) ». Les harkis devaient être couverts sur place par ce texte, et la France ne voyait pas l’utilité de les rapatrier en raison notamment de leur supposée incapacité à s’intégrer à la société française. Leur installation en France n’était ni prévue ni souhaitée et encore moins encouragée, sauf pour les personnels militaires dépendant du ministère des armées. Pour les harkis, rattachés au secrétariat d’Etat aux rapatriés, seule était envisagée leur protection en Algérie.
Le gouvernement français, en désarmant et en laissant sur place les harkis, et en pensant que les vainqueurs respecteraient les accords signés le 18 mars 1962, a fait là preuve d’une grande naïveté.
Il a ensuite a fait preuve d’indifférence et d’irresponsabilité pour n’avoir pas fait respecter les accords d’Evian et surtout pour avoir donné des ordres pour limiter, et interdire les départs de harkis vers la métropole.
En effet, le gouvernement français, dirigé par Robert Boulin, incapable de prévoir les besoins d’accueil des pieds-noirs massivement rentrés en métropole, n’avait pas de moyens pour accueillir les harkis fuyant les vexations et les mauvais traitements. C’est pourquoi, le ministre en charge des affaires algériennes, Louis Joxe, dans une note du 12 mai 1962, interdit le débarquement de supplétifs en métropole tout en préconisant leur renvoi en Algérie ainsi que des sanctions contre les officiers à l’origine des rapatriements.
Cet ordre est relayé le même jour par le ministre des armées, Pierre Messmer, et le ministre de l’intérieur, Roger Frey, adresse le 17 mai 1962 une circulaire aux préfets pour empêcher l’installation des harkis en France.
La naïveté et l’indifférence françaises sont directement à l’origine du drame des harkis : plus de 100 000 personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants, plusieurs dizaines de milliers d’hommes ont été emprisonnés et torturés, sans oublier de nombreux disparus.
Quant aux harkis qui ont pu s’établir en France, grâce à des militaires honnêtes qui ont risqué leur carrière, ils ont vécu avec leurs familles pendant plusieurs années dans des camps ou des cités isolées, privés de liberté et de toute chance de s’insérer socialement et économiquement dans la communauté nationale. La France en a fait des citoyens de seconde zone, des assistés dépendant des services sociaux et incapables de se débrouiller seuls.
​

Nicolas Sarkozy, en 2012 après l’avoir promis en 2007, et François Hollande, en 2012, ont reconnu la responsabilité du gouvernement français dans l’abandon des harkis, sans jamais l’officialiser dans une loi comme le réclament de nombreuses associations de harkis.
…mais dont les harkis veulent se souvenir en hommage à leurs morts et disparus
C’est pourquoi, les enfants de harkis, qui ont connu les camps et qui ont pris le relais de leurs parents, attachent une grande importance à la date du 12 mai. Ils veulent en faire un symbole pour honorer la mémoire de tous les harkis tués ou disparus en Algérie, mais aussi pour faire reconnaître la responsabilité de l’Etat français dans leur drame, en vue d’une juste réparation qu’aucun texte n’a jusqu’à présent été en mesure de leur donner.
Cette journée doit devenir la seule référence pour tous les harkis et leurs enfants, pour se substituer le cas échéant à la journée du 25 septembre et à celle du 5 décembre, trop neutres et auxquelles ne participe aujourd’hui pas grand monde, sans parler du 19 mars qui supplantera à terme ces deux dates, et dont les harkis ne veulent pas.
C’est pourquoi, il nous faut dès à présent anticiper et faire en sorte que le 12 mai soit notre date, choisie par nous pour ce qu’elle est réellement : le jour où la France trahit et abandonna les harkis.

Ce jour-là, chaque association pourra d’une part rendre hommage aux harkis morts ou disparus en déposant une gerbe sur un lieu de mémoire (monument aux morts, stèle…), et d’autre part manifester devant une administration (préfecture, sous-préfecture, mairie…) pour signifier qu’il s’agit là aussi, au-delà d’un geste mémoriel, d’une action revendicative.

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