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Pour tout renseignement sur les différentes actions juridiques * qui ont été élaborées par nos militants et des avocats, contactez nous : actionsjuridiques.harkis@gmail.com
  S’agissant de drames récents dont la mémoire risque d’être transmise déformée aux jeunes générations qui n’ont connu ni ‘l’Algérie de papa’ ni ‘l’Algérie des colonialistes’, les historiens ont le devoir d’être plus prudents encore que leur métier ne l’exige habituellement. Si l’objectivité est philosophiquement impossible, l’impartialité est une vertu que tout historien peut et doit s’imposer ».
Charles-Robert Ageron 1993

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Quelques repères chronologiques

1515 — L’Algérie, appelée Régence d’Alger, devient une province de l’Empire ottoman.
1827 — Crise diplomatique entre l​a France et la Régence d’Alger, le 29 avril, à la suite d’une dispute entre le dey d’Alger, Hussein Dey, et le consul de France, Pierre Duval, dans le cadre d’une dette française impayée.
1830 — Des troupes françaises débarquent à Sidi-Ferruch le 14 juin. Le 5 juillet, le dey d’Alger, Hussein Dey, signe la capitulation.
1832 — L’émir Abd el-Kader proclame la guerre contre les Français.
1847 — Abd el-Kader capitule le 23 décembre et est emprisonné en France.
1848 — L’Algérie est officiellement proclamée « territoire français » dans la nouvelle Constitution adoptée le 4 novembre et dont l’article 109 stipule : « Le territoire de l’Algérie et des colonies est déclaré territoire français et sera régi par des lois particulières jusqu’à ce qu’une loi spéciale les place sous le régime de la présente Constitution. »
Le 9 décembre, les provinces d’Alger, Oran et Constantine sont érigées en départements français.
1850-1870 — Grandes insurrections dans les Aurès et en Kabylie, réprimées dans le sang.
1860 — Voyage de Napoléon III à Alger où il évoque la possibilité d’un « royaume arabe ».
1865 — Le droit à la naturalisation, sur demande, est accordé aux musulmans et aux juifs. Ce décret égalitaire sera abrogé en 1870.

 1870 — Le décret Crémieux accorde la nationalité française aux indigènes juifs, le 24 octobre.
Début de la révolte kabyle des frères Mokrani contre les projets de confi scation des terres.
Environ 500 000 hectares de terres confisquées sont attribués aux colons.
1881 — Jules Ferry fait adopter le code de l’indigénat, qui instaure un régime juridique spécial pour les musulmans.
1889 – La loi du 26 juin accorde la nationalité française à tous les descendants d’Européens présents en Algérie, mais pas aux musulmans.
1912 — Les musulmans sont astreints au service militaire obligatoire.
1914-1918 — 25 000 Algériens musulmans sont tués au cours de la Première Guerre mondiale.
1926 — Création de l’Etoile nord-africaine (ENA), présidée par Ahmed Messali (Messali Hadj), qui sera interdite en 1929 puis reconstituée en 1933 avant d’être de nouveau dissoute en 1937.
1927 — Création de l’Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA), présidée par Ferhat Abbas.
1936 — Le projet Blum-Viollette prévoit l’octroi de la pleine citoyenneté française à une élite d’Algériens musulmans.
Le projet est rejeté à la fois par les colons et par les nationalistes algériens.


1937 — Création, à Alger, du Parti du peuple algérien (PPA) par Ahmed Messali (Messali Hadj), qui sera dissous en 1939.
1940 — Sous le régime de Vichy, le 8 octobre, le ministre de l’Intérieur abolit le décret Crémieux.
1942 — 8 novembre : débarquement d​es Alliés à Alger.
1943 — Ferhat Abbas écrit le Manifeste du peuple algérien, qui revendique l’égalité totale entre musulmans et Européens d’Algérie.
1945 — Le 8 mai, jour de la victoire des forces alliées contre le nazisme, de violentes répressions écrasent des émeutes insurrectionnelles dans le Constantinois, à Sétif et à Guelma, faisant des dizaines de milliers de victimes musulmanes.
1954 — Début de l’insurrection du FLN (Front de libération nationale).


​1956 — Création officielle des harkas en Algérie le 8 février. Le 12 mars, l’Assemblée nationale accorde les pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet. Le premier congrès du FLN, dans la vallée de la Soummam le 20 août, aboutit à la création du Comité national de la révolution algérienne (CNRA).

1957 — Bataille d’Alger.
L’armée française généralise l’usage de la torture.
1958 — Par décret du 3 juillet, d​ésormais tous les habitants de l’Algérie deviennent des citoyens français.
Le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avec à sa tête Ferhat Abbas, est formé. Le 13 mai : tentative de putsch militaire à Alger.
De Gaulle devient président du Conseil le 1er juin.
En octobre, il propose la « paix des braves » aux insurgés algériens. Il sera en décembre le premier président de la Ve République.
1959 — De Gaulle reconnaît le droit à l’autodétermination des Algériens par la voie du référendum.
1960 — Des intellectuels favorables à l’indépendance publient le « Manifeste des 121 ». Saisie du numéro 173-174 (aout-septembre 1960) des Temps Modernes, qui publie le texte du Manifeste et la liste des signataires. L’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît le droit de l’Algérie à l’indépendance.
1961 — Par deux décrets « en faveur des personnels servant dans les harkas en Algérie », tous les supplétifs jouissent de contrats d’un mois, pouvant être portés à trois mois, puis à six mois.
L’armée multiplie à leur égard les propos rassurants quant à leur reclassement et au maintien de leur citoyenneté française après la guerre. Le 8 mai, le référendum sur la politique d’autodétermination voit un large succès du « oui », en France comme en Algérie.
Des activistes européens constituent l’Organisation armée secrète (OAS).
1962 — La signature des accords d’Evian, le 18 mars, est suivie d’un cessez-le feu dès le lendemain. Le 5 juillet, l’Algérie proclame son indépendance ; le même jour des centaines d’Européens et de harkis sont massacrés à Oran ; durant l’été l’exode des Européens d’Algérie et les massacres de harkis et de leurs familles s’intensifient.
​ La loi du 23 avril fixe les conditions dans lesquelles les personnes originaires d’Algérie « de statut civil de droit local » peuvent continuer à bénéfi cier de la qualité de Français après l’accession à l’indépendance de ce territoire.
Le 12  mai, Pierre Messmer, ministre des Armées, interdit toute initiative individuelle pour le rapatriement des harkis. Le même jour, le ministre d’Etat chargé des Affaires algériennes, Louis Joxe, annonce le renvoi en Algérie des « supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement », tout en demandant « d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure ».
Le 15 juin, ouverture au  Larzac du premier camp pour les harkis rapatriés d’Algérie.
Le 29 juin, le gouvernement français déclare nulles, à compter du 5 juillet, toutes les cartes d’identité nationale émises en Algérie, les Français d’Algérie d’origine indigène devenant automatiquement algériens ; ceux qui désirent rester français devront faire une demande de réintégration devant un tribunal français.
Le 21 juillet, l’ordonnance, précisant la loi no 62-421 du 13 avril, stipule que les personnes originaires d’Algérie « de statut civil de droit local » perdront la nationalité française si elles n’ont pas fait de « démarche récognitive » avant le 1er janvier 1963.
Le 26 septembre, ouverture du camp de Rivesaltes suivi par celle du camp de Saint-Maurice l’Ardoise le 29 octobre. 1963 --
En Algérie, la Constitution est adoptée par référendum. Instauration d’un régime de parti unique. Ahmed Ben Bella est élu président de la République. Hocine Aït Ahmed crée quelques jours plus tard le Front des forces socialistes (FFS) et entre en dissidence en Kabylie.
1964 —Les troupes françaises se retirent d’Algérie en juin, mais restent présentes à Mers el-Kébir et au Sahara.
Circulaire du ministre des Rapatriés, François Missoffe, aux préfets, leur demandant de ne reloger d’anciens harkis et leurs familles dans des HLM qu’après avoir relogé tous « les rapatriés » (Français d’Algérie).
1965 — Le 19 juin, le colonel Boumediene renverse Ahmed Ben Bella et devient président de la République à sa place.
1966 —L’Algérie signe des accords de coopération avec la France.
1968 —Les Français évacuent la base de Mers el-Kébir en janvier.
Dernières libérations d’anciens supplétifs détenus par les autorités algériennes depuis 1962.
1975 — En avril, visite officielle en Algérie de Valéry Giscard d’Estaing, la première d’un président français depuis l’indépendance.
Grève de la faim d’anciens harkis à Evian.
Révolte dans les camps de harkis de Bias et de Saint-Maurice l’Ardoise.
Le Conseil des ministres décide de fermer les hameaux forestiers et les camps de transit et prend des mesures pour l’indemnisation des biens perdus, le logement, la formation professionnelle et l’emploi des anciens harkis.
1978 — Le 27 décembre, mort de Boumediene.
1979 — Le colonel Chadli Bendjedid est élu président de la République.

1981 — En novembre, François Mitterrand se rend à Alger et propose que les rapports franco-algériens soient « un symbole des relations nouvelles entre le Nord et le Sud ».
1983 — Visite du président Chadli en France, la première d’un chef d’Etat algérien depuis l’indépendance.
1988 — Octobre, émeutes en Algérie et crise institutionnelle. Le multipartisme est proclamé en 1989.
1991 — Face à la montée de l’intégrisme islamique, arrêt du processus électoral, suivi d’une vague de terrorisme.
1993 — Les écrivains, artistes et journalistes algériens ainsi que les étrangers sont la cible des terroristes.
1995 — Dans une interview à El Watan, le président algérien, Liamine Zéroual, parlant des groupes qui mènent la guerre civile après l’interruption du processus électoral en 1992, déclare : « La plupart des criminels et des mercenaires sont des harkis ou des fils de harkis, soutenus et financés par des puissances étrangères et qui ont choisi la destruction de leur pays. »
Le 2 décembre, une stèle à la Mémoire des harkis est érigée dans le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales.)
1999 — Une loi d’initiative parlementaire remplace officiellement en France l’expression « opérations de maintien de l’ordre en Afrique du Nord » par « guerre d’Algérie ».
Le 15 avril, Abdelaziz Bouteflika remporte l’élection présidentielle.
2000 — Abdelaziz Bouteflika déclare à Paris que le peuple algérien n’est « pas encore prêt » à accepter que des harkis puissent revenir en Algérie. Le président algérien, qui a comparé les harkis aux collaborateurs français sous l’occupation nazie pendant la Deuxième Guerre mondiale, suscite la colère des représentants de la communauté harkie, qui refusent cette comparaison.
Dans Le Figaro du 17-18 juin, Jean Daniel déclare : « [...] la guerre d’Algérie a été aussi une guerre civile où de très nombreux Algériens sont morts du fait d’initiatives algériennes et la repentance, dans ce cas, est valable pour tout le monde. Nous avons tous à demander pardon aux harkis. Ce que je fais ici. » 2001 — Le président Chirac et le gouvernement de Lionel Jospin créent la Journée d’hommage aux harkis, le 25 septembre.
2003 — Visite officielle en Algérie de Jacques Chirac. 2004 — Manifestation à partir des Invalides à Paris de harkis, femmes de harkis et enfants de harkis pour la reconnaissance de ce qu’ils ont subi, avec le soutien de la Ligue des droits de l’homme, de la LICRA et du MRAP.
2005 — Promulgation de la loi no 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, dont les articles 5 à 12 concernent spécifiquement les anciens supplétifs.
2006 — Après un débat public véhément à propos des « lois mémorielles », abrogation de l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui stipulait : « Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outremer, notamment en Afrique du Nord. »
2007 — Promulgation par le président Bouteflika de la loi sur les moudjahidine et les chouhada (martyrs), adoptée en 1999 par l’Assemblée algérienne, aggravant les discriminations contre les harkis et leurs enfants qui ne peuvent occuper de poste dans les institutions de l’Etat.
En France, pendant la campagne électorale présidentielle, François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste (PS), reconnaît, au nom de son parti, la responsabilité de l’Etat français dans l’abandon et les massacres de harkis en 1962 et Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP à la présidentielle, déclare le 31 mars de manière solennelle :
​« Si je suis élu président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre de harkis en 1962. » Visite officielle en Algérie de Nicolas Sarkozy en décembre. 2010 — 125 députés algériens déposent une proposition de loi criminalisant le colonialisme français.
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Article source :
​https://www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2011-5.htm
​Harki
Harki [‘arki] 1 désigne un individu servant en Algérie coloniale dans une formation paramilitaire, une harka. Il vient du mot arabe haraka signifiant littéralement « mouvement ». Le terme était déjà utilisé auparavant au sens figuré pour désigner de petits affrontements, guerres, barouds entre tribus ou contre un ennemi extérieur2.


Harkis désigne souvent une partie des supplétifs (avec les moghaznis , les groupes mobiles de sécurité (GMS) et les groupes d’autodéfense (GAD)) engagés dans l’armée française de 1957 à 1962, durant la guerre d’Algérie sous contrat mensuel renouvelable sans avoir un statut militaire.
Les «harkas», formations très mobiles, furent d’abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d’officiers français.
Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d’anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974.

En France, « harkis » est souvent utilisé comme synonyme de « Français musulmans rapatriés » (FMR) ou « rapatriés d’origine nord-africaine » (RONA), termes plus ou moins administratifs qui désignent en fait les natifs d’Algérie (qualifiés d’indigènes jusqu’à la Seconde Guerre mondiale) qui sont installés en France au moment de l’indépendance de l’Algérie, ce qui leur permet de conserver la nationalité française3 par simple déclaration jusqu’en 19654.

En Algérie, le terme « harki » est devenu synonyme de traître et de collaborateur5.

Cependant pour l’historien Mohammed Harbi, ancien membre du FLN, « l’idée selon laquelle les harkis auraient été des traîtres ou des « collabos » devrait être dépassée » car selon lui les affrontements de la guerre d’Algérie et ceux qui ont opposé la résistance française aux collaborateurs ne peuvent pas être assimilés6.

La France, en comptant les «Pieds noirs» européens, les juifs et tous les musulmans «loyalistes», aurait dû accueillir sur son sol 2,5 millions de personnes.
Elle le fit vaille que vaille pour les premiers et abandonna les autres.
Seuls 42 500 harkis purent trouver refuge en France métropolitaine; ils représentent en 2012 avec leurs descendants environ 500 000 personnes7.

Le 14 avril 2012, Nicolas Sarkozy a officiellement reconnu la responsabilité du gouvernement français dans « l’abandon » des harkis après la fin de la guerre d’Algérie en 19628.

Un jeune harki, en 1961.Une histoire ancienne d’engagement
Selon Jean-Jacques Jordi, la constitution des harkas ne doit pas être considérée uniquement comme un événement de la guerre d’Algérie mais doit être « analysée au travers de toute une histoire de liens, d’attachements mais aussi de rejets avec la France ».
Les Harkis se rattachent à ce mouvement d’« indigènes » pro-français qui naît en 1830 lorsque des tribus prêtent allégeance à la France. 
Dès 1831, des bataillons de soldats « indigènes » sont mis sur pied et participent aux opérations de conquête de l’Algérie aux côtés des unités métropolitaines.
En 1856, trois régiments de tirailleurs algériens sont créés dans chacune des provinces de l’Algérie française et font partie intégrante de l’armée française.
Ces tirailleurs s’illustrent ensuite dans la plupart des campagnes du Second Empire et de la IIIe République puis lors des deux Guerres mondiales. Ainsi dans certaines familles musulmanes, comme celle du bachaga Boualam, se développe une vraie tradition militaire tournée vers la métropole.

Dès le début de la guerre d’Algérie, le recours aux supplétifs musulmans apparaît non seulement nécessaire mais aussi indispensable à l’armée française9.

Les harkis pendant la guerre d’Algérie (1954-1962)
Article détaillé : Harkis pendant la Guerre d’Algérie.
De 1957 jusqu’en 1962, les harkis sont des soldats indigènes musulmans engagés aux côtés de l’armée française dans des unités appelées harkas, tandis que l’Algérie française était constituée de départements.

Au sein même de l’armée française, ils totalisent 63 000 hommes en décembre 1961.
À côté de ces harkis il faut ajouter les soldats musulmans de l’armée régulière (appelés, engagés, militaires d’active, appelés aussi FSNA ou Français de Souche Nord-Africaine) qui sont 85 000 en 196010.

Au total, durant cette guerre, l’armée française a inscrit dans ses registres 160 000 harkis, moghaznis, GMPR devenus GMS ou « assès » et un peu plus de 110 000 réguliers11.

Le 19 mars 1962, jour du cessez-le-feu, selon le rapport à l’O.N.U du contrôleur général aux armées Christian de Saint-Salvy, on dénombrait en Algérie, 263 000 musulmans engagés du côté français (60 000 militaires réguliers, 153 000 supplétifs, dont 60 000 harkis, et 50 000 notables francophiles) représentant, familles comprises, près de 1 500 000 personnes menacées sur 8 millions de musulmans algériens12.

L’armée française recruta également environ 3 000 anciens éléments du FLN et de l’ALN, dont certains formèrent le célèbre Commando Georges du lieutenant Georges Grillot.
La plupart d’entre eux furent victimes de représailles à partir de 196213.

Selon Maurice Faivre, on comptait ainsi quatre fois plus de combattants musulmans dans le camp français que du côté du FLN14.
Le ministère des Armées évalue à 4 500 le nombre des soldats musulmans morts pour la France, pendant la guerre d’Algérie, et à plus de 600 les disparus.

Les accords d’Évian
À la suite de l’infléchissement de la politique française vers l’indépendance algérienne à partir de 1961, commencèrent la démobilisation et le désarmement des supplétifs.

Les accords d’Évian signés le 18 mars 1962 prévoient que :
« L’État algérien souscrira sans réserve à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et fondera ses institutions sur les principes démocratiques et sur l’égalité des droits politiques entre tous les citoyens sans discrimination de race, d’origine ou de religion. 
Il appliquera, notamment, les garanties reconnues aux citoyens de statut civil français. »

— Accords d’Évian, chapitre II, partie A, article 1

« Nul ne pourra faire l’objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d’une discrimination quelconque en raison d’opinions émises à l’occasion des événements survenus en Algérie avant le jour du scrutin d’autodétermination, d’actes commis à l’occasion des mêmes événements avant le jour de la proclamation du cessez-le-feu. 
Aucun Algérien ne pourra être contraint de quitter le territoire algérien ni empêché d’en sortir. »

— Chapitre II, partie A, article 2

Les accords d’Évian ne prévoient aucune disposition particulière quant à la protection ou l’avenir des loyalistes et de leurs familles, qu’ils soient Pieds-noirs, Juifs séfarades ou harkis moghaznis, fonctionnaires (2 millions de personnes), mais incluent une amnistie pour les actes effectués et les opinions émises avant l’indépendance, de toutes les parties.

La loi française du 23 février 2005, dans son article 2 dénoncera le non-respect des accords d’Évian qui prévoyaient pour le futur gouvernement algérien d’assurer la sécurité des harkis. 
Cet article de la loi ne sera pas critiqué par le président algérien Bouteflika. Le FLN prétendra qu’il ne s’agissait que d’une « déclaration » qui ne l’engageait pas.

Suite directe des accords d’Évian
Période transitoire entre le cessez-le-feu et l’indépendance
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources. Merci d’ajouter en note des références vérifiables ou le modèle {{Référence souhaitée}}.
Après le 19 mars 1962, les harkis sont désarmés par l’armée française (repliée dans ses garnisons) qui laisse le territoire au FLN. Pendant une brève période, le nouveau pouvoir s’abstient de toute répression vis-à-vis des pro-Français, et à Paris le gouvernement, sous la présidence de Charles de Gaulle, limite fortement le nombre de ceux qui peuvent se replier sur la France. Le GPRA prendra la directive 442 du 10 avril 1962[réf. nécessaire], relative aux « harkis, goumiers et ralliés servant dans les rangs ennemis », directive en violation des accords d’Évian :

« Si la révolution les a condamnés, il n’en reste pas moins que le peuple les frappe de son mépris et continuera à les haïr et les nier…

Nous devons user de tact et agir avec souplesse afin de les gagner provisoirement…
Leur jugement final aura lieu dans une Algérie libre et indépendante devant Dieu et devant le Peuple qui sera seul responsable de leur sort…
Les égarés abandonnés doivent être surveillés dans leurs moindres gestes et inscrits sur une liste noire qu’il faudra conserver minutieusement. »

Cependant, les exécutions de harkis commencent dès avril 1962 (à Geryville, à Bou Alam, liquidation du commando George…) et se perpétuent[réf. nécessaire].
Les autorités françaises ont été au courant des faits comme le prouvent les rapports faits par des Français en Algérie. L’armée française reçut l’ordre de rester passive12.
Ces massacres sont dus à des règlements de compte, des vengeances mais aussi au zèle des « marsiens », ralliés FLN de la 25e heure (au mois de mars 1962), voulant montrer leur patriotisme.

Peu après l’indépendance de l’Algérie
Après le 5 juillet 1962, les massacres de harkis ont connu une forte augmentation entre juillet et octobre de la même année. 
Au total, le nombre de harkis tués après le cessez-le-feu, victimes de représailles, fut estimé selon les sources entre 10 000 et 150 00015. Actuellement, les historiens s’accordent à évaluer de 60 000 à 70 000 le nombre de morts16.

De nombreux harkis furent également arrêtés et emprisonnés. Dans un premier rapport publié en 1963, la Croix-Rouge écrit17:
« La visite systématique des lieux de détention a permis de recenser 2 500 harkis dans les établissements pénitentiaires relevant du ministère de la justice, 1 300 d’entre eux se sont inscrits en vue de leur transfert en France.
Il semble que, parmi les harkis demeurés libres, un certain nombre aient été requis pour l’exécution de travaux d’utilité publique.
La réintégration dans la communauté algérienne ne semble pas s’être faite sans heurts, au moins dans certaines régions, ce qui explique les hésitations du gouvernement algérien à rendre la liberté à un grand nombre de harkis détenus ».

La Croix-Rouge a estimé en 1965 à 13 50018 le nombre de harkis incarcérés dans les prisons civiles ou militaires algériennes.

Politiques de rapatriements vers la France
Article détaillé : Histoire de l’immigration en France.
Selon Philippe Denoix, « Louis Joxe, ministre d’État aux Affaires algériennes, adressa à l’armée une directive très secrète, le 12 mai 1962, menaçant de sanctions les militaires français qui organisaient le repli en métropole de leurs alliés musulmans en dehors du plan général de rapatriement », et ordonnant même le renvoi en Algérie des supplétifs débarqués en France. »

La note en date du 25 mai 1962, dispose notamment :

« Les supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront renvoyés en Algérie […]. Il conviendra d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure […]. 
Les promoteurs et les complices de rapatriements prématurés seront l’objet de sanctions appropriées. » 
Pierre Messmer, ministre des armées, a spécifié dans une note ministérielle de mai 1962 que les arrivées en France de harkis dues à des initiatives individuelles […] représentent des infractions caractérisées. »

En fait, en 1962, il n’existe aucun plan d’évacuation ni de protection des harkis et de leurs familles, et le Gouvernement fut pris de court par l’arrivée des rapatriés.
On estime (Philippe Denoix) à 15 000 ou 20 000 le nombre de familles de harkis, soit environ 90 000 personnes, qui purent s’établir en France de 1962 à 1968. La grande majorité resta en Algérie et des dizaines de milliers d’entre eux furent assassinés.
Ces massacres perpétrés parfois par familles entières s’accompagnèrent souvent de tortures, de viols, etc, se déroulèrent dans le climat d’instabilité, de luttes internes (y compris armées) de l’ALN et du GPRA pour la prise de pouvoir qui précéda et suivit l’indépendance.

Pour les harkis qui furent prisonniers, une procédure spéciale de rapatriement fut mise au point entre les gouvernements français et algériens en 1965. Seuls 1333 anciens harkis en bénéficièrent. Ils furent officiellement prévenus que tout retour leur était définitivement interdit. 
Leurs noms furent inscrits sur une liste noire, et ceux qui tentèrent, plus tard, de rentrer en Algérie, furent refoulés sans ménagement19.

L’abandon des harkis par l’État français et les consignes données par les pouvoirs publics de n’effectuer aucun rapatriement massif de supplétifs ont été considérés par Maurice Allais comme « une des plus grandes ignominies, une des plus grandes hontes de toute l’Histoire de France »20.
De même, Dominique Schnapper, fille de l’intellectuel français Raymond Aron, écrira : « L’épisode des harkis constitue une des pages honteuses de l’histoire de France, comme l’ont été l’instauration du Statut des juifs ou la rafle du Vel d’Hiv »21.
Pour Pierre Montagnon, si cette assertion n’est pas sans fondement, l’Armée française de 1962 sort toutefois 
de ce drame moins « salie » que l’administration française de 1940 à 1944.
En effet, en 1962, des officiers se sont opposés aux ordres des pouvoirs publics français, ont enfreint les instructions et plusieurs milliers de harkis ont pu être sauvés d’une mort certaine, certains rejoignant même l’OAS.
De nombreux cadres ont également démissionné, « ne voulant pas cautionner une telle ignominie »22.

De Gaulle et les harkis
Selon Rémi Kauffer, de Gaulle voyait dans les harkis des « jouets de l’Histoire », et non des éléments de l’armée française23. Peu après son retour au pouvoir, en 1958, de Gaulle se met à douter de l’intégration des musulmans d’Algérie qui était sous-jacente à la constitution de harkas.
Ainsi, le 5 mars 1959, il se confie en ces termes à Alain Peyrefitte :
« Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcher de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ?
Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »24.

Il accepte cependant, lors de la nomination du général Challe comme commandant suprême en Algérie (fin 1958), sa proposition de porter l’armée au niveau nécessaire pour défendre tout le territoire, en enrôlant massivement des musulmans25.

Au conseil des ministres du 25 juillet 1962, peu après l’indépendance de l’Algérie, lorsque Pierre Messmer, ministre des armées, déclare : « Des harkis et des fonctionnaires musulmans, les moghaznis, se disent menacés, d’où des demandes qui viennent à la fois des autorités civiles et militaires.
Il faut prendre une position de principe. », de Gaulle répond :
« On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement !
Le terme de rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans :
ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères. Dans leur cas, il ne saurait s’agir que de réfugiés !
Mais on ne peut les recevoir en France comme tels que s’ils couraient un danger ! ».
Le Premier ministre Pompidou ajoute alors : 
« Deux camps militaires ont été installés pour eux en métropole ; ils sont submergés.
Ces gens ne veulent pas travailler… » et de Gaulle conclut :
« Il faut les mettre en demeure de travailler ou de repartir ». Et alors, selon Peyrefitte, plusieurs ministres baissèrent la tête26.

Selon Guy Pervillé, de Gaulle était contre le rapatriement des harkis pour trois raisons27:

Il voulait montrer qu’il faisait confiance aux Algériens qui s’engageaient à n’entamer aucunes représailles suite aux accords d’Évian.
Il croyait à une manœuvre de l’OAS visant à infiltrer en métropole des recrues potentielles pour perpétuer la guerre civile en France28.
Surtout, de Gaulle refusait de distinguer le problème des harkis de celui de l’immigration algérienne en France.
Il voulait que les harkis restent en Algérie car, pour lui, sauf exceptions individuelles, les harkis n’étaient pas des vrais Français.
Le rapatriement de milliers d’Algériens constituait, à ses yeux, une menace pour l’identité de la France.
Nationalité
L’article 2 de l’ordonnance n° 62-825 du 21 juillet 196229 prévoit qu’à compter du 1er  janvier 1963, les personnes de statut de droit local originaires d’Algérie, ainsi que leurs descendants peuvent, en France, se faire reconnaître la nationalité française30.
Le « Journal Officiel » de la république française, débats parlementaires de l’assemblée nationale du 1er  novembre 1963 donne quelques précisions sur l’article 152 du code de la nationalité :
« toutefois les personnes de statut civil de droit local originaires d’Algérie, conservent de plein droit la nationalité française, si une autre nationalité ne leur a pas été conférée postérieurement au 3 juillet 1962. »

Les harkis en France à partir de 1962
L’installation dans les camps
Article détaillé : Camps de transit et de reclassement pour les harkis.
Fin 1962, 20 000 supplétifs avaient été accueillis dans les camps d’hébergement militaires en France et 3 200 se sont engagés dans l’armée française.
Fin novembre 1963, le ministère des Rapatriés chiffre à 42 000 le nombre de harkis ayant transité dans les centres d’accueil. Au final, 91 000 harkis et membres de leurs familles purent s’établir en France de 1962 à 1968.

Les premiers rapatriements de harkis sont effectués entre les accords d’Évian et l’été 1962, à l’initiative de quelques officiers, démissionnaires ou non, souvent des anciens responsables des unités harkis.
Comme les directives officielles interdisent ces rapatriements, des filières clandestines sont mises en place, qui dispersent en dehors de tout contrôle officiel ces familles de harkis vers les régions du Sud-Est, du Sud-Ouest, en bordure du Massif Central (Ardèche, Dordogne, Lozère, Tarn…), ainsi que vers l’agglomération lyonnaise et vers Roubaix31.

Après les massacres de l’été 1962, le décret du 8 août 1962 met en place un dispositif officiel d’accueil. Les familles de harkis sont logées dans les baraquements de camps militaires, qui ont parfois servi pour d’autres populations (Espagnols catalans, militants suspects d’appartenir au FLN, Indochinois)31 :
camps de transit du Larzac et de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme), puis celui du Camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), de Sainte-Livrade près de Villeneuve-sur-Lot, de Saint-Maurice-l’Ardoise et Lascours, situés sur la commune de Saint-Laurent-des-Arbres (Gard), de La Rye – Le Vigeant (Vienne), de Bias (Lot-et-Garonne)32.

Entre 1962 et 1970, quelque 42 500 personnes sont passées par ces camps de transit avant d’être transférées dans d’autres structures censées éviter un déracinement brutal aux familles et les protéger contre d’éventuelles représailles du FLN :
on distingue ensuite deux types de camps, les hameaux forestiers, perdus en pleine campagne et les cités urbaines à la périphérie des villes.

Les hameaux forestiers, dont le nombre varie de 42 à 75 sont situés dans le midi et hébergent chacun de 20 à 50 familles32. En 1982, il n’y a plus que 23 hameaux de forestage.
Les 42 cités urbaines consistent en 2 000 logements Sonacotra près des villes d’Amiens, Bourges, Dreux, Lodève, Louviers, Montpellier…

Article connexe : Hameau de forestage.
Le 31 janvier 1964, les préfets reçoivent du ministre des Rapatriés François Missoffe une note où il est écrit :
« Vous ne devez reloger les anciens harkis qu’après avoir relogé tous les rapatriés (c’est-à-dire les pieds-noirs) demandeurs de logement et particulièrement mal logés... »33.

Ainsi le provisoire va durer vingt ans et même plus et comme le note Catherine Wihtol de Wenden, cette situation :

« … favorise la marginalisation de populations trop coupées du reste de la société et maintenues dans une position d’assistés par l’encadrement social et administratif des cités et hameaux.
Un encadrement qui a donné l’habitude, voire le goût, d’un certain contrôle social et enfermé parfois les populations dans une logique identitaire que le clientélisme associatif et politique a pu renforcer31. »

La dispersion
Des révoltes se produisent au cours de l’été 1975 parmi les résidents des camps de Bias et Saint-Maurice-l’Ardoise.De 1962 à 1976, le camp, utilisé comme camp de transit et de reclassement, accueille des harkis.

En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village.
A l¹époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l¹Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. 
Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désœuvrés et l’ isolement total de la société française.

35 ans après Hocine Louanchi raconte à Anne Gromaire et Jean-Claude Honnorat comment le camp de la honte a été rasé dans le film documentaire « hocine le combat d’une vie« .
Une politique de dispersion succède alors aux regroupements. Les camps et les hameaux sont officiellement supprimés, mais leurs résidents restent souvent sur place. 
En même temps que des bureaux d’information, d’aide administrative et de conseils (BIAC) sont créés, des mesures spécifiques sont prises pour disséminer les communautés et favoriser leur intégration31.
Cependant les communautés harkies résistent à la dispersion, ayant tissé sur place des solidarités ou pour diverses raisons financières.

Selon Philippe Denoix, en 1990, la population issue des « musulmans français d’Algérie » dépasse les 400 00034. En 1991, on assiste à une révolte d’enfants de réfugiés harkis dans plusieurs villes françaises.

La loi du 11 juin 1994
La Loi n° 94-488 du 11 juin 199435, promulguée sous la présidence de François Mitterrand, en faveur des anciens supplétifs et leur famille dispose dans l’article premier :
La République française témoigne sa reconnaissance envers les rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu’ils ont consentis.

La journée d’hommage aux harkis



Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) – Stèle des Harkis

Le 25 septembre 2001, une journée d’hommage unique reconnaît officiellement le drame des harkis. Le président de la République, Jacques Chirac, inaugure une plaque, dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides, reprenant l’article premier de la loi du 11 juin 1994.
Dans vingt-sept sites de France, les préfets posent la même plaque, tandis que dans tous les départements, une cérémonie est organisée en l’honneur des harkis36,37.

Le 31 mars 2003, le Président de la République, Jacques Chirac promulgue un décret officialisant et instaurant une Journée nationale d’hommage aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives des armées françaises, le 25 septembre de chaque année38,39.

La loi du 23 février 2005
La loi du 23 février 200540 (controversée notamment dans son article 4) traite des harkis en France. 
Elle fixe les conditions de versement d’indemnités en reconnaissance des services rendus et des souffrances endurées par eux. 
​À noter que les harkis contestent dans leur ensemble ces déclarations car ces indemnisations ne font que transformer la rente viagère dite « Jospin » qui est une retraite militaire déguisée en capital versable en une seule fois.
Par ailleurs, certains harkis sont toujours en attente de ces indemnisations.

Les articles 6 et 9 de la loi du 23 février 2005 :
Par un arrêt Comité Harkis et Vérité C/ Gouvernement français du 6 avril 2007, le Conseil d’État a jugé les articles 6 et 9 de la loi du 23 février 2005 comme contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme.
Ces deux articles opéraient en matière de droits des familles de harkis une discrimination en fonction du mode d’acquisition de la nationalité du harki demandeur.

Le gouvernement a annoncé en fin d’année 2007 lors du vote de la loi de finances pour 2008 que la loi du 23 février 2005 allait être modifié pour être mise en conformité avec le droit international.

Tous les harkis à qui le gouvernement avait refusé leurs droits vont pouvoir enfin y prétendre.

De plus, par un autre arrêt Comité Harkis et Vérité du 6 avril 2007, les circulaires ayant servi de fondement à la politique gouvernementale à destination des familles de harkis ont été déclarées illégales par le plus haute juridiction administrative.

Certaines associations de harkis 41 n’approuvent pas la thèse que la colonisation ait présenté des « aspects positifs », thèse affirmée par l’article 4 de la loi, abrogé en janvier 2006 (voir loi du 23 février 2005).

Nicolas Sarkozy et les Harkis
Le 5 décembre 2007, le président de la République Française Nicolas Sarkozy, de retour d’une visite diplomatique à Alger, reçoit les représentants des harkis à l’Élysée.
Il annonce des dispositions pour améliorer l’intégration des harkis en France, sans toutefois aller jusqu’à « reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre de Harkis » comme il s’y était engagé lors de la campagne présidentielle le 31 mars 200742.

Cependant, le 14 avril 2012, Nicolas Sarkozy alors président de la république et candidat à sa succession, concrétise sa promesse : «La France se devait de protéger les harkis de l’Histoire, elle ne l’a pas fait.
La France porte cette responsabilité devant l’Histoire» a-t-il déclaré au cours de son discours dans le camp de Rivesaltes, près de Perpignan.

Nicolas Sarkozy promulgua aussi la loi du 7 mars 2012 43 relative aux formations supplétives des forces armées qui permet désormais aux associations de harkis de défendre ces derniers lorsqu’ils font l’objet de diffamation ou d’injure.

Position des associations de harkis vis-à-vis de la France
Beaucoup d’associations de harkis ont une structure locale, axée sur l’aide sociale et la participation aux commémorations. Certaines associations ont ou ont eu des objectifs plus élargis, principalement dans le domaine de la mémoire ou du militantisme :
c’est notamment le cas du Comité National de liaison des harkis, de l’association Justice Information Réparation pour les harkis (AJIR), de l’association Harkis et droits de l’Homme, et du Comité Harkis et Vérité44.

Position du Front de libération nationale algérien puis de l’État algérien vis-à-vis des harkis
En Algérie, les enfants de harkis n’ont pas eu le droit d’accéder à l’instruction supérieure, déscolarisés très tôt, suite au désintéressement de la part du gouvernement français.
Les familles n’ont pas eu le droit d’enterrer en Algérie les harkis qui vivaient en France et y décédèrent.

La visite d’Abdelaziz Bouteflika en France en juin 2000
Le 16 juin 2000, à la télévision française, alors qu’il est en visite officielle en France, le président de la république algérienne, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré que le peuple algérien n’était « pas encore prêt » à accepter que des harkis puissent revenir en Algérie.
Le président algérien a comparé les harkis aux collaborateurs français sous l’occupation nazie de 1940 à 1944, ce qui a suscité la colère des représentants de la communauté harkie, refusant cette comparaison45.

Après 2004
En Algérie, la question des harkis et des pieds noirs a été abordée en 2004 au cours du 10e congrès de l’ONM (Organisation des anciens combattants de la guerre d’Algérie) qui, faisant la distinction entre les motivations des uns et des autres, estime possible le pardon aux harkis qui n’ont pas fait usage de torture contre le peuple algérien.
Cette déclaration est interprétée comme un message à l’adresse du président de la république pour ne pas intégrer les harkis et autres Français coupables de crimes, dans la Charte sur la paix et la réconciliation nationale perçue et présentée avant l’ouverture de la campagne comme devant être une loi portant amnistie générale.

Ainsi pour la première fois, le président de la république Abdelaziz Bouteflika aborda officiellement la question des harkis au cours de la campagne pour le référendum sur la Charte sur la paix et la réconciliation nationale soumise au vote le 29 septembre 2005.
Au cours de cette campagne, il tiendra à ce sujet des propos très différents de ceux qu’il avait tenus en juin 2000 en visite officielle en France. Le président Bouteflika déclara par ailleurs au cours de cette visite :
« Nous ne faisons pas les mêmes erreurs qu’en 1962 :
le massacre de toute une famille, voire de toute une tribu apparentée à un harki ! ».
Abdelaziz Bouteflika reconnaîtra le 2 septembre 2005, au stade Mohamed Boumezrag de Chlef des « erreurs à l’encontre des familles et des proches des harkis » et que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents ».
Il déclara plus tard que par le passé, de graves erreurs avaient été commises vis-à-vis des familles de harkis et qu’« une erreur serait de tenir rancœur aux enfants de harkis ».

Pour certaines associations de harkis telles que « Harkis et droits de l’homme » ou « Ajir », certaines de ces déclarations peuvent être considérées comme « un petit pas » vers une reconnaissance de la réalité des massacres.
Elles demeurent toutefois sceptiques, et attendent de voir des changements concrets comme l’autorisation (encore interdite dans certaines communes) d’inhumer, en Algérie, les dépouilles des harkis morts en France.

Après 2007
Concernant les harkis restés en Algérie et leurs familles, dans le quotidien algérien Liberté du mardi 10 avril 2007, Khaled Bounedjma, président de la Coordination Nationale des Enfants de Chouhada, précise le contenu d’une loi de 1999 dont les circulaires d’application sont parues le 18 février 2007 :
« Cette loi vise à préserver l’histoire du mouvement national. Grâce à cette loi, il sera désormais possible d’attaquer une personne qui était autrefois contre la Révolution algérienne et qui occupe aujourd’hui un poste à responsabilité.
Il existe maintenant une disposition qui dit qu’une personne dont le père était un harki ne peut occuper un poste au niveau des institutions de l’État».
Dans le cadre des élections législatives algériennes de 2007 Miloud Chorfi, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), précise – dans le même esprit – dans La Tribune du 2 avril 2007, parmi les conditions requises pour être candidat :
« l’assurance de n’être pas issu d’une famille contre laquelle a été retenue l’accusation d’avoir été « harki » pendant la période
​coloniale ».

Notes et références
↑ Fatima Besnaci-Lancou, Abderahmen Moumen, Les Harkis [archive].
↑ Dans l’ouvrage Les harkis dans la colonisation et ses suites (de Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron, Éditions de l’atelier, février 2008), p.38, François-Xavier Hautreux cite Charles-Robert Ageron : « Selon l’historien du Maghreb colonial Charles-Robert Ageron, le mot harki était utilisé en Algérie au XIXe siècle, en référence à une expédition militaire organisée dans un but fiscal ou punitif ; mais aussi au Maroc au début du XXe siècle, où il désignait un type d’unité employé temporairement pour des opérations de police ou de guerre sous l’autorité d’un chef traditionnel. Les campagnes marocaines étaient alors administrées par des officiers des affaires indigènes qui disposaient, pour leur protection et pour la police, d’auxiliaires permanents appelés moghaznis ; les harkis représentaient pour eux un second cercle de recrutement, dans les cas où les moghaznis ne suffisaient pas ».
↑ Cherqui (Adeline), Hamman (Philippe), Production et revendications d’identités: Eléments d’analyse sociologique, L’Harmattan, Paris, 2009, p. 93.
↑ Sur l’accès à la nationalité française des colonisés, voir par exemple Weill (Patrick), Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution, Grasset, 2002, en particulier pp. 225 sq.
↑ Hautreux (François-Xavier), Au-delà de la victimisation et de l’opprobre : les harkis [archive] sur Actes du colloque organisé à Lyon, par l’École normale supérieure Lettres et Sciences humaines, du 20 au 22 juin 2006 : Pour une histoire critique et citoyenne : le cas de l’histoire franco-algérienne’. Consulté le 16 avril 2010.
↑ Mohammed Harbi, « La comparaison avec la collaboration en France n’est pas pertinente » dans Les Harkis dans la colonisation et ses suites, Les Editions de l’Atelier, pp.93-95.
↑ Sarkozy : l’Etat est responsable dans « l’abandon » des harkis [archive], Le Monde, 14 avril 2012
↑ Sarkozy déclare l’État responsable dans l’abandon des harkis [archive], Le Point, 14 avril 2012.
↑ Jean-Jacques Jordi, directeur du Mémorial de l’outre-mer à Marseille, À propos des Harkis, Cahier du CEHD, n°24.
↑ Jean Monneret, La guerre d’Algérie en trente-cinq questions, L’Harmattan, 2008, p.128.
↑ Charles-Robert Ageron, Le drame des Harkis en 1962, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, Année 1994, Volume 42, Numéro 42, pp. 3-6 .
↑ a et b Philippe Denoix, Article Harkis in Encyclopædia Universalis , 2010.
↑ Pascal Le Pautremat, Le commando Georges. De la contre-guérilla à la tragédie (1959-1962) [archive], Guerres mondiales et conflits contemporains 2004/1, n° 213, p. 95-103.
↑ Harkis : un devoir de mémoire par général Faivre in Mémoire et vérité des combattants d’Afrique du Nord, Collectif, éd. l’Harmattant, 2001, p. 151.
↑ Jean Lacouture, dans le journal Le Monde du 13 novembre 1962 [archive] donne, à cette date, une première estimation : « Plus de dix mille harkis auraient été, entre le 18 mars et le 1er novembre (1962) , exécutés ou assassinés». Mohand Hamoumou, dans Et ils sont devenus harkis (éd. Fayard, 1994, réédité en 2001, page 249), précise: « Pourtant, il faut bien l’admettre, c’est bien 100 000 à 150 000 personnes, l’équivalent de villes comme Cergy-pontoise ou Orléans, qui furent assassinées dans des conditions horribles ». Le général François Meyer, dans son ouvrage « Pour l’honneur, avec les harkis », (Editions CLD, 2005, page 168) reprend l’estimation de l’historien Jean-Charles Jauffret : «  Il semble qu’un consensus rassemble peu à peu les historiens français, et qu’une évaluation commune de 60 000 à 80 000 (victimes) soit retenue ». Boussad Azni, à l’origine de la création du Comité national de liaison des harkis, avance le chiffre de 150 000 harkis tués dans le livre Harkis, crime d’Etat, généalogie d’un abandon (Editions Ramsay, collection J’ai lu, 2002, page 56). Georges-Marc Benamou, dans son livre Un Mensonge français, avance le chiffre de 70 000 victimes. L’historien Gilbert Meynier a déclaré dans une interview publiée dans le quotidien El Watan le 10 mars 2005 [archive] que les massacres avaient été moins importants et plus localisés que ce que déclarent certains journalistes comme Georges-Marc Benamou. Abderahmen Moumen et Fatima Besnaci-Lancou, dans Les harkis (éd. Le cavalier bleu, collection Idées reçues, août 2008, page 40), écrivent : « Peu d’historiens s’aventurent à donner des chiffres. Benjamin Stora avance, dans La guerre d’Algérie (1954-2004), la fin de l’amnésie (2004), une estimation entre 10 000 et 25 000 morts, d’autres reprennent les estimations du général Maurice Faivre, soit entre 55 000 et 75 000 morts ». De fait, en 1995, le général Maurice Faivre avançait une fourchette de 50 000 à 70 000 harkis tués par le F.L.N. (Pierre Messmer, Les blancs s’en vont: récits de décolonisation, Albin Michel, 1998, p.174). Les chiffres des morts ont pu être contestés car basés sur des témoignages locaux que l’on a ensuite étendu à l’ensemble du pays.
↑ Jean-Jacques Jordi, « À propos des Harkis » in Sorties de guerre sous la direction de Jacques Frémeaux et Michèle Battesti, Cahier N° 24, 2005, p.48.
↑ Rapport de la mission spéciale du comité international de la Croix Rouge en Algérie – 1963.
↑ Chiffre cité dans le rapport de Serge Blisko, présenté à l’Assemblée Nationale en décembre 1999, « tendant à la création d’une commission d’enquête sur la situation actuelle des harkis en France et plus particulièrement sur la situation de leurs enfants ». On lit également dans ce rapport « Comme l’explique l’historien Benjamin Stora dans son livre consacré à la mémoire de la guerre d’Algérie, les harkis vont désormais apparaître comme des témoins gênants des deux côtés de la Méditerranée. En Algérie, reconnaître l’histoire des supplétifs musulmans conduirait à briser le mythe fondateur du peuple uni contre la colonisation, en France l’abandon des harkis provoque un profond malaise auquel succède rapidement le silence de la mauvaise conscience ».
↑ Cité par Boussad Azni dans son ouvrage Harkis, un crime d’Etat (Éditions J’ai Lu, 2002), page 48.
↑ Maurice Allais, L’Algérie d’Évian (1962),éd. Jeune Pied-Noir, 1999, Les harkis, un impérieux devoir de mémoire dans la 2e édition de 1999, p. 50.
↑ Préface de Dominique Schnapper dans Et ils sont devenus harkis, Mohand Hamoumou, éd. Fayard, 1993, p. 10.
↑ Pierre Montagnon, Histoire de l’Algérie, Pymalion, 1998, p. 322-323.
↑ Rémi Kauffer, Chapitre les harkis, in Histoire secrète de la Ve République, dir. Faligot et Guisnel, La découverte, 2006.
↑ Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Fayard, 1994, p.52.
↑ Challe Notre révolte Presses de la Cité 1968.
↑ Peyrefitte, p. 196.
↑ Guy Pervillé, L’avis de Guy Pervillé [archive], L’Express, 30/08/2001.
↑ Guy Pervillé, Les conditions du départ d’Algérie , 1995, Lire en ligne [archive].
↑ Ordonnance du 21 juillet 1962 sur légifrance [archive].
↑ Alcide Darras, Albert Geouffre de Lapradelle, Jean Paulin Niboyet, Henri Batiffol, Revue critique de droit international privé,, Paris, Librairie du Recueil Sirey, 1979, chap. 68, p. 391.
↑ a, b, c et d Catherine Withol de Wenden, Regards sur l’actualité, (La documentation française), nov 1991 .
↑ a et b Voir la carte des camps [archive] établie par Abderahmen Moumen pour le livre : Fatima Besnaci-Lancou, Gilles Manceron (dir.), Les harkis dans la colonisation et ses suites, éditions de l’atelier, 2008, pp 134-135. .
↑ Tom Charbit, Les Harkis, la Découverte.
↑ Philippe Denoix, article harkis, in Encyclopædia Universalis, 2000.
↑ Loi no 94-488 du 11 juin 1994 relative aux rapatriés anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie [archive], JORF n°136 du 14 juin 1994 page 8567.
↑ Extrait du discours de M. Jacques Chirac, Président de la République, le 25 septembre 2001, à l’occasion de la journée d’hommage national aux Harkis : « Notre premier devoir, c’est la vérité. Les anciens des forces supplétives, les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la barbarie. Ils doivent être reconnus. La France, en quittant le sol algérien, n’a pas su les empêcher. Elle n’a pas su sauver ses enfants. Les Harkis ne sauraient demeurer les oubliés d’une histoire enfouie. Ils doivent désormais prendre toute leur place dans notre mémoire. La mission des historiens doit se poursuivre. Elle doit être menée avec conscience et impartialité. La connaissance du passé, parce qu’elle permet de rendre justice aux victimes de l’histoire ne peut que servir l’approfondissement de notre concorde nationale. Ce devoir de vérité trouve son prolongement naturel dans un devoir de reconnaissance. ».
↑ Discours de M. Jacques Chirac, Président de la République, à l’occasion de la journée d’hommage national aux Harkis [archive], Palais de l’Élysée, 25 septembre 2001. .
↑ Décret du 31 mars 2003 instituant une Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives [archive], JORF n°78 du 2 avril 2003 page 5788. .
↑ Texte du message de Hamlaoui Mekachera, secrétaire d’État aux Anciens combattants, à l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux harkis du 25 septembre 2003 : « Harkis, mozghanis, tirailleurs, spahis, membres des forces régulières ou des forces supplétives, des groupes mobiles de sécurité, des groupes d’autodéfense et des sections administratives spécialisées : tous ces combattants ont magnifiquement illustré les valeurs nationales et les vertus militaires. Après avoir servi la France avec abnégation, loyauté et dévouement sans limites, ils ont affronté les épreuves avec fermeté et dignité. Pour leur courage et leur fidélité à la France, tous méritent la reconnaissance de la République. C’est pourquoi le président de la République a décidé de pérenniser et d’inscrire dans le calendrier officiel des commémorations nationales la Journée d’hommage aux harkis qu’il a présidée pour la première fois en 2001 et qui avait été reconduite l’année dernière. Plus qu’une simple officialisation, le décret du 31 mars 2003, qui instaure une Journée nationale d’hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives, est la marque forte et tangible de la gratitude des autorités de l’État et de la Nation tout entière, envers ces hommes et ces familles qui ont payé d’un prix souvent terrible leur attachement à la France. Après la loi de 1994 et l’installation d’une plaque dans le cadre hautement symbolique des Invalides, cette journée contribue à l’expression de notre respect pour les sacrifices consentis par les harkis et la grandeur de leur engagement. Au-delà du monde combattant, ces cérémonies, organisées également sur l’ensemble de notre territoire, permettent aussi de sensibiliser l’ensemble de nos concitoyens à ces pages importantes de notre histoire. En cette nouvelle Journée nationale, c’est avec émotion que je leur réaffirme solennellement la reconnaissance du gouvernement et du pays. ».
↑ Loi n°2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés [archive], version consolidée au 14 mai 2009.
↑ Voir l’appel d’enfants de harkis contre les articles 4 et 13 de la loi du 23 février 2005 [archive], et la déclaration de l’Association Harkis et Droits de l’Homme dénonçant la loi du 23 février 2005 [archive], par Fatima Besnaci-Lancou, présidente de l’Association Harkis et Droits de l¹Homme .
↑ Voir le journal Le Monde du 31 mars 2007 et le discours du 31 mars 2007 de Nicolas Sarkozy, Candidat à la Présidence de la République [archive] à l’occasion de sa rencontre avec les représentants de la communauté Harkis, à Paris, le samedi 31 mars 2007.
↑ Loi n°2012-326 [archive]
↑ Le Comité national de liaison des harkis (CNLH) a déposé une plainte contre la France « pour crime contre l’humanité ».Selon Boussad Azni, son président,  : « En livrant les harkis, réfugiés en métropole, la France savait pertinemment qu’ils seraient massacrés… ». L’association Justice Information Réparation pour les harkis (AJIR), très active lorsque Mohand Hamoumou en était président, cherche à faire connaître l’histoire des harkis et convaincre les décideurs politiques de passer de l’assistanat à la réparation matérielle et morale puis à la pleine intégration politique Voir les objectifs sur le site de l’association AJIR [archive]. L’association Harkis et droits de l’Homme, co-fondée par Fatima Besnaci-Lancou, a pour but de mettre en œuvre tout travail d’histoire et de mémoire, sous l’angle des droits de l’homme, pour faire connaître l’histoire des harkis Voir les statuts de l’association sur le site de l’association harkis et droits de l‘Homme [archive]. Le Comité Harkis et Vérité, présidé par Charles Tamazount, travaille plus particulièrement sur les questions juridiques. Voir la page d’accueil du Comité Harkis et vérité [archive]. Ces associations travaillent pour que soit reconnue officiellement la responsabilité de la France dans la situation qui a été faite aux harkis.
↑ Voir le journal Le Monde du 11 juillet 2000. .
Voir aussi
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Harki, sur Wikiquote
Bibliographie
Histoire
Fatima Besnaci-Lancou, Benoit Falaize et Gilles Manceron (dir.), Les harkis, Histoire, mémoire et transmission, préface de Philippe Joutard, Ed. de l’Atelier, septembre 2010, (ISBN 978-2-7082-4117-6)1.
Besnaci-Lancou (Fatima), Manceron(Gilles) (dir.), Les harkis dans la colonisation et ses suites, préface de Jean Lacouture, Ed. de l’Atelier, février 2008, 224 p. (ISBN 978-2-7082-3990-6).
Fatima Besnaci-Lancou et Abderahmen Moumen, Les harkis, éd. Le cavalier bleu, collection Idées reçues, août 2008, (ISBN 978-2-84670-208-9).
Isabelle Clarke, Daniel Costelle et Mickaël Gamrasni, La blessure, la tragédie des harkis, Ed. Acropole, septembre 2010, (ISBN 978-2-7357-0338-8).
Tom Charbit, Les harkis, Edition La découverte, Collection Repères, mars 2006, (ISBN 978-2-7071-4774-5).
(en)Vincent Crapanzano, The Harkis, the wound that never heals (Les harkis, la plaie qui ne guérit jamais), éd. University of Chicago Press, juillet 2011, (ISBN 978-0-22611-876-5). À ce jour, seule l’édition en anglais est disponible.
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Jean-Jacques Jordi, La Réécriture de l’Histoire, actes du colloque du Centre universitaire méditerranéen de Nice, 1998.
Mohand Hamoumou, Et ils sont devenus harkis, éd. Fayard, 1994 (réédité en 2001, épuisé), (ISBN 978-2-213-03076-0).
Mohand Hamoumou et Jean-Jacques Jordi, Les Harkis, une mémoire enfouie, Autrement, 1999, (ISBN 978-2-86260-866-2).
Elise Langelier, La situation juridique des Harkis (1962-2007), préface d’Emmanuel Aubin, éd. de l’Université de Poitiers, collection de la Faculté de Droit et des Sciences sociales de Poitiers, décembre 2009, (ISBN 978-2-275-02825-5).
Abderahmen Moumen, Entre histoire et mémoire, les rapatriés d’Algérie, Dictionnaire bibliographique, Éditions Jacques Gandini, mars 2003, (ISBN 978-2-906431-63-8).
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Rosella Spina, Enfants de harkis et enfants d’émigrés. Parcours croisés, identité à recoudre, éd.Karthala, 2012, (ISBN 978-2-8111-0607-2).
Ouvrage collectif, Harkis 1962-2012. Les mythes et les faits, Revue Les Temps Modernes, novembre – décembre 211, n° 666, (ISBN 978-2-0701-3646-9).
Témoignages et romans
Fatima Besnaci-Lancou, Fille de harki, préface de Jean Daniel et Jean Lacouture, éd. de l’Atelier, seconde édition septembre 2005, (ISBN 978-2-7082-3834-3).
Fatima Besnaci-Lancou, Nos mères, paroles blessées, une autre histoire de harkis, préface de Claude Liauzu, Ed. Zellige, septembre 2006, (ISBN 978-2-914773-07-2).
Fatima Besnaci-Lancou, Treize chibanis harkis, préface de Gilles Manceron, Ed. Tirésias, novembre 2006, (ISBN 978-2-915293-39-5).
Fatima Besnaci-Lancou (dir.), Des vies – 62 enfants de harkis racontent, préface de Boris Cyrulnik, éd. de l’Atelier, février 2010, (ISBN 978-2-7082-4108-4).
Farid Boudjellal, Le cousin harki, éd. Futuropolis, mars 2012, (ISBN 978-2-7548-0241-3) (bande dessinée).
Daniel Blancou, Retour à Saint-Laurent-des-arabes, éd. Delcourt, Paris, mars 2012, (ISBN 978-2-7560-2420-2)2.
Hacène Rabah Bouguerra, La forfaiture du corbeau, roman, éd. Bénévent, 2011, (ISBN 978-2-7563-2264-3).
Nordine Boulhais, Histoire des harkis du Nord de la France, éd. L’Harmattan, essai, septembre 2005.
Nordine Boulhais, Des Harkis berbères de l’Aurès au Nord de la France, éd. Presses universitaires du Septentrion, étude, septembre 2001.
Karim Brazi, Le vilain petit Berbère, roman, septembre 2007, (ISBN 978-2-7480-3676-3).
Jacques Duquesne, Pour comprendre la guerre d’Algérie, éd. Perrin, 2001.
Maurice Faivre, L’Histoire des harkis, Guerres mondiales et conflits contemporains, janvier 2002.
Kader Hamiche, Manifeste d’un fils de Harki fier de l’être, Édité à compte d’auteur, mai 2007.
Messaoud Kafi, De berger à harki, préface de Fatima Besnaci-Lancou, édité à compte d’auteur, septembre 2009, (ISBN 978-2-7466-1291-4).
Dalila Kerchouche, Mon père, ce harki, éd. du Seuil, septembre 2003, (ISBN 978020563390).
Dalila Kerchouche, Leïla, avoir 17 ans dans un camp de harkis, éd. du Seuil, octobre 2006.
Paulette Péju, Ratonnades à Paris, précédé de Les Harkis à Paris, préface de Pierre Vidal-Naquet Postface de François Maspero éd. La découverte.
Brahim Sadouni, Destin de Harki, éd.Cosmopole,1er octobre 2002.
Brahim Sadouni, Une blessure profonde, éditions Frédéric Serre, mai 2011, 215 pages.
Saliha Telali, Les enfants de harkis : entre silence et assimilation subie, éd. L’Harmattan, mai 2009.
Taouès Titraoui et Bernard Coll, Le Livre des Harkis, éd. Jeune Pied-Noir – BP 4 – 91570 Bièvres.
André Wormser, Pour l’honneur des harkis, 1 an de combats, 45 années de lutte, éd. Sillages, mars 2009.
Pièces de théâtre
Christophe Botti, Frères du bled, Alna éditeur 2005, création à la Scène Watteau de Nogent-sur-Marne en 2005.
Dalila Kerchouche, Enfants de harki, adapté de 2 textes de l’auteur.
Filmographie
La Guerre d’Algérie, (documentaire, 1972), de Yves Courrière et Philippe Monnier.
Harkis : des Français entièrement à part ?, (documentaire, 2003), de Jean-Charles Deniau
Le choix de mon père, (documentaire, 2008), réalisé par Rabah Zanoun, (durée : 52 min), coproduction ERE Production – France 3 Lorraine Champagne Ardenne.
Harkis (2006), téléfilm de Alain Tasma pour France 2 sur un scénario de Dalila Kerchouche et Arnaud Malherbe.
Amère patrie (documentaire, 2006), diffusé sur France 5, co-écrit par Dalila Kerchouche et Manuel Gasquet.
Les amandiers de l’histoire (2003), documentaire de Jaco Bidermann et Valentin Lagard.
Des pleins de vide (documentaire, 2005), réalisation Nicolas Strauss.
Les jardiniers de la rue des Martyrs, (documentaire, 2003), réalisation Leïla Habchi et Benoît Prin.
La Trahison, un film de Philippe Faucon (2005).
La blessure, la tragédie des harkis, (documentaire, 2010), réalisation Isabelle Clarke et Daniel Costelle, diffusé sur France 3 le 20/09/2010, disponible en DVD (location ou achat par le site videos de France television http://www.francetvod.fr).
L’Adieu, téléfilm de François Luciani (2002).
La harka, de José Jornet et Alain de Brock (1986).
Passé sous silence (documentaire, 2001), de Sofia et Malik Saa.
Portraits d’unions, 42 ans après… (documentaire, 2004), de Rachid Merabet et Ali Tebib.
Art
Treize Chibanis Harkis, 62 tableaux d’art de Serge Vollin, textes de Fatima Besnaci-Lancou, Mémorial de Rivesaltes – conseil général des Pyrénées-Orientales.
Articles connexes
Force de police auxiliaire (guerre d’Algérie)
Liens externes
Quelques textes, principalement d’origine législative, (lois, décrets,,..) en rapport avec la situation des harkis ou le contexte environnant
Témoignage du Bachaga Saïd Boualam (FAF) : partie 1 et partie 2
Abderahmen Moumen (historien) : Une Brève histoire des harkis, Les Harkis : un imbroglio sémantique
Notes et références des annexes
↑ Extrait du Bilan historiographique de la guerre d’Algérie, des années 2000 à aujourd’hui (Raphaëlle Branche, Etudes de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), 2011, page 36): « (Ce) livre articule explicitement histoire, mémoire et transmission et offre aux lecteurs un tableau des dernières avancées historiographiques sur le sujet en abordant les points essentiels : l’engagement des harkis ; les tactiques et stratégies françaises dans le recours à ce type de force ; la question de leur abandon enfin ».
↑ Il s’agit d’une BD : les parents de l’auteur, jeunes instituteurs nommés à Saint-Maurice-l’Ardoise en 1967, découvrent les conditions de vie des harkis dans les camps militaires.
  • ​De 1830 au 1er novembre 1954
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De 1830 au 1er novembre 1954

 1830 (31 janvier), le Conseil des ministres français décide d'organiser un débarquement en Algérie, alors sous régence ottomane. Le corps expéditionnaire embarque à Toulon le 11 mai, les troupes françaises le 14 juin, à Sidi Ferruch. Le dey (régent) capitule le 5 juillet.

  La guerre de conquête sera longue et brutale. A Paris, les partisans de l'occupation restreinte et ceux de l'occupation totale s'affrontent. La France connaîtra une forte résistance des tribus et d’incessantes rébellions jusqu'en 1870.

  1834: une ordonnance royale nomme un gouverneur général pour administrer les «possessions françaises».

  Le général Desmichel conclut un traité avec Abd El-Kader. En échange de la reconnaissance de la souveraineté de la France par ce dernier, Paris l'accepte en tant que souverain «émir des croyants».

  1837: traité de la Tafna conclu entre le général Thomas Bugeaud et l'émir Abd El-Kader. La France lui abandonne les deux tiers de l’Algérie, ne conservant que deux enclaves autour d’Oran et d’Alger. Abd El-Kader édifie un Etat et appelle à la guerre sainte contre les envahisseurs.

  1839: Abd El-Kader déclare la guerre à la France.

  1841: Louis Philippe nomme le général Bugeaud gouverneur général à Alger. Il a pour mission d'occuper tout le territoire de l'ancienne régence ottomane.

  1847: reddition d’Abd El-Kader. Des révoltes sporadiques agitent toujours l’Algérie.

  1848: la deuxième République fait de l’Algérie une partie intégrante du territoire français.

  1864: la confédération tribale des Ouled Sidi-Cheikh lance une insurrection.

  1865: Napoléon III fait publier des senatus-consultes protégeant la propriété collective des tribus et donnant le droit à la naturalisation des musulmans. Farouchement opposés à cette politique, les colons parviendront à la mettre en échec avec l’effondrement de l’Empire.

  1867: la famine fait 500 000 victimes.

  1870: troisième République. L’Algérie ne dépend plus du ministère des Colonies mais de celui de l'Intérieur. Elle est divisée en trois départements. 

  Les décrets Crémieux confèrent la qualité de citoyen français aux juifs d'Algérie.

  1871: insurrection d'El Mokrani, en Kabylie, contre la confiscation des terres.

  1881: le code de l’indigénat fait des musulmans des citoyens de seconde zone.

  1889: une loi impose la nationalité française à tous les descendants d'Européens qui se trouvent sur place.

  1911: les musulmans sont astreints au service militaire. 25 000 soldats musulmans tomberont sur le champ de bataille durant la guerre de 14-18.

  1919: une timide réforme offre une représentation élue à un plus grand nombre de musulmans.

  1926: fondation, à Paris, de l’Etoile nord-africaine, dirigée par Messali Hadj. Son objectif: l’indépendance de l’Algérie. Accusée de propagande subversive, elle est interdite en 1929.

  1936: fondation du Congrès musulman algérien, dans le cadre du Front populaire.

  Le projet Blum-Viollette, visant à accorder la pleine citoyenneté à une élite de 21 000 musulmans francisée, est retiré sous la pression des colons.

  1937: reconstituée en 1933, l’Etoile nord-africaine est à nouveau dissoute. Messali Hadj fonde, à Alger, le Parti du peuple algérien.

  1938: Ferhat Abbas fonde l’Union populaire algérienne, qui revendique l’accession des musulmans à la citoyenneté française.

  1939: dissolution des partis politiques ; arrestation des dirigeants nationalistes.

  1940 : Vichy. Le décret Crémieux est annulé.

  1942: débarquement anglo-américain à Alger.

  1943: le Manifeste du peuple algérien, présenté aux Alliés par Ferhat Abbas, réclame l'égalité entre les communautés musulmane et européenne.


  8 mai 1945 : 
La répression d’émeutes dans le Constantinois, à l’occasion de la Libération, fait 45 000 morts selon les nationalistes algériens. L'ordre est rétabli mais le fossé entre les deux communautés se creuse davantage en dépit de la volonté du gouvernement français de doter l'Algérie d'institutions démocratiques. Des projets d'insurrection couvent chez les nationalistes algériens tandis que la présence de la France est fortement contestée en Tunisie et au Maroc.

  1946: Ferhat Abbas crée l'Union démocrate du manifeste algérien (UDMA).

  Messali Hadj crée le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD)

  
1947: LAlgérie devient un département français, doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière, avec une assemblée algérienne chargée de gérer, en accord avec le gouverneur général, les intérêts propres de l'Algérie. Elle est dotée d'un nouveau statut, qui prévoit notamment une assemblée paritaire de 120 membre (60 pour le collège des Français, 60 pour le collège des musulmans). 

  Le MTLD crée une organisation secrète (OS), armée d’un millier d’hommes prêts à la lutte armée. Démantelée en 1950, elle sera reconstituée en 1953.

  1948: à la veille des élections à l’Assemblée algérienne, les deux tiers des candidats du MTLD sont emprisonnés. Grâce à cette fraude, les sièges du second collège échoient à des inconnus.

  1952 : Le Front d'unité et d'action nord-africain qui réunit les tendances nationalistes des trois pays est crée. On note des actions de guérilla en Tunisie qui conduiront le gouvernement français à lui accorder l'autonomie interne en 1954. Au Maroc, le mouvement nationaliste s'est amplifié à la faveur de la seconde guerre mondiale. Il est également en proie au terrorisme.

  
1953: les partisans de Messali Hadj sont écartés du MTLD.

  
Printemps 1954: création du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA).

  27 juin 1954, des troubles sont signalés dans les Aurès.

  
1er novembre 1954: devenu FLN (Front de libération nationale), le CRUA déclenche la révolution algérienne.
​1954

  Mars - D'anciens militants de l'OS créent le Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action ( CRUA) composé de neuf membres: Mostefa Ben Boulaid, Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M'hidi, Mourad Didouche, Krim Belkacem, et Rabah Bitat pour l'intérieur, et Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider pour la délégation extérieure.

  Octobre - Création du Front de Libération Nationale (FLN) qui fixe le déclenchement de la lutte armée au 1er novembre 1954

  Octobre 31 - Novembre 1 -  début de la guerre d'Algérie: 70 attentats, 7 morts dont l'instituteur Guy Monnerot (23 ans) Janine (21 ans), sa femme, laissée pour morte (elle mourra le 10-11-1994 à 61 ans) et le caïd Hadj Saddok lors de l'attaque, dans les gorges de Tighanimine, du car de Biskra à Arris (à la borne Arris 18 km) ; le FLN dispose d'environ 350 hommes en armes dans les Aurès, 420 en Kabylie, 50 à 60 en Algérois et Oranie.

  Novembre 1 - Série d'attentas- attaques de casernes et postes militaires, incendies attaques de fermes, jets d'engins explosifs, ...- à travers différentes régions du territoire
  -Mort de Ramdane Benabdelmalek Adjoint de Ben M'hidi en Zone V, Benabdelmalek, ancien membre de l'Organisation Speciale (OS) était l'un des 22 à la réunion du Clos Salembier (juillet 1954). Il fut tué dans la nuit du 1er Novembre, non loin de Cassaigne, à Bosquet, qui prendra son nom après l'indépendance, devenant ainsi le premier martyr militaire de la révolution. Il était originaire de Constantine et, pour échapper aux recherches de la police, avait émigré en Oranie à l'instar de son chef Ben M'hidi et de Souidani Boudjemaa, originaires l'un de Biskra, l'autre de Guelma.

  Novembre 1 - Proclamation du FLN, au peuple algérien et aux militants de la cause nationale, fixant les objectifs de la lutte armée pour l'indépendance nationale par la restauration de l'Etat algérien souverain.

  Novembre 2 - Arrestation de nombreux militants et dirigeant MTLD.

  Novembre 3 - Roger Léonard déclare: “le mot d'ordre est venu de l'étranger”.

  Novembre 5: Suspention de “l'Algérie libre”, organe du MTLD. 
  Arrestation de membres du CRUA en Oranie.
  Le gouvernement français envoie des renforts militaires en Algérie.
  Accrochage dans la région de Souk-Ahras.  
  François Mitterrand déclare : “contre les séparatistes, ça ne peut être que la guerre”. 
  Dissolution du MTLD pour :”atteinte à l'intégrité du territoire national et à la République”.

  Novembre 7 -Perquisition aux siège d'organisations politiques et parapolitiques algérienne à Paris et en province. 

  Novembre 8 - Arrestation de Ahmed Zabana grièvement blessé, Responsable de groupe dans l'Organisation Speciale(OS). Il fut arrêté en 1950 et libéré en mai 1953. Étant soudeur, à Sidi-Bel-Abbes, il acquit des connaissances en matière de fabrication de bombes artisanales. Sous les ordres de Ben M'hidi, il organise un groupe d'action et, le 1er novembre, attaquera la maison forestière de St Lucien dont il abattit le gardien. Lors d'un accrochage dans la région de St Denis du Sig, il fut blessé et fait prisonnier. Jugé par le Tribunal militaire d'Alger, le 3 mai 1956, et condamnéà mort, il fut guillotiné à Barberousse le 19 juin 1956. 
  Arrestation de Moulay Merbah à Alger.

  Novembre 12 - Mendès France Président du Conseil déclare : " L'Algérie, c'est la France. On ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre l'intégrité de la République ".

  Novembre 12 - Accrochage en Kabylie.

  Novembre 13 – Pierre Mendès-France, premier minister, déclare à l’Assemblée Nationale que l’Algérie est française depuis longtemps et que la secession est inconcevable.

  Novembre 15 - Première intervention de l'aviation dans les Aurès.

  Novembre 20 - Mort de Badji Mokhtar, militant MTLD dès 1939. Il est élu au conseil municipal de Souk-Ahras en 1947, tout en étant responsable de la section de l'OS. Arrêté en 1950, il fut condamné à 3 ans de prison. Après sa libération en 1954, il participe à la réunion des 22. Didouche Mourad lui confia la zone frontière entre Souk-Ahras et la mer, qu'il dirigea jusqu'au 19 Novembre 1954 où il fut tué dans un accrochage avec les forces françaises dans la région de Medjez-Sfa, à la ferme Dali.

  Novembre 21 - -Déclaration de François Mitterrand au “Parisien Libéré” : “Le mouvement lancé par les émeutiers n'a pas atteint son but. Il a étédéclenché trop tôt, car cette opération devait être lancée en janvier prochain. Nous le savions et avions pris toutes nos précautions”.

  Novembre 23 - Le gouvernement français accorde une aide de 34 milliards au Maroc et à la Tunisie.

  Novembre 24 - M. Temple, ministre français de la guerre, déclare : “les cadres de l'Indochine seront affectés à l'encadrement des Goums en Algérie.
  François Mitterrand, ministre de l'Intérieur, prône le recours à la force.

  Novembre 26 - Voyage de François Mitterrand en Algérie : “jusqu'au 26 novembre, il y eu 528 terroristes arrêtes, 60 % viennent du MTLD”.

  Novembre 29 - Mort de Grine Belkacem.
  Evacuation du douar Ichmoul dans la région d'Arris, après de violents combats.

  Décembre - Messali Hadj fonde le MNA (Mouvement nationaliste algerien).

  
Décembre 7 - François Mitterrand déclare à l'assemblée de l'union Française : “Le MTLD est l'ennemi à abattre. Le gouvernement appliquera la loi sans pitié ; il n'y a pas de nuance à observer”.

  Décembre 8 - R. Léonard déclare à Paris-Presse : “Le Gouverneur général estime à 400 le nombre des hommes résolus qui sévissent dans l'Aurès et croit que l'anéantissement de la bande de Grine Belkacem va très sérieusement réduire les provocations.

  Décembre 10 - Le premier ministre libyen demande au gouvernement français de retirer ses troupes du Fezzan.

  Décembre 20 - Opération de grande envergure dans la région de l'Ouenza avec 12 000 soldats.

  Décembre 22 - Perquisition aux domiciles d'anciens membres du MTLD en France et en Algérie (208 perquisitions, 142 arrestations ).
  Huit adjoints au maire d'Alger et membres du MTLD sont arrêté s. Il s'agit de Abdelhamid Ali, Mustapha Bouchakour, Mohamed Meftoul, Messaoud Zitouni, Zerargui Tahar, Abdelkader Amrani, Abdelkader Doumene et Benzirag.
  Les autorites francaises étaient convaincues que le MTLD était seul capable de déclencher un mouvement insurrectionnel. Arrestation de dirigeants du MTLD. Messali Hadj crée le MNA ( Mouvement National Algérien).

  Décembre 23 - Encerclement de la région de Souk-Ahras. Opération Violette avec 4 000 soldats dans le Sud de l'Aurès.

  Décembre 26 - Opération dans le djebel Ichmoul.

  Décembre 30 - Opération Aloes en Grande Kabylie.
  Dépot de dossiers de torture auprès du procureur Général a Alger.
​1955

  Janvier - Boudiaf charge Tarbaiche d'organiser la Fédération de France du FLN.

  Janvier 18 - Mort de Didouche Mourad chef de la zone 2 (wilaya II) dans un accrochage avec les unités parachutistes du colonel Ducourneau, à Oued-Boukarkour, près de Smendou. Il était membre du Comité des 22 et l'un des principaux fondateurs du FLN. 

  Janvier 18 – février 24 - Opération Véronique dans le Djebel Ahmar Kheddou (Aurès) avec 5 000 soldats. Neuf morts du côté du FLN. 

  Janvier 20 - Jacques Chevallier, nommé ministre de la défense après le remaniement opéré par Mendès-France.

  Janvier 23 - Opération Violette dans l'Aurès, prolongement de l'opération Véronique, avec 3 300 soldats, dirigée par le colonel Millet.
 Janvier 26 - Jacques Soustelle (1912-1990) est nommé gouverneur général.en Algérie.

  Février 5 – le gouvernement Pierre Mendès-France est renversé. Considéré par les ultras d'Algérie, comme le liquidateur de l'Indochine, de la Tunisie et du Maroc.

  Février 10 - Réunion au Caire entre Ben Bella, Khider, Ait Ahmed, Boudiaf et Mezghana (Messaliste) qui aboutit à une déclaration commune annonçant la création du FLN.
  Adhésion de Abane Ramdane au FLN, Il devient d'abord conseiller politique à la  zone 4 (future Wilaya. IV). Abane Ramdane s'imposera comme le théoricien de la révolution. Rompant avec Messali et ses fidèles partisans, il oeuvra au ralliement des autres partis et formations algériennnes au FLN. Mais c'est surtout au Congrès de la Soummam qu'il montrera ses qualités politique et une grande capacité d'organisateur.

  Février 11 – Gouvernement d'Edgar Faure. Jacques Soustelle est gouverneur de l’Algérie.

  Février 11 - Ben Boulaid, chef de la zone 1 (future wilaya I) est fait prisonnier à la frontière algéro-libyenne. Il est incarcéré d'abord en Tunisie avant d'etre transféré à la prison de Constantine d'où il s'évade.

  Février 12 - Jaques Soustelle, le nouveau Gouverneur général arrive à Alger.

  Février 23 - Second ministère Edgar Faure.

  Mars – Soustelle demande au gouvernement le droit s’adapter la législation aux conditions de la guerre qu’on appelait “maintien de l’ordre”.

  Mars 3 - La consultation électorale prévue pour mi-mars est ajournée pour le Sud et le Sud-Est constantinois.

  Mars 15 - Bourgès-Maunoury, ministre de l'Intérieur, annonce au conseil des ministre que d'importantes mesures militaires allaient être proposées au Conseil supérieur de la Défense nationale : un état d'exception ou d'urgence.
  Soustelle, Gouverneur général, est attendu à Paris, pour en discuter avec le ministre de l'Intérieur.

  Mars 22 - L'état d'urgence en Algérie, approuvé par le Conseil des ministres, est déposé le même jour à l'Assemblée nationale française, le gouvernement délimitera par décret les territoires où l'état d'urgence sera appliqué. Les nouvelles mesures et dispositions permetront de soumettre dans certains cas les crimes et délits à la juridiction  militaire.

  Mars 23 - Arrestation de Rabah Bitat, le chef de la zone de l'Algérois (future Wilaya 4). C'est le troisième "pères de la révoluion", après Didouche et Ben Boulaid, qui est éliminé depuis le début de l'Insurrection. Il avait été dénoncé par l'adjudant Slimane dit Djoudène. Djoudène était membre du MTLD. Il était le responsable du parti à Bouira et bénéficiait de la confiance des dirigeants du FLN, Il était en même temps un "indicateur" de l'administration française. C'est ainsi qu'il atttira Bitat dans un guet-apens sous prétexte de lui remettre un message de la délégation FLN  extérieure.

  Mars 28 - Soustelle rencontre des personnalités politiques algériennes tels que Ferhat Abbas pour l'UDMA, Tewfik el Madani et Kheireddine, pour les Oulema.

  Mars 30 - Sur demande de Soustelle, dix huit officiers des affaires indigènes du Maroc arrivent en Algérie, sous le commandement du lieutenant-colonel Verlier. Ils seront envoyés en mission dans les Aurès.

  Mars 31 - Promulgation de l'état d'urgence en Algérie. (Aurès, Kabylie). l’Assemblée Nationale accroît les pouvoirs de l’armée et autorise le “déplacement” des populations “contaminées” dans des camps de regroupement. Le premier camp ouvert à Khenchela groupera cent soixante personnes. Bientôt, ce sera des centaine de milliers de personnes qu’on arrachera à leurs terres.

  Avril 1 - L'état d'urgence pour une période de six mois, en Algérie, voté à l'Assemblée nationale par 379 voix contre 219 entre immédiatement en application.

  Avril 4 - Décret fixant l'application de l'état d'urgence aux régions aurèsienne, constantinoise et kabyle qui englobent environ un million et demi de personnes.

  Avril 13 - Edgare Faure, président du Conseil déclare : “Il n'est pas normal qu'un pays (la Libye) qui doit son indépendance à l'initiative américaine, entretienne sur son territoire, près des frontières orientales de la Tunisie, des camps où l'on forme des hommes pour la guerre de guerilla, pour des raids et des assassinats”. Cette déclaration avait pour but principal de susciter la réaction des pays membres de l'OTAN et surtout celle des Américains et pour préparer le terrain à utiliser les forces françaises de l'OTAN dans la guerre d'Algérie. François Mitterand l'avait explicité dans sa déclaration au Parisien libéré, le 21 novembre 1954.

  Avril 17 - Conférence afro-asiatique de Bandung. Apparition du bloc des «non-alignés». le F.L.N. vient d’être reconnu officiellement à la Conférence de Bandung par les nations non-alignées.

  Avril 23 - Résolution en faveur des pays maghébins, à la Conférence de Bandung. Grâce au soutien de Nasser, une délégation algérienne, où figuraient M. Yazid et Ait Ahmed, fut admise à la conférence. Ce fut la premiere assise à laquelle participait le FLN.
  Application de la censure en vertu de l'état d'urgence.

  Avril 24/25 - Soustelle, accompagné du préfet de Constantine M. Dupuch et du général Cherriere, se rend à Paris pour discuter de la situation en Algérie et surtout de celle de l'Aurès, avec le ministre de l'intérieur et les membres du Gouvernement. À la suite des entretiens Edgare Faure - Soustelle, il fut décidé la création d'un commandement dans la zone d'urgence du Constantinois, sous l'autorité et la responsabilité du préfet. Un officier général sera chargé de la direction de toutes les opérations civiles et militaires, à compter du 1er mai 1955.
  Communiqué du Gouvernement général relatif à la résolution de Bandung. Le Gouvernement général proteste contre la résolution de Bandung sur le droit de l'indépendance de la Tunisie, du Maroc, et de l'Algérie qui signifie une ingérence dans les affaires intérieures francaises. Le communiqué insiste sur l'attitude de certains pays du groupe afro-asiatique qui abritent et entrainent des hommes du FLN. .

  Avril 28 - L'état d'urgence est étendu aux communes de Biskra et d'El-Oued.
  Dans la zone d'urgence, les réunions publiques sont interdites dans la région de Batna et dans les communes mixtes de Tébessa. Le général Parlange, chef de la région d'Agadir, est nommé Commandant unique dans l'Aures.

  Avril 29 - Rencontre De Gaulle-Edgar Faure à l'hotel La Peyrouse à Paris où ils s'entretiennent de la situation en Algérie.

  Avril 30 - Un groupe de combattants ALN attaque et désarme un goum dans la région de Philippeville.

  Mai - Les effectifs de l'armée française en Algérie sont portés à 100 000 hommes.

  Mai 11 - Le gouvernement d'Edgar Faure décide de neutraliser les principaux chefs FLN. Le SDECE lance la mission Hors-Jeu entretenant le mythe de la " Main rouge " (contre-terroristes autonomes s'en prenant au FLN).

  Mai 16 - Effectifs militaires portés à 100 000 hommes.
  L'Assemblée générale de l'ONU vote l'inscription de l'affaire algérienne à l'ordre du jour.

  Mai 19 - Début du mouvement des rappelés en France.

  Juillet - Le général Lorillot commandant de la 10e Région militaire (en mars 1956, Commandant suprême interarmées).

  Juillet - Congrès constitutif de l'Union Générale des Étudiants Musulmans Algériens ( UGEMA). Les centralistes du MTLD ( membres du comité central) rejoignent le FLN.

  Aout 20 -  Insurrection généralisée de la wilaya 2 (Nord-Constantinois) avec Zighout Youssef: 39 localités attaquées à midi (171 civils français égorgés, dont 1/3 d'enfants, notamment à El-Halia, 35 morts) ; représailles : 1 273 musulmans exécutés.

  Aout 24/30 -  Rappel des 60 000 disponibles.

  Aout 30 - État d'urgence pour toute l'Algérie.

  Septembre - Première manifestation des appelés du contingent. 
  Transfert en Algérie de centaines de travailleurs algériens arrêtés en France.
  L'hebdomadaire "France Observateur" publie un reportage réalisé dans les maquis par Robert Barrat qui révèle les conditions politiques exigées par le FLN pour un cessez-le feu. Le journal est saisi et R..Barrat arrêté. 
  Inscription de la question algérienne à la 10ème Assemblée Générale de l'ONU.
  Grève des commerçants à Alger à la veille de l'ouverture de la cession de l'ONU.
  Le FLN dénonce la tenue des élections en Algérie. Les élus de l'UDMA se démettent de leurs mandats électifs et se prononcent pour "une république algérienne démocratique et sociale". Les élus du MTLD encore libres se retirent des conseils municipaux.

  Septembre 12 - Interdiction du Parti Communiste Algérien.

  Septembre 30 – La question algérienne est inscrite à l’ordre du jour de l’Organisation des Nations Unies.

  Novembre – L'Assemblée Nationale vota la dissolution du gouvernement Edgar Faure.
  Indépendence du Maroc.
  Création des SAS (Sections administratives spécialisées).

  Novembre 6 - Le sultan du Maroc Mohammed Ben Youssef signe à Paris, le 6 novembre 1955, avec le gouvernement français la déclaration d'indépendance du Maroc. Ce qui pour le maréchal Lyautey semblait s'inscrire dans le sens de l'Histoire dès 1920.

  Décembre 21 - Ralliement de Kerbadou Ali avec 500 hommes.(Aurès).

  Décembre 29 - L'Express reproduit des photographies de l'exécution illégale d'un rebelle algérien par un gendarme auxiliaire français, en août 1955.
​1956

  1956 -  Face à la généralisation de la rébellion, la France engage le contingent en Algérie. 
  En avril, les hommes ayant accompli la durée légale (18 mois) de leur service militaire actif sont rappelés ou maintenus sous les drapeaux. Près de 2500 officiers de réserve sont également rappelés.

Janvier - L'UDMA de Ferhat Abbas rejoint le FLN. 
  Les Oulémas exigent "la libre existence de la Nation Algérienne, son Gouvernement National, son Assemblée Souveraine". 
  Le comité d'action des intellectuels contre la poursuite de la guerre organise un meeting avec J. Amrouche, R. Barrat, A. Césaire, J.P. Sartre…"Que la France reconnaisse le fait algérien…l'exigence d'un peuple à devenir officiellement une Nation".
  Janvier 2 - Le Front Républicain composé de socialistes et de républicains gagne les élections.
  Janvier 12 - Décrets sur pouvoirs spéciaux.

  Janvier 20 - Manifestations violentes à Tlemcen.
  Février - Déclaration du FLN au journal "Le Monde": propositions pour un cessez-le-feu.
  Guy Mollet est accueilli à Alger par des manifestations d'hostilité des européens d'Algérie. Il déclare que "la France doit rester en Algérie et elle y restera". Le général Catroux, ministre résidant en Algérie démissionne, Robert Lacoste le remplace.
  Les Oulémas rejoignirent le FLN qui rejette le MNA et toute tentative de division des rangs des combattants pour l'indépendance.
  Création de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) avec à sa tête Aïssat Idir.
  Février 1 – L'Assemblée Nationale investi le gouvernement Guy Mollet, premier ministre. George Catroux ministre resident en Algérie. Il n’y mettra jamais les pieds. Guy Mollet lui demande de démissionner quand Guy Mollet avait reçu des tomates sur la gueule à Alger..
  Février 2 - Jacques Soustelle quitte Alger.
 Février 6 - Alger. Manifestation des ultras et jets de tomates des Européens contre Guy Mollet (PM) qui demande par téléphone au général Catroux de démissionner (nommé ministre résident depuis 8 jours mais encore en métropole)..
  Février 7 - Le général Catroux est remplacé par Robert Lacoste (1898-1989, socialiste).
  Février 9 – Robert Lacoste est nommé minister résident en Algérie par Guy Mollet.
  Février 14 – UGTA créée sous l'égide du MNA.
  Février 21 - Ferhat Abbas et Ahmed Francis passent en France.
  Février 16 – Le décret 55-196 stipule que Robert Lacoste devient “dépositaire des pouvoirs du gouvernement de la République française en Algérie”.
  Février 24 -  Naissance de l'Union générale des travailleurs algeriens. (ugta).
  Mars/Avril: Décrets qui approuvent un accroissement des actions militaires et rappel des reservistes. L’Algérie fut divisée en 3 zones: une “zone d’opérations”, une “zone de pacification” et une “zone interdite”.
  Mars 2 - Indépendance du Maroc.
  Mars 9 - Paris, manifestation d'Algériens contre le vote des pouvoirs spéciaux (6 morts).
  Mars 11 - 455 voix (communistes compris) contre 76 (poujadistes et droite) votent les pouvoirs spéciaux pour le gouvernement. Le Parlement adopte une loi sur les “pouvoirs spéciaux” (455 voix contre 76). Cette loi suspend, entre autres, presque toutes les garanties des libertés individuelles en Algérie.
  Mars 16 – Il est promulgué une loi, autorisant le gouvernement à mettre en oeuvre en Algérie un programme d’excéption économique, de progress social et de réformes administratives et l’habilitant à prendre des measures exceptionnelles en vue du rétablissement de l’ordre et de la protection des personnes et des biens et de la sauvegarde du territoire.
  Mars 16 - Attentats du FLN contre des civils à Alger. Quatre jours après l’adoption des “pouvoirs spéciaux” le F.L.N. lance une série d’attentats. Robert Lacoste impose un couvre feu sur Alger. L’opinion publique française réchigne à l’extension du service militaire qui passe à vingt huit mois.
  Mars 20 – Indépendence de la Tunisie.
  Avril 4 - L'aspirant communiste Henri-François Maillot déserte en livrant des armes au FLN (tué le 2 juin).
  Avril 6 - La bataille du Djeurf.
  Avril 11 - Le service militaire porté à 27 mois, rappel de 70 000 disponibles.
  Avril 12 - L'Assemblée algérienne est dissoute, beaucoup de musulmans ayant démissionné.
  Avril - L'arrivée du contingent, échec de négociations secrètes.
  Avril 22 - Ferhat Abbas et le chef des Ouléma rallient le FLN au Caire.
  Pierre Mendès France, ministre d'Etat sans portefeuille, en désaccord avec la politique algérienne du gouvernement, démissionne.

  Mai - Quadrillage de l'Algérie.
  Mai 18 - Grève des étudiants.
  19 appelés français, arrivés depuis seulement une semaine, sont massacrés.

  Mai 19 - L'UGEMA lance un mot d'ordre de grève pour une durée illimitée et invite les étudiants et les intellectuels à rejoindre le FLN et l'ALN.
  Le FLN renouvelle son offre de paix dans le cadre d'une reconnaissance solennelle du droit à l'indépendance de l'Algérie et de l'exercice de la souveraineté nationale par l'ensemble du peuple algérien, sans distinction de race ni de religion.
  Mai 19: Le 18 mai, une embuscade tendue par le commando “Ali Khodja” dans la région de Palestro en wilaya 4 fait 20 morts chez les rappelés du 9ème R.I.C., encore dépourvus d'expérience dans la contre-guerilla.
  Juin 19 -  Exécutions de 2 membres du FLN ordonnées par les tribunaux (représailles: 49 colons tués) avant l'assaut de la Casbah par les Européens (70 musulmans tués).
  Juin 20/21 - Bombe à Alger.

  Juin 26 : Le 14ème R.C.P. de Toulouse débarque à Oran, mis au service du Corps d'Armée d'Alger en tant qu'unité d'intervention. Le général LORILLOT, commandant en Algérie, dispose au cours de l'été de près de 400 000 hommes.
  Juillet – Négociations secrètes entre M’Hamed Yazid et Abderahmane Kioune et Pierre Comin (SFIO)

  Juillet 5 - Grève générale des Algériens en France et dans le département d'Alger.
  Août 10 - Bombe « contre-terroriste » rue de Thèbes dans la casbah d'Alger.
  Août 20/Septembre 19 - Congrès du FLN à La Soummam (Kabylie); affirme la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur (rédacteur principal Abane Ramdane) ; la reconnaissance de l'indépendance est un préalable à l'ouverture de négociations ; désigne un Conseil national de la révolution qui désigne un comité de coordination et d'exécution de 5 membres.
  Le Congrès historique de la Soummam adopte la plate-forme du FLN qui définit les buts de la guerre, fixe les conditions du cessez-le-feu, des négociations de paix avec, comme seul et unique représentant du peuple algérien, le FLN; il élabore la stratégie de lutte armée pour l'indépendance, primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur, découpage du territoire National en six wilayas, désignation d'un Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) et d'un Comité de Coordination et d'Exécution (CCE).
  Septembre - 600 000 hommes en Algérie.
  Création de l'Union Générale des Commerçants Algériens (UGCA) qui préconise des négociations avec le FLN.
  Septembre 1/5 -  Les négociations secrètes échouent à Rome, la France ne voulant pas aller au-delà de la personnalité algérienne.
  Septembre 15 -  Contacts Yazid-Comin à Rome.
  Septembre 30 -  Attentat des cafés Milk Bar et Cafétéria.
  Octobre 2 -  Bataille du djebel Amour.
  Octobre 16  - L'Athos chargé d'armes tchèques est arraisonné au large d'Oran.
  Octobre 22 - L'avion d'Air Atlas conduisant de Rabat à Tunis Ben Bella, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider, Lacheraf, est détourné sur Alger ; ils sont prisonniers ; conséquences : plusieurs dizaines de Français tués à Meknès (Maroc) ; le roi du Maroc soutient le FLN. Les Français établissent un barrage à la frontière algéro-marocaine.
  Novembre 2/6 -  Expédition de Suez.
  Novembre 15 – La question algérienne est mise à l’ordre du jour à l’ONU.
  Décembre 1 -  Le général Salan (1899-1984), commandant supérieur interarmées, chef de la 10e région militaire, remplace Lorillot.

  Décembre 5 : Le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités en Algérie.

  Décembre 28 - Amédée Froger, maire de Boufarik, est assassiné (massacres d'Algériens le jour des obsèques).
  À la fin de 1956, avec 350,000 soldats français en Algérie, la guerre prit une tournure violente. La répression française avait forcé plusieurs milliers d’Algériens à prendre le maquis, en particulier les étudiants après leur grève de mars 1956. La plupart des élus algériens et des chefs de partis politiques, tel que Ferhat Abbas, qui n’avaient pas encore pris position, rejoignèrent le FLN.
​1957

 Janvier 1 - Le général Massu (né 5-5-1908). Commandant de la 10e division de parachutistes, chargé du maintien de l'ordre à Alger: début de la bataille d'Alger (gagnée en juillet).
  Janvier 7 – 8000 parachutistes arrivent à Alger avec une mission de police – bataille d’Alger.
  Janvier 9/10 – 2 explosions dans deux stades.
  Janvier 16 - Attentat au bazooka contre le bureau de Salan (le commadant Rodier est tué).
  Janvier 26 - Bombes dans 3 cafés : Otomatic, la Cafétéria, le Coq hardi (4 morts, 37 blessés).
  Janvier 28 - Grève générale décidée par le FLN, brisée par l'armée. Question algérienne débattue a l’ONU.
  Février 17 - Les chefs du CCE partent au Maroc et en Tunisie, Lebjaoui et Taleb à Paris.
  Février 23 - Labi Ben M'Hidi a été arrêté dans son refuge de la rue Claude-Debussy. Il sera tué par le general Ausseress.
  Février 25  - Départ le dimanche 24 février 1957 des membres du CCE, le Comitéde coordination et d’exécution du FLN. Krim Belkacem, Ben Khedda, Abane Ramdane, Saad Dahlab ont décidé de quitter la ville. Traqués depuis plusieurs jours les patrons de la Révolution doivent se rendre à l'évidence : leur securité n'est plus assurée.
  
  Février 26 - Le quotidien L'Humanité publie la lettre d'un soldat français qui dénonce l'utilisation de la torture par l'armée française en Algérie. Un mois plus tard, le général Jacques de La Bollardière demandera à être relevé de son commandement en Algérie pour protester contre la torture.

  Avril 4 - Djamila Bouhired (née 1935) est arrêtée. Elle est accusée d'avoir posé une bombe dans un café près de l'université d'Alger. Torturée, elle signe les aveux demandés. Son avocate, Gisèle Halimi (née en Tunisie) ameute les milieux intellectuels français (Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, dont l'appartement sera plastiqué en juin)... Elle sera transférée à Fresnes, à Pau puis à Lisieux et libérée, faute de preuves, en mai 1962.
  Avril 27 au 28 avril : Fn de Kobus et de son maquis, commencé en 1956.
  Mai : Affaire Ben Chérif (Ben Saidi).
  Mai 9 - Bataille de Collo.
  Mai 28 – Le gouvernement Guy Mollet est renversé. Il est remplacé par le gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury. Lacoste reste en Algérie.
  Massacre de Mechta Casbah, près de Melouza (douar pro-MNA) par le FLN (315 morts).
  Juin – Les attentats reprennent  (3-6 arrêts autobus : 5 morts, 10-6 casino de la Corniche : 11 morts), manifestations, incidents à Alger ; combats dans le  Constantinois. Congrès UGTA à Paris.
  Juin 15 - Bataille de Chéria.
  Juin 21 - Maurice Audin (assistant faculté des sciences d'Alger), arrêté 11-6, disparaît.
  Juillet - Omar Boudaoud responsable du FLN en France.
  Juillet 2 – John F. Kennedy, sénateur, déclare publiquement son support pour la résolution de l’ONU.
  Juillet 19 - Bataille de Bouzegza.
  Juillet 20 - ralliement de Si Chérif avec 300 hommes.
  Juillet 26 - Boussouf tue Abane Ramdane, attiré au Maroc.
  Juillet 29 - Bataille de Ferna.
  Août - Le CNRA se réunit au Caire, en session ordinaire, sous la présidence de Ferhat Abbas. D'importants changements sont apportés à la plate-forme de la Soummam:
  Elargissement du CCE aux cinq dirigeants incarcérés en France.
  Pas de primauté du politique sur le militaire, ni de différence entre l'intérieur et l'extérieur.
  Le but de la Révolution Algérienne demeure l'institution d'une République Démocratique et Sociale qui ne soit pas en contradiction avec les principes fondamentaux de l'Islam.
  Août 4 – Bataille de Bouzegza.
  Septembre - Messali Hadj lance un appel à la trêve.
  Septembre 13 – Le conseil des ministres adopte le projet de lois de Lacoste qui sera rejeté par les Européens.
  Septembre 15 - Achèvement des lignes Pedron (frontière marocaine) et Morice (tunisienne).

  Septembre 20 - L'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.

  Septembre 24 - Yacef Saadi, chef terroriste de la zone d'Alger est arrêté.
  Septembre 30 - Paris, projet de loi-cadre repoussé par Assemblee Nationale (279 voix contre 253).
  Septembre 30 – Le gouvernement Bourgès-Maunoury est renversé. Il est remplacé par le gouvernement Félix Gaillard.
  Octobre 8 - Ali-la-Pointe cerné, tué par explosifs.
  Octobre 15 - Massu liquide la "zone autonome d'Alger" (arrestation du réseau de Yacef Saadi).
  Novembre 3 - Bataille de Timimoun.
  Novembre 6 – Le gouvernement Félix Gaillard est confirmé par l’Assemblée Nationale.
  Novembre 6 - Accord de l'armée française avec le général Mohammed Bellounis du MNA.
  Novembre 11 - Bataille de Aïn Tame.
  Novembre 26 - Projet amendé de loi-cadre (adopté par 269 voix contre 200).
  Novembre 29 – Le projet de lois est re-presenté, il sera adopté mais bien amendé et ne doit être applicable qu’à la fin de la guerre
  Décembre - Assassinat de Abane Ramdane, principal organisateur du Congrès de la Soummam, au Maroc par le colonel Boussouf et sa bande.
  Violents combats dans l'Est Constantinois.
​1958

  Janvier - La frontière tunisienne est bouclée par la ligne Morice (barrage électrifié mis en place à partir de juin 1957).
  L'UGEMA est dissoute par les autorités françaises.
  Janvier - mai: bataille du barrage de l'est-Constantinois.
  Janvier 7 - Début de l'exploitation pétrolière au Sahara.
  Janvier 11 - Bataille du djebel Alahoun. Zou. Une section du 23e Régiment d'infanterie, à 700 m de la frontière tunisienne, est accrochée par des rebelles et prise sous le feu de mortiers et d'armes automatiques tirant de Tunisie, perd 19 hommes (14 morts et 5 prisonniers emmenés en Tunisie). Le gouvernement français demande leur libération immédiate, sans succès. L'armée réclame le droit de poursuite en Tunisie et de riposte par-dessus la frontière. Le gouvernement ne réagit pas.
  Janvier 18 - Le cargo yougoslave Slovenija est arraisonné.
  Janvier 31 - La loi-cadre est votée.
  Février 7 - Un avion de chasse français est mitraillé depuis Sakhiet.
  Février 8 - Un 2e avion, touché, doit se poser en catastrophe à Tébessa. Des représailles sont décidées par le groupement aérien de Constantine avec l'accord du général Salan sans que le gouvernement en soit averti. 11 h 10: 25 avions attaquent Sakhiet-Sidi-Youssef, détruisent les emplacements de DCA et casernements de l'ALN : 70 morts dont 21 enfants d'une école.
  Mars 18/19 - Bataille de Guelma. 
  Avril - Les footballeurs professionnels algériens opérant dans les clubs français rejoignent Tunis pour constituer l'équipe nationale du FLN.
  Avril 26 – Plusieurs milliers de manifestants européens défilent à Alger et demandent un “gouvernement de salut public”.
  Mai : Réquisitoire de Ouamrane contre l’extérieur. 
  Mai 8 – Le président René Coty demande à Pierre Pfimlin de former un gouvernement. Pfimlin annonce publiquement son intention de négocier avec le FLN. Salan proteste officiellement.
  Mai 10 – Robert Lacoste est rappelé à Paris.
  Mai 9 - Le FLN exécute 3 militaires français ; télégramme de Salan à l'état-major général exprimant l'appréhension de l'armée devant l'éventualité de négociations.
  Mai 13 - Alger : grève générale décrétée par les anciens combattants ; manifestants avec Joseph Ortiz, Pierre Lagaillarde, Robert Martel, prennent l'immeuble du gouvernement général, création d'un Comité de salut public à Alger présidé par le général Massu.
  Mai 13/14 – Pfimlin est investi dans la nuit du 13 au 14.
  Mai 14 - Alger: Salan conclut une harangue par " Vive de Gaulle ! ".
  Mai 15 – De Gaulle répond à l’appel qu’on vient de lui faire.
  Mai 16 - Alger : manifestations fraternelles.
  Mai 19 – De Gaulle confirme sa décision lors d’une conférence de presse. 
  Mai 22 – De Gaulle rassure Antoine Pinay, ancien premier ministre (en 1952), qu’il refuse d’être à la tête d’un coup d’état fomonté par l’armée.

  Juin 1 - De Gaulle est investi à Paris.
  Juin 4/7 De Gaulle à Alger : " Je vous ai compris " ; à Mostaganem, il emploie (la seule fois) l'expression " Algérie française ".
  Juin 6 - Salan concentre les pouvoirs civils et militaires.
  Juillet 1/5 - de Gaulle en Algérie.
  Juillet 16 - Le général Bellounis du MNA est tué. Il était partisan d'une " voie intermédiaire " avec l'ANPA (500 hommes.), il s'était opposé au FLN.
  Septembre 19 - Le Gouvernement provisoire de la République. algérienne (GPRA) est formé au Caire, président Ferhat Abbas.
  Septembre 28 - Référendum sur la Constitution : 98 % de oui en Algerie.
  Septembre 28/29 - De Gaulle est à Alger.
  Octobre - Le FLN rejette la "paix des braves" du Général De Gaulle mais maintient la porte ouverte à des négociations sérieuses.
  Octobre 2/5 - De Gaulle est en Algérie.
  Octobre 3 - Annonce à Constantine d'un plan de développement de 5 ans.
  Octobre 14 - Les militaires quittent les Comités de salut public.
  Octobre 15 - Le général Jouhaud est limogé.
  Octobre 15/17 - Combats de l'Akfadou.
  Novembre 17 - Le commandant Azzedine de la Wilaya 4 est capturé.
  Novembre 28 - Le général Vanuxem est limogé.
  Novembre 23/30 - Législatives en Algérie au collège unique, victoire des partisans de l'intégration.
  Décembre - Ouverture à l'ONU du débat sur la question algérienne. Une résolution en faveur de l'Algérie recueille 35 voix. Les USA s'abstiennent pour la première fois.
  Décembre 3/7 - De Gaulle est en Algérie.
  Décembre 6-13 : Réunion interwilayas 
  Decembre 12 - Salan est remplacé : Paul Delouvrier (25-6-1914/16-1-1995) est délégué général.
  Décembre 19 - Le général Challe (1905-79) est commandant en chef.
  Décembre 21 - Charles de Gaulle est élu président de la République.
​Janvier 3 - Bataille de Berrouaghia.
  Février - début du plan Challe (opérations héliportées menées d'est en ouest, d'un barrage électrifié à l'autre).
  Mars : Complot supporté par Nasser pour renverser le GPRA. 
  Mars - Challe demande au bachage Boualem d'armer 2 000 harkis.
  Mars - Un rapport du FLN sur la politique du Général De Gaulle, en Algérie, est adressé au groupe africain de l'ONU.
  Avril - De Gaulle déclare "L'Algérie de papa est morte".
  Avril 28 - Les colonels FLN  Amirouche (wilaya III) et Si-Haouès (wilaya IV) sont tués. 
  Le général Allard est muté en Allemagne.

  Mai 5 – Mort de Si M’Hamed. Si Salah le remplace à la tête de la wilaya IV.
  Mai - Rencontre en Suisse des responsables des réseaux de soutien au FLN.
  Juillet - Début des opérations " Jumelles " (22 juillet) et “précieuses ".
  Août - À la Conférence de Monrovia, à laquelle prend part le GPRA, reconnu par plusieurs pays africains, le drapeau algérien est hissé à côté de ceux des pays indépendants d'Afrique.
  16 parlementaires démocrates US demandent des négociations en Algérie.
  Aout 27/31 - De Gaulle en Algérie. 1re " tournée des popotes " (" Moi vivant, jamais le drapeau fln ne flottera sur l'Algérie. ").
  Septembre- Par la voix de Ferhat Abbas, le GPRA répond à De Gaulle. "Le GPRA reste dépositaire et garant des intérêts du peuple algérien. Le retour à la paix ne peut se faire qu'avec son accord. Il demande des garanties sur les conditions politiques et militaires de l'autodétermination".
  Le Général De Gaulle s'engage à organiser le référendum sur l'autodétermination du peuple algérien
  Septembre 16 -  Gaulle proclame le droit des Algériens à l'autodétermination par référendum, propose sécession, francisation, association. de Gaulle, président de la République depuis le 21 décembre 1958, prononce son discours sur l'autodétermination.
  Octobre 6 – le général Challe championne la “pacification intégrale” au cours du débat parlementaire sur l’Algérie. C’etait un message de l’armee qui refusait toute forme de “negociations” et qui s’etait chargee de continuer la guerre jusqu’à la victoire totale.
  Septembre 28 - refus du GPRA qui exige, avant toute discussion, l'indépendance totale.
  Octobre 28 - De Gaulle dit à l'armée d'Algérie : " Après un délai de l'ordre de plusieurs années viendra l'autodétermination " ; Massu dit : " La pacification continue " ; Delouvrier : " Nous nous battons pour une Algérie française ".
  Novembre 28 - Le FLN désigne comme négociateurs Ben Bella et 4 dirigeants arrêtés en 1956.
  Decembre 19 – le général Salan est transféré à Paris. Il sera remplace par le général Challe
  Fin 1959 - Le collectif des avocats du FLN en France a déjà fait beaucoup parlé de lui. Plusieurs de ses membres ont fait l'objet de menaces, Maître Ould Aoudia est assassiné à Marseille par la "Main Rouge".
​1960

  Janvier - Réunion du CNRA à Tripoli. Il prend acte de la reconnaissance du droit du peuple algérien à l'autodétermination et confirme sa confiance au GPRA pour ouvrir des pourparlers sur cette base. Le GPRA est remanié, le colonel Houari Boumediene est nommé chef d'Etat-major de l'ALN.
  Janvier 1 - Le général Massu est rappelé.
  Janvier 5 – Le Monde publie le rapport sur les camps d’intérnement en Algérie par la Commission Internationale qui soulevera un retentissement sans précédent
  Janvier 19 - Le général Massu est relevé de ses fonctions
Janvier 22 - Le général Crépin le remplace.
  Janvier 24-février 1 - Semaine des barricades à Alger (22 morts, 150 blessés. le 1er jour) avec Pierre Lagaillarde (né 1931, député d'Alger) et Joseph Ortiz (né 4-4-1917, patron du " Bar du Forum ", président fondateur du Front national français, s'enfuit en Espagne). Crépin crée " gouvernement provisoire pour l'Algérie française et le Sahara ". Tête politique du maquis Résurrection-patrie, responsable de plusieurs attentats OAS en France. Condamné à mort par contumace en mars 1961, amnistié 1968, regagne la France et s'installe à Toulon (1970, y fonde le Club des nationaux et rapatriés; meurt 15-2-1995).
  Février - Appel de Feraht Abbes aux Européens d'Algérie pour bâtir ensemble la République Algérienne.
  Fevrier 4 - Le mouvement activiste est dissous.
  Février -  Les colonels Bigeard et Godard sont limogés.
  Février 10 - La dissolution des Unités territoriales.
  Février 13 - 1re bombe atomique française à Reggane.
  Mars 3/5 -  2e " tournée des popotes " : de Gaulle en Algérie. Il insiste sur la nécessité d'une victoire complète et le droit de la France à rester en Algérie mais parle d'une " Algérie algérienne liée à la France ", renouvelle l'offre de négociations.
  Avril – De Gaulle affirma que l'“Algérie de papa” est morte et ceux qui ne le comprennent pas vont mourir avec.
  Avril 23 - Le général Crépin remplace Challe. Il restait alors 22 000 combattants de l'ALN (46 000 en mai 1958).
  Mai 6 - Ralliement de Sid Ali, officier des services de renseignements en Wilaya 4. 
  Mai 7 - Sur des renseignements fournis par Sid Ali, rallié la veille, Abdelatif (chef politico-militaire de la zone 2 de Médéa) est fait prisonnier ainsi que le docteur Yahia. Hamdane, le chef politico-militaire du Secteur de Médéa et Abdelrazek, chef militaire du même secteur, sont tués.

  Avec le ralliement de Sid Ali et la capture du capitaine Abdelatif commença "l;Affaire Si Salah".
  Mai 6 - Bataille du djebel M'zi.
  Juin - création du FAF, présidé par le bachaga Boualem.
  Contacts franco-algériens à Melun.
  Déclaration commune des syndicats CGT, CFTC, FEN, UNEF en faveur des négociations avec le GPRA.
  Conférence des Chefs d'Etat africains à Addis-Abeba. Présence d'une délégation algérienne.
  Juin 10 – Rencontre de Salah (chef politico-militaire de la Wilaya 4), Lakhdar (Chef politique) et Mohamed (chef militaire) avec de Gaulle a l’Elysee
  Juin 21 - Si Salah part pour la Kabylie.
  Juin 25/29 - Entretiens de Melun, rupture (GPRA constate qu'il s'agit de négocier le cessez-le-feu).
  Fin Juin - Mohamed change d'attitude sur les ordres de Boumedienne et fait exécuter Lakhdar, Halim et Abdelatif et reprend les purges sanglantes contre les opposants aux extrémistes. Salah est dirigé vers le GPRA.
  Septembre - Procès à Paris des membres du réseau "Jeanson" de soutien au FLN. Jean Paul Sartre envoie une lettre au tribunal.
  À l'initiative de J.P.Sartre et d'intellectuels français, publication du manifeste dit des "121"sur le droit à l'insoumission en Algérie.
  Septembre 5 - Paris, procès du " réseau Jeanson ".
  Octobre - Ferhat Abbas à Pékin et Moscou. L'URSS reconnaît le GPRA le 7 octobre. Krim Belkacem dirige une mission du GPRA auprès des Nations Unies. A la fin de la 15ème session, 63 pays se prononcent pour l'autodétermination du peuple algérien.
  Raffles monstres d'Algériens à Paris et en banlieue.
  Octobre 22 -  Le FLN attaque des postes de harkis à Paris.
  Octobre 30 - Salah est en Espagne.
  Novembre 3 - Paris, procès des barricades.
  Novembre 16 - De Gaulle annonce un référendum sur l'autodétermination.
  Novembre 23 - Jean Morin est délégué général.
  Décembre - Voyage de De Gaulle en Algérie. Violentes manifestations européennes puis algériennes.
  Décembre 5 - Lagaillarde (en liberté provisoire) rejoint l'Espagne.
  Décembre 9/13 - de Gaulle en Algérie, violentes manifestations à Alger (11-12 : 96 morts) et Oran (plusieurs morts).
  Décembre 11 - Manifestations populaires à Alger de soutien au FLN et au GPRA, et pour l'indépendance de l'Algérie.
  Décembre 19 - L'Onu reconnaît le droit du peuple algérien à l'autodétermination.
​1961

  Janvier - Les français, par référendum, se prononcent pour le droit à l'autodétermination du peuple algérien.
  Rencontre à la frontière franco-italienne entre Saâd Dahlab, ministre des affaires étrangères du GPRA, et Louis Joxe, ministre d'Etat français, chargé des affaires algériennes.
  Le GPRA renouvelle son offre de négociations.
  Janvier 8 - référendum sur l'autodétermination : oui 75 % en métropole et 70 % en Algérie.
  Janvier 25 - Me Popie, avocat libéral, est assassiné par 2 déserteurs recrutés par André Canal.
  Fin janvier - Contact avec GPRA.
  Janvier 20 – février 10 - Lagaillarde fonde en Espagne l'OAS (Organisation de l'armée secrète) à la suite de discussions entre le général Salan, Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini.
  Février - Le général Gambiez (né 1903) est commandant supérieur interarmées.
  Fevrier 20/22 - Entretiens secrets en Suisse : Pompidou/Bruno de Leusse/GPRA. Entretiens Boumendjel/Pompidou en Suisse.
  Mars 2 - Fin du procès des barricades (ouvert 3-11-1960), les présents sont acquittés.
  Mars 6 - Le sigle OAS apparaît pour la première fois sur les murs d'Alger.
  Mars 30 - Annonce des pourparlers d'Évian.
  Mars 31 - Camille Blanc, maire d'Evian où se déroulent les prépourparlers, est assassiné.
  Avril - De Gaulle se déclare "persuadé que l'Algérie sera un État souverain au dedans et au dehors" et évoque "les conséquences d'une rupture".
  A Alger : putsch des généraux de l'armée, activité des groupes terroristes de l'OAS.
  Avril 11 – Conference de presse de de Gaulle confirme la politique de decolonisation
  Avril 22/25 - Putsch des généraux (Challe, Jouhaud, Zeller et Salan) à Alger. Morin, Buron, les généraux Gambiez et Vezinet (1906-96) arrêtés par des insurgés, le général Gouraud se rallie à Constantine.
  Avril 22- Au soir du 22 avril, les paras tiennent Alger. Mais le coup de force ne touche que cette ville. Dans le reste de l'Algérie, les « légalistes » dominent.
  Le 1er REP tient les points stratégiques. De Gaulle convoque un conseil des ministres extraordinaire. A Paris, les complices sont arrêtés.
  Avril 23 - Salan, venant d'Espagne, arrive à Alger.
  De Gaulle apparaît à la télévision, le 23, pour une de ses allocutions dont il a le secret : « Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie par un pronunciamento [...] Un quarteron de généraux [...] ». En deux formules chocs, il retourne la situation.
  Avril 24 - De Gaulle lance un appel aux soldats en Algérie et aux Français.
  Avril 25 - Challe, sentant la partie perdue, annonce sa reddition. Zeller, Jouhaud et Salan entrent dans la clandestinité.
  Avril 28 – Uun Haut Tribunal Militaire est crée pour juger les insurgés.
  Mai 6 - Zeller se rend.
  Mai 20 - Ouverture de la conférence d'Évian. 
  Mi-mai
 création de la 2e OAS, à Alger, suivie de celle du Front nationaliste.
  Première réunion importante de l'état-major de la «deuxième OAS » : Gardes, Godard, Gardy, Sergent, Degueldre, Perez, Susini, Zattara.
  Mai 31 - Le commissaire Gavoury est assassiné à Alger.
  Juin 1 - Arrivée du capitaine Sergent à Paris pour fonder l'OAS-Métro (réseau Mission II).  
  Juin 7 - Le général Ailleret est commandant supérieur interarmées.
  Juin 13 - Rupture des pourparlers d'Évian à cause du statut du Sahara et des garanties de la minorité européenne.
  Juillet 11 -  Condamnation par contumace des auteurs du putsch.
  Juillet 20 - Négociations à Lugrin (Hte-Savoie).
  Juillet 28 - Ajournement à cause du Sahara.
  Août - 4ème session du CNRA à Tripoli. Nouvelle composition du GPRA: Ben Youcef Ben Khedda succède à Ferhat Abbès.
  Août - Salan dirige l'OAS.
  Août 5 - 1re émission-pirate de l'OAS à Alger.
  Septembre - Participation du GPRA à la conférence de Belgrade, des États du tiers monde, qui consacre le soutien à l'Algérie.
  Septembre 8 - Tentative d'assassinat contre le général de Gaulle à Pont-sur-Seine.
  Août/Septembre - En Algerie nombreux attentats du FLN et de l'OAS.
  Septembre 2 - Instruction no 1 du général Salan qui prend la tête de l'OAS.
  Septembre 5 - Conférence de presse, de Gaulle admet qu'une Algérie indépendante et associée à la France aura vocation à revendiquer le Sahara.
  Septembre 11 - Affrontements meurtriers entre Européens et musulmans d'Oran.
  Septembre 23 - Le groupe OAS de Madrid (Argoud, Lefèbvre, Ortiz, Lacheroy, Bouyer) publie l'« Appel aux Français ».
  Octobre 2 – Le général de Gaulle annonça la formation d’un état algérien souverrain et indépendent via l’autodétermination et le renoncement au Sahara et aux bases militaires.
  Octobre 6 - Instauration d'un couvre-feu à Paris et en région parisienne aux seuls algériens, de 20 h 30 à 5 h 30 du matin, avec fermeture à 19 heures des débits de boissons tenus et fréquentés par les algériens.
  Octobre 17 - Paris, manifestation de Nord-Africains : 11 538 arrêtés ; selon les autorités : 2 morts et 24 blessés (selon d'autres sources : 140 morts ; selon leFLN : 200 morts ; 400 disparus et 2 300 blessés).
  Octobre 20 - Bidault fonde le CNR (Conseil national de la résistance) avec Soustelle et le général Gardy.
  Octobre 23 - L'OAS assassine le commandant Poste de la Sécurité militaire.
  Novembre - Les détenus politiques algériens dans les prisons françaises déclenchent une grève de la faim qui durera trois semaines.
  Novembre 4 - Abderhamane Farès est arrêté à Paris.
  Novembre 8 – Au cours du débat à l’Assemblée Nationale, plusieurs députés du centre et de la droite défendaient l’inclusion de représentants de l’OAS dans les négociations en cours.
  Novembre 20 - William Lévy, secrétaire général de la SFIO (Alger) est assassiné par l'OAS.
  Novembre 21/22 - Bataille de Bab'B'har, Oum Teboul.
  Décembre 2 - André Canal, dit le Monocle, débarque à Paris pour y créer l'OAS-Mission III, rivale de l'OAS-Métro.
  Décembre 14 - André Canal arrive à Paris et fonde le réseau Mission III de l'OAS.
  Décembre, nuit du 16/17 -  L'OAS assassine le colonel Rançon, chef du 2e Bureau d'Oran.
  Décembre 19-20 - Purge à l'OAS. Deux « dissidents » favorables au partage de l'Algérie, Michel Leroy et René Villars, sont assassinés.
  Décembre 28 - Jean-Marie Curutchet prend la tête de l'ORO en métropole.
​1962

  Janvier 3 - Alençon. Alfred Locusso, fonctionnaire réputé communiste et pro-FLN, est assassiné.
  Janvier 13 - Le colonel Château-Jobert rallie l'OAS.
  Janvier 17 - «Nuit bleue», 18 plasticages en région parisienne.
  Janvier 29 - El Biar, OAS fait sauter la villa des "barbouzes" (agents de renseignements envoyés après l'échec du putsch du 22-4-1961) : des dizaines de morts.
  Janvier 31 - Marcel Bouyer et Philippe Castille sont arrêtés.
  Février - Le processus de négociations s'accélère, rencontre entre des représentants du GPRA et du gouvernement français au village des Rousses (Jura).
  Réunion extraordinaire du CNRA à Tripoli qui approuve le projet d'accords et mandate le GPRA pour conclure les négociations.
  A Paris, à l'appel des syndicats et de partis politiques, manifestation contre les exactions de l'OAS. Violente réaction de la police: 8 morts et plus de cent blessés au métro Charonne.
  Février 8 - Manifestation anti-OAS de Charonne, 8 morts (plus 1 qui décédera des suites de ses blessures).
  Février 10/19 - Négociations aux Rousses.
  Février 19 - Politique anti-OAS du général Katz.
  Février 26 - Le colonel  Argoud s'évade des Canaries, rejoint Alger.
  Février 28 - Oran, voiture piégée, 30 victimes algériennes.
  Mars, nuit du 4/5 - Opération " Rock and Roll ", plus de 100 explosions de plastic à Alger.
  Mars 7/18 - Conférence d'Évian.  Mars 15 - Mouloud Feraoun, écrivain, tué par OAS.
  Mars 18 -  Accords d'Évian.
  Mars 19 - Signature des accords d'Evian entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Cessez-le-feu.à 12 heures.
  Mars 21 – Un tract OAS proclame l’armée française “troupes d’occupation” en Algérie
  Mars 23 - Fusillades OAS/forces de l'ordre à Bab el-Oued.
  Mars 25 - Jouhaud arrêté à Oran ; incidents OAS/forces de l'ordre.
  Mars 26 -  Fusillade rue d'Isly : la population européenne manifeste pour protester contre le bouclage du quartier de Bab-el-Oued, la troupe tire pour briser la manifestation (49 morts, 200 blessés dont 8 dans la troupe). Les soldats musulmans du contingent ont, semble-t-il, ouvert le feu à la suite du mouvement de panique d'un sergent européen.
  Mars 29 -  OAS tente de soulever les Européens d'Oranie ; en ville : " chasse aux arabes ".
  Mars 30 - Yves Gignac et Armand Belvisi sont arrêtés.
  Avril 2 - Le colonel Gardes ne peut implanter un maquis OAS dans l'Ouarsenis (40 OAS arrêtes).
  Avril 7 - Iinstallation de l'exécutif provisoire, lieutenant Degueldre, chef des commandos OAS Delta est arrêté.
  Avril 8 -  Référendum en France sur accords d'Évian. 90 % de oui et 25 % d'abstentions lors du référendum portant sur les accords d'Evian.
  Avril 13 - Jouhaud est condamné à mort.
  Avril 18 - Le général Fourquet remplace le général  Ailleret (Xe Région militaire).
  Avril 20 - Salan est arrêté.
  Avril 25 - Fouchet haut-commissaire. Le général Fourquet commandant supérieur interarmées.
  Avril 26 - Oran, fusillades gendarmes/OAS.
  Mai - Politique de la terre brûlée par l'OAS.
  Mai 2 - Voiture piégée à Alger. 62 morts algériens.
  Mai 19 - Pont aérien pour rapatriés.
  Mai 20 - Début des négociations Louis Joxe. Belkacem Krim.
  Mai 20 - Fondation en Italie du Conseil national de la résistance-OAS (Argoud, Sergent, Soustelle, Bidault).
  Mai 23 - Salan est condamné à la détention criminelle à perpétuité.
  Mai 26 - 1re rencontre secrète J.-J. Susini (OAS)-Farès (Président provisoire).
  Juin - Programme de Tripoli, dénonce l'indigence idéologique du FLN (rédigé par Mostefa Lacheraf, Redha Malek, Mohammed Harbi, M. Benyahia).
  Juin 1 - L'OAS annonce la trêve des attentats.
  Juin 6 - Reprise des attentats.
  Juin 7 - Anciens meurtriers du commissaire Gavoury exécutés.
  Juin 14 - Oran. Le général Ginestet et médecin-colonel Mabille sont assassinés par OAS.
  Juin 17 - Alger, accords cessez-le-feu OAS-FLN (Susini-Mostefai).
  Juin 17 - Accords Susini-Farès, capitulation de l'OAS à Oran.
  Juin 25 - Gardy et Dufour arrêtent le combat ; Oran, incendie (explosion des réservoirs de pétrole).
  Juin 28 - Dernier groupe OAS quitte Oran.
  Juillet 1 -  Référendum pour l'autodétermination. 99, 62 % des suffrages exprimés pour l'indépendance de l'Algérie lors du référendum sur l'autodétermination.
  Juillet 5-7 Oran : 200 à 300 pieds-noirs massacrés, l'armée (général Katz) intervient avec retard.
  Juillet 5 - Proclamation de l'indépendance de l'Algérie.
  Juillet 6 - Roger Degueldre est exécuté.
  Juillet 24 - Le général de Brébisson est commandant supérieur interarmées.
  Aout 22 - Attentat du Petit-Clamart fomenté par Jean-Marie Bastien-Thiry contre le général de Gaulle.
  Octobre 19 - Le Conseil d'État rend l'" arrêt Canal " condamnant les tribunaux d'exception.
  Novembre 28 - De Gaulle gracie le général Jouhaud. 
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